La Presse Pontissalienne 168 - Octobre 2013

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013

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LOISIRS

Montée en nationale 2 Le Pion-Tissalien dans la cour des grands Porté par de bons résultats et une nouvelle équipe dirigeante, le club d’échecs pontissalien passe à l’offensive et joue plus que jamais la carte de l’ouverture.

Les jeunes de club se retrouvent tous les mercredis de 16 h 30 à 18 heures à la M.J.C. des Capucins.

P our la première fois de son histoire, Le Pion-Tis- salien évoluera en natio- nale 2, soit au même niveau que Besançon. “On a changé de cour. On va jouer avec Nancy et Strasbourg” , sourit Claude Piotte, le président d’un club qui compte une quaran- taine d’adhérents. Heureux concours de circons- tances, cette vague de bons résul- tats coïncide avec l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante. Unis comme les doigts de la main, les cinq nommés ont bien l’intention de pérenniser cette belle dyna- mique. On ne se cache plus, on communique, on recrute désor- mais à tout âge au Pion-Tissa- lien. Cette stratégie s’est déjà traduite à la rentrée par le lan- cement d’une campagne de pro- motion des échecs dans les écoles de la ville. Ce sport, puisqu’il s’agit d’un sport, peut se pratiquer dès l’âge de 7 ou 8 ans. Et inutile d’être

un génie des chiffres. Magnus Carsen, le meilleur joueur du monde est, paraît-il, nul en maths. Tous les enfants inté- ressés peuvent venir s’initier ou se perfectionner le mercredi de 16 h 30 à 18 heures à la M.J.C. des Capucins. “Les séances se déroulent en deux temps. On commence par l’acquisition de bases techniques avant de jouer proprement dit. Plusieurs per- sonnes encadrent cette école et notamment Michel Cinal.” L’organisation des cours est sen- siblement identique chez les adultes qui se retrouvent le mardi à 20 h 15 toujours dans la même salle de la M.J.C. des Capucins. Le calme prévaut mais on est loin de l’austérité. “C’est plutôt décontracté et cer- taines parties se terminent par- fois en franche rigolade.” Avec ses victoires répétées en nationale 3, l’équipe compéti- tion du Pion-Tissalien s’est vite fait remarquer. La notoriété

aidant, de très bons joueurs francs-comtois viennent aujour- d’hui frapper à la porte du club local. “On a aussi quelques ren- forts suisses en provenance notamment du club d’Échallens. On devrait, je pense, se main-

tenir en nationale 2” , poursuit Claude Piotte qui s’occupe aus- si cette année d’un club échec au collège des Augustins. La saison de compétition s’étale d’octobre à mai. Le club orga- nise ses propres tournois jeunes

et adultes à l’exemple du Rapid de Pontarlier qui aura lieu en février 2014. “On projette de créer un tournoi “Blitz” avec des

parties de cinq minutes. Et on mettra aussi en place une simul- tanée à l’aveugle.” F.C.

Renseignements : http//:pontarlier-echecs.free.fr

ÉQUIPEMENTS

Fermés en 1990

Les bains-douches, un projet centenaire La première étude en mars 1913 fut abandonnée pour cause de Première Guerre Mondiale. L’idée se concrétisera finalement dix ans plus tard aux Casernes Marguet.

L’ absinthe au temps de sa pros- périté pontissalienne susci- tait aussi des actes de bien- faisance. Le dernier “info archives” de la ville de Pontarlier rela- te l’origine du projet de bains-douches. “En mars 1913, suite au généreux don de MonsieurArthur Borel, ancien direc- teur de la distillerie Pernod Fils, le Conseil municipal autorise l’étude d’un projet de construction d’un établisse- ment de bains-douches…” Les élus pontissaliens font appel à un cabinet d’étude parisien. L’emplacement rete- nu se situe en face du tribunal. Le pro- jet finalement retenu reprend les plans établis M. Barthelet, l’architecte-voyer de la Ville. La Première Guerre Mondiale repor- te la réalisation. Une solution provi- soire semble avoir été trouvée après guerre sans être pérennisée. L’aménagement de bains-douches devient alors une priorité car le seul établissement qui existait a disparu depuis trois ans peut-on lire dans les délibérations de l’époque. Émile Lépi- ne le maire de Pontarlier tire la son- nette d’alarme dans un courrier a dres- sé au préfet le 14mars 1922. Il souligne “la plus grande urgence à construire ces bains qui est une question pri- mordiale d’hygiène pour la popula- tion.” Le 12 avril 1922, le conseil municipal valide un nouveau projet à aménager dans une des ailes des casernes Mar- guet, lesquelles ont récemment été remises à laVille par l’administration

militaire. Plusieurs raisons motivent l’intérêt du lieu. Sa situation au plus bas de la cité lui assure une alimen- tation en eau très régulière. Sans oublier la proximité avec le canal des Moulins Vieux facilitant l’évacuation des eaux usées. Ce canal passait alors à l’arrière des casernes. Le montant du projet s’élevait alors à 183 000 francs avec une jolie subvention de 70 000 francs accordée par l’État sur le produit des jeux. L’inauguration a eu lieu le 23 mars 1924 en présence du préfet. La struc- ture comprenait des baignoires avec ou sans douches, des douches collec- tives et individuelles. La période d’ouverture a évolué en fonction des besoins et s’est donc réduite au fur et mesure de l’équipement des logements en sanitaires. Au départ, les bains- douches ouvraient trois jours par semaine et hiver et cinq en été. Ils accueillaient alors les enfants des écoles qui profitaient à tour de rôle des installations. Au fil du temps, les plages d’ouverture se limitaient uniquement au week- end. “On voyait des personnes qui venaient se laver ici alors qu’elles avaient des salles de bains chez elles” , se souvient Madame Dagain qui a tenu les bains-douches avec son mari de 1980 à 1986. Ces agents de ville accueillaient, encaissaient et net- toyaient après chaque passage. “On recevait en moyenne une quarantaine de personnes chaque semaine. Certains célibataires ont fréquenté les lieux tou- te leur vie. Ils avaient leur habitude, venaient à heure fixe et utilisaient tou- jours lamême douche” , complèteAndré Wilhem, le dernier employé à tenir les bains-douches qui seront transfé- rés en 1990 au Centre sportif muni- cipal où ils fonctionneront encore une dizaine d’années avant la fermeture définitive. Les bains-douches ont occupé l’une des ailes des casernes Marguet de 1924 à 1990 (photo archives Pontarlier).

Les locaux avaient plutôt un joli cachet. Ils compre- naient des bains avec ou sans baignoire, des douches collectives et individuelles (photo archives Pontarlier).

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