La Presse Pontissalienne 168 - Octobre 2013

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013

2

Haute-Foire : la barre des 20 000 visiteurs franchie

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Carrefour du Coude : les usagers sceptiques

Rétrograde En rejetant la réforme sur le non-cumul des mandats, les sénateurs français envoient un très mauvais signal aux citoyens français. Se rendent-ils vrai- ment compte ces sénateurs, barons locaux se croyant intouchables, que leur attitude ne fait que renforcer le senti- ment de rejet qui grandit de jour en jour à l’encontre de la classe politique ? Alors que la réforme promise par François Hol- lande, sans doute trop catégorique, va néanmoins dans le bon sens, ce sont ses alliés socialistes qui se rebellent, arguant, hypocrisie suprême, d’argu- ments plus fallacieux les uns que les autres. Soi-disant qu’étant représentant des maires et des collectivités ils seraient tous légitimes à gérer en même temps des mairies ou des collectivités. Soi- disant que c’est parce qu’ils sont déjà présidents d’exécutifs départementaux ou régionaux que les maires les ont crus seuls légitimes à occuper un mandat de sénateur. Tout en reconnaissant com- me l’a fait récemment le sénateur socia- liste Claude Jeannerot - l’un de ceux qui s’accrochent à l’idée de cumul - qu’il a besoin de retrouver de la respiration. Quelle hypocrisie ! Comment M. Jean- nerot qui se pose régulièrement en péda- gogue et en ennemi juré du populisme ne se rend-il pas compte que l’attitude rétrograde des sénateurs dont il est, de gauche qui plus est, n’a justement pour effet que de renforcer ce même popu- lisme ? Comment expliquer autrement cette volonté farouche de maintenir le cumul si ce n’est pour garder son petit pouvoir dans sa petite baronnie. Si on regarde de plus près les classements des cumulards de la politique, on s’aper- çoit en passant que cet attachement vis- céral aux pouvoirs multiples est un attri- but tout masculin… Les partisans du non-cumul intégral et systématique ont sans doute tort, tout comme ont tort ceux qui s’accrochent comme berniques au rocher à l’idée de l’immobilisme en la matière. Il est clair que le non-cumul que défend la loi actuelle ne favorisera pas le rapprochement des élus natio- naux et du peuple. Mais donner un tel signal rétrograde quand on est séna- teur socialiste sur une loi voulue par les socialistes donne une image bien tri- viale et étriquée des enjeux politiques où une seule impression domine : le chacun pour soi et pour ses intérêts. L’effet est dévastateur. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2013 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archives municipales, Club des collectionnneurs du Mont d’Or, Compagnie des Chimères, Scouts. Jean-François Hauser. Régie publicitaire :

L e Conseil général a décidément bien du mal à faire l’unanimité autour du lac. Si personne ne conteste l’intérêt d’amé- liorer la circulation au niveau du carre- four du Coude, des voix s’élèvent déjà pour critiquer l’aménagement actuellement en cours de réalisation au bout du lac. “Pour- quoi pas un rond-point ?” suggère un pan- neau placé avant le carrefour en question en venant de Malbuisson. Face à ce qui sem- blait être une évidence, les services du Conseil général expliquent. “La solution du giratoi- re n’a pas été retenue pour plusieurs rai- sons.” Et de mentionner en premier lieu l’em- prise foncière plus importante d’un rond-point qui déborderait alors sur des parcelles déjà urbanisées. Autre frein évoqué, les difficultés techniques d’implantation liée notamment à la pente de la R.D. 9 qui monte en direction de Saint-Antoine. “La configuration du site permettait des circulations tangentielles, sans ralentissement marqué notamment pour les sens Saint-Antoine-Malbuisson et Frasne- Labergement, facteur d’insécurité” , note le

Conseil général en jouant son dernier atout et non des moindres : celui du volet financier. Car la facture passerait de 350 000 à 500 000 euros en configuration giratoire. Toujours au plan sécuritaire, le projet en cours intègre deux plateaux ralentisseurs qui favo- risent les traversées des usagers mode doux. Avec la suppression des anciens “raccour- cis”, quelques agriculteurs s’interrogent par exemple sur les possibilités de manœuvrer facilement pour rejoindre Vaux-et- Chantegrue en venant de Malbuisson. D’autres craignent d’avoir à patienter des “plombes” derrière un tracteur ou un camion qui blo- querait l’accès aux deux voies matérialisées en venant de Vaux. “Tout le monde aurait pré- féré un rond-point” , en convient Claude Page. Le maire de Labergement-Sainte-Marie, com- mune concertée sur ce projet, reprend lui aus- si les arguments du Conseil général. “On approuve notamment les ralentisseurs. Cer- tains automobilistes roulaient vraiment trop vite en remontant sur Saint-Antoine. Il faudra voir à l’usage.”

Ambiance et affluence pour le cru 2013 de la Haute-Foire (photo D.E.R.).

2 0 016. C’est à l’unité près le nombre de visi- teurs qui ont franchi les portes de la Haute-Foire de Pontarlier cette année. C’est donc le record de la précé- dente édition qui a été bat- tu, selon les prévisions les plus optimistes de Didier Sik- kink, le nouveau directeur général de Micropolis, orga- nisateur de l’événement pon- tissalien. La satisfaction était visible du côté des profes- sionnels de la gastronomie et de l’habitat. “Micropolis est très satisfait d’avoir fran- chi le seuil des 20 000 et souhaite pouvoir renouveler l’opération en partenariat avec la Ville de Pontarlier, partenaire essentiel, qui accueille très chaleureuse-

ment l’organisation” s’est félicitée la S.E.M. Micropo- lis. Cette année, la Haute Foire proposait notamment de découvrir la ville allemande de Villingen-Schwenningen, jumelée avec Pontarlier depuis 1964. La participa- tion des amis d’outre-Rhin aura permis aux visiteurs de la Haute-Foire de découvrir le célèbre carnaval, des pro- duits uniques et le folklore dépaysant de la ville située en forêt noire. La prochaine édition de la Haute-Foire est d’ores et déjà programmée dans deux ans, du 10 au 14 septembre 2015. 8 000 m² d’exposition déjà prévus et au moins 200 exposants.

Le Conseil général avance plusieurs arguments contre l’idée d’un rond-point.

A u Conseil général, les élus de l’op- position ne se font guère d’illu- sion. Ils savent que le redécou- page des cantons prévu par la loi du 18 mai 2013 qui instaure un nouveau mode de scrutin pour l’élection des futurs conseillers départementaux, tombera d’en haut. Ils pensent qu’ils n’auront pas leur mot à dire sur la nouvelle carte can- tonale que concocte actuellement le ministère de l’Intérieur pour chacun des 101 départements français. La question des périmètres inquiète la droite départementale qui n’a pas vou- lu attendre que les services de l’État ren- cey. Le canton de Pontarlier est limité à la communauté de communes du Lar- mont. Dans les grandes lignes du pro- jet, on découvre que les cantons de Mor- teau et Montbenoît fusionnent ainsi que ceux du Russey, de Maîche et de Saint- Hippolyte. Les cantons de Pierrefontai- ne-les-Varans et de Vercel sont égale- ment regroupés, ainsi que ceux de Frasne, Levier et Mouthe. “Nous avons travaillé sur des bassins de vie et des bassins économiques cohérents” insiste Jean- François Longeot. Les élus de droite espèrent être entendus sur leurs pro- positions. La droite départementale présente sa carte cantonale dent leur copie cet automne pour pro- poser un projet de redécoupage canto- nal. “Être attentiste, ce n’est pas une méthode. Nous voulons participer et ne pas subir” annonce Jean-François Lon- geot, conseiller général du canton d’Or- nans et leader de l’opposition départe- mentale. S’il préférait à cette réforme celle du conseiller territorial de Nicolas Sarkozy qui consistait à regrouper les Départements et la Région, “ce qui nous aurait permis d’être plus efficaces dans nos politiques et de réduire le nombre d’élus” , il est obligé désormais “de fai- re avec la loi.” L’opposition vient donc de finaliser une carte cantonale qui res- pecte les principes de la réforme, à com- mencer par le critère démographique. Le groupe d’élus a souhaité conserver dans ce découpage du département en 19 cantons, une cohérence territoriale que les services de l’État pourraient négli- ger selon lui. Ainsi, sur la carte proposée par la droi- te départementale, les communes de Saône, Mamirolle, Morre, Fontain, Arguel, ou La Vèze, qui appartiennent au can- ton de Besançon-Sud sont rattachées, dans ce projet, au nouveau canton d’Or- nans élargi, au Sud, au canton d’Aman-

Made with FlippingBook HTML5