La Presse Pontissalienne 169 - Novembre 2013

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013

SOLIDARITÉ Appel à bénévoles Les Restos du cœur : 25 ans de campagne à Pontarlier Entre 1988 et l’an dernier, on est passé de 13 815 à plus de 30 000 repas servis au local des casernes Marguet tous les ans. Pas d’éclaircie à l’horizon.

SOCIAL

Parent, le plus dur métier du monde ? Deux mères de familles du Haut-Doubs ont créé l’association Parent’aise pour répondre aux questions des parents confrontés aux difficultés de l’éducation. Une conférence est programmée le 15 novembre à Morteau et le 16 à Pontarlier.

G aëlle Bonneville etMuriel Richard habi- tent La Chaux-de-Gilley. Aucune des deux n’est originaire du Haut-Doubs. Chacunemaman de deux enfants, elles ont eu toutes les deux la même envie de se retrouver autour des mêmes questions : comment che- miner vers une parentalité bienveillante.Elles ont alors créé en avril dernier l’association “Doubs Parent’aise”. “L’idée est de se retrouver et de discuter en toute simplicité des questions basiques concernant l’éducation des enfants. Comme nous n’avons pas notre famille vers nous, et que c’est désormais le cas de beaucoup de familles, la transmission générationnelle ne se fait plus comme avant” plaideMuriel Richard. L’association créée par les deux Saugettes d’adoption se donne pour mission d’aider les parents en questionnement sur la manière d’éduquer les enfants dans le respect et la bien-

veillance. Attention, bienveillance ne signifie pas laxisme aux yeux des deuxmamans. “Non, il y a des choses négociables avec les enfants, d’autrespas.Onveutjustemontrerquel’éducation peut se passer sans violence, en respectant nos enfants,en évitant de les humilier oude lesmal- traiter” disent-elles. L’association créée il y a quelques mois a déjà organisé plusieurs cafés-parents sur ces thèmes de la “parentalité positive” comme elles l’appellent, àMorteau et à Pontarlier. “Ce sont tout simplement des échanges de bonnes pra- tiques. L’idée est de co-consctruire avec l’enfant. Un règlement autoritaire et unilatéral d’un conflit, ce n’est pas la solution” ajoute Gaëlle Bonneville. Après les cafés-parents qui ont déjà eu lieu à cinq reprises, trois à Pontarlier et trois à Morteau, l’association Parent’aise lance des ateliers de parents, selon unemétho- de de deux pédagogues américaines, Faber et Mazlish, pour ceux qui veulent aller encore plus loin dans une éducation pragmatique basée sur la coopération et le respect. Le pre- mier est en route, il est intitulé “Parler pour que l’enfant écoute”. Dernière forme d’animation proposée par l’association qui cherche à renforcer ses effec- tifs : les conférences. Une première est pro- grammée le vendredi 15 novembre à 20 heures à Morteau (Médiathèque) et le samedi 16 novembre à 10 heures à Pontarlier (salle Morand). Le thème : “Fesser, punir, mettre au coin… Et si on faisait autrement ?” Elle sera animée par David Dutarte, membre de l’observatoire de la violence éducative ordi- naire. Quelques affaires comme celle, dra- matique de la petite Fiona, ou de ce père récemment condamné pour avoir administré une fessée à son fils remettent toutes ces questions à l’ordre du jour. J.-F.H. Contact : doubsparentaise@yahoo.fr

“Les bénévoles sonttoujours les bienvenus”, confie Marie Delgrandi (à gauche).

C’ est un anniversaire dont on se serait bien passé mais qui reflète qu’il y a aussi et depuis longtemps des per- sonnes en difficulté dans la capitale du Haut-Doubs. Au point d’organiser des cam- pagnes d’été qui remportent malheureusement un franc succès. On y retrouve un public cos- mopolite de travailleurs précaires, de victimes de la crise économique, de familles mono-paren- tales… Beaucoup d’entre eux seront encore là le 25 novembre au lancement de la campagne d’hiver qui se prolongera jusqu’en mars 2014. Les horaires de distribution des repas restent

inchangés le lundi et le mercredi de 14 heures à 16 h 30. “On propo- se toujours un repas chaud aux S.D.F. le mercredi. Les bénévoles se mobi- lisent aussi le mardi après-midi pour des activités ludiques : cuisi- ne, gymnastique, jeux de cartes, jeux de société… On espère pérenniser l’atelier de coiffure si on trouve des professionnelles bénévoles dispo- nibles ce jour-là” , indique Marie Del- grandi, la présidente fidèle aux Res- tos depuis plus de 20 ans. Comme partout, les nouveaux sont toujours les bienvenus pour donner un coup de main aux 35 bénévoles qui forment l’équipe pontissalien- ne des Restos. 30 645 repas ont été distribués lors de la précédente cam- pagne à 415 bénéficiaires, dont 18 bébés. À l’échelle du département, on recensait 7 602 personnes ins- crites en fin de campagne. L’approvisionnement alimentaire s’organise à différents niveaux.Avec des aides européennes ou grâce à des partenariats établis avec des

Gaëlle Bonneville et Muriel Richard : “Nous ne sommes ni thérapeutes, ni médecins, nousproposons juste des espaces de discussion.”

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enseignes locales comme A.T.A.C. à Jougne et à Levier. “On reçoit également des coups de main de deux boulangeries : le Pétrin Ribeirou et le Fournil du Larmont.” Avant chaque campagne, les bénévoles pontis- saliens participent aux grandes collectes natio- nales du mouvement lancé par Coluche et vont solliciter la générosité des consommateurs dans les grandes surfaces alimentaires locales. Au fil du temps, Marie Delgrandi observe un fort déve- loppement de l’aide à la personne qui vient en complément de la distribution des repas. Trous- seau maternité, vestiaires enfants, animations à Noël, coin café, aide dans les démarches admi- nistratives : l’éventail d’activités s’élargit de plus en plus. Emmaüs s’implique même dans un dis- positif de micro-crédit piloté par une banque. “Il s’agit surtout d’apporter une aide matérielle ponc- tuelle qui permet par exemple de financer la répa- ration d’une voiture. Le montant de ces prêts à taux réduit peut s’élever jusqu’à 3 000 euros sous réserve bien sûr que le souscripteur soit en capa- cité de rembourser” , conclut une présidente tou- jours surprise de voir des personnes qui tra- vaillent être obligées de venir aux Restos du cœur.

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