La Presse Pontissalienne 168 - Octobre 2013

PONTARLIER

11 La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013

DOUBS Des voitures devant le cimetière Le cimetière devient fourrière Par souci de sécurité, la mairie a déplacé quatre voitures-ventouses stationnées anarchiquement sur le domaine public. Elle a choisi l’entrée du cimetière faute de fourrière municipale, suscitant l’émoi d’un riverain. Si les véhicules seront - bientôt - enlevés, les élus réflé- chissent à construire une fourrière ou demander l’aide de Pontarlier.

P as de procession. Enco- re moins de marche funèbre. Quatre voi- tures anciennement stationnées sur le domaine public de Doubs ont été déplacées - de nuit - par la municipalité à l’entrée du cime- tière, sur l’ancienne route de

Besançon. Et cela n’a rien d’un message subliminal d’une fin de vie annoncée. Destinées à la casse, ces quatre véhicules sans doute volés ou abandonnés par leur proprié- taire ont atterri ici, faute de mieux. “Nous n’avons pas de fourrière municipale.Nous avons

choisi de les stationner ici avant de les envoyer à la casse pour des raisons de sécurité car elles empiétaient parfois sur la rou- te” rapporte Régis Marceau, le maire de Doubs. Ces automobiles, dont deux paraissent encore en bon état malgré des pneus crevés, ont

Les quatre voitures-ventouses ont été déplacées par souci de sécurité par la mairie, à ses frais, devant le cimetière.

croupi de longs mois sur des par- kings commerciaux privés ou sur le parking du stade de foot. Des privés les ont déplacées sur le domaine public…refilant gen- timent le bébé à la municipali- té, qui, bien embêtée, doit parer au plus pressé. À ses frais, elle a remorqué les épaves dont une a manifestement servi de dépo- toir. Sacs plastiques, papiers ou bouteilles jonchent en effet l’habitacle. Une vitre est même brisée. Un habitant demeurant à quelques mètres de là s’en émeut : “On se demandait com- ment ces voitures étaient arri- vées là de nuit, de façon presque cachée.Après demande à lamai-

rie, on a su que c’était elle qui avait décidé de les déplacer là. On ne pouvait rêver meilleur endroit pour ces voitures mortes. On touche vraiment le fond” dit- il.

cartes grises ne correspondaient plus au propriétaire” dit Régis Marceau. Lui et son conseil municipal prennent cette question à bras- le-corps, conscients que “ce nou- veau phénomène” pourrait per- durer : “Nous réfléchissons à créer une fourrière mais le pro- blème demeure son coût. Cela coûterait entre 20 000 et 25 000 euros, soit trois points d’impôt supplémentaire. Nous allons dis- cuter avec Pontarlier qui possè- de sa fourrière” enchaîne l’édile. D’ici la fin du mandat, le dos- sier fourrière, comme les voi- tures mortes, devrait rester en plan. E.Ch.

Doubs a tenté de prendre contact avec les proprié- taires des engins. Sans succès : “Nous avons fait appel au service de la Poli- ce mais certaines voitures n’avaient même plus de plaques d’immatriculation. D’autres en possé- daient mais les

Entre 20 000 et 25 000 euros.

Dans l’une des automobiles dont la vitre arrière est brisée, un

amas de déchets.

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