La Presse Pontissalienne 167 - Septembre 2013

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 167 - Septembre 2013

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. I.G. Absinthe de Pontarlier : feu vert du ministère

Maison de la Réserve : c’est l’affaire de tous

Études François Hollande a réclamé un choc de simplification. Hélas, le recours obses- sionnel aux cabinets d’études est un des maux de la France, responsable de lourdes dérives financières. En voici un exemple régional qui mériterait toute l’attention de nos dirigeants, et qui explique bien des dérives dans le fonctionnement de l’administration française. Le grand gâchis du dossier L.G.V. Rhin-Rhône dont la suite des travaux est brusquement inter- rompue par un gouvernement aux abois financièrement. Rien qu’en frais d’études et en acquisitions foncières pour la deuxiè- me tranche de travaux sur la branche Est, repoussée aux calendes grecques, Réseau Ferré de France, donc le contri- buable français, a déboursé la coquet- te somme de 82 millions d’euros ! Sans compter les 7,9 millions dépensés pour les études préliminaires de la branche Sud qui ne verra sans doute jamais le jour. Dans un autre registre, moins oné- reux et plus cocasse, quoique, on peut citer la toute proche communauté de communes du Val de Morteau, présidée par l’ex-député U.M.P. Jean-Marie Biné- truy. Responsable du développement touristique, la collectivité locale envisa- ge, louable intention, de signer un “contrat de station” destiné à définir les axes stratégiques de développement censés dynamiser l’économie touristique de cet- te partie du Haut-Doubs. La station des Rousses l’avait fait avant elle, Métabief est en train de s’engager également dans une telle démarche. Là où la bel- le mécanique commence à s’enrayer, c’est dans les contraintes administra- tives ubuesques que ce genre de contrats implique. Pour pouvoir signer un contrat de station, il est nécessaire au préalable de missionner, crédits financiers à l’ap- pui, un cabinet d’études spécialisé. Et comme ce genre de démarche, autre dérive française, est la plupart du temps soumise à appel d’offres, n’importe quel cabinet aussi fumeux soit-il, peut pos- tuler. C’est ce qui arrive en ce moment à la communauté de communes du Val de Morteau qui a fini par choisir pour des raisons encore obscures, un cabi- net parisien dont nous publions un résu- mé de l’enquête dans ce numéro. Le résultat est édifiant d’amateurisme et une fois encore, cette manie des études propre à la France, conduit à des déra- pages financiers qui finissent par être incontrôlés. Et si on simplifiait tout ça Messieurs les élus ? Jean-François Hauser Éditorial

H eureuse coïncidence, la bonne nouvelle est tombée quelques jours avant que la capitale du Haut-Doubs ne célèbre sa mythique spécialité le 20 juillet dernier. En effet, par arrêté du 12 juillet 2013, le cahier des charges relatif à l’indication géographique “Absinthe de Pontarlier” est homologué. Une nouvelle étape franchie pour l’association pontissalienne qui s’est engagée sur ce projet depuis dix ans. “On vient jus- te de passer un échelon. Pour être tout à fait serein, il faudra attendre une validation au niveau européen. Le dossier devrait

être transmis courant septembre à Bruxelles. Les états auront sixmois pour en débattre. Selon l’I.N.A.O., ce dossier devrait aboutir” , espère François Guy qui ne tient pas à crier victoi- re trop tôt. Cette décision prise, il sera alors possible d’apposer la mention absinthe de Pontar- lier sur les étiquettes. À partir de là, plus aucun risque de se faire doubler par le Val de Tra- vers qui porte toujours son dos- sier I.G.P. “Absinthe”. Dossier chaud bouillant contre lequel les producteurs français d’ab- sinthe ont déposé un recours. Ce qui signifie que le conflit

n’est toujours pas réglé. Les Vallonniers pourraient encore en théorie coiffer tout le mon- de sur le poteau. Comme rien n’est simple avec l’absinthe, il restera encore à régler la question de la défini- tion de l’absinthe à l’échelle européenne car les Allemands ne sont pas d’accord avec les autres sur ce point. Heureu- sement, ce coup de frein ne bloquera pas l’examen du dos- sier pontissalien. A la seule nuance qu’il faudra ajouter la mention “boisson spiritueuse” sur l’étiquette jusqu’à la vali- dation d’une définition com- mune.

La Maison de la réserve accuse toujours un lourd passif financier.

annuités et les frais d’entre- tien du bâtiment en tant que propriétaire. On finance éga- lement en partie les grandes expositions comme le pro- gramme Loup ou celui qui sera consacré aux abeilles. On pourrait rajouter le P.E.L. (plan éducatif local) qui intègre des animations au sein de la maison de la Réserve.” Consi- dérant que le rayonnement de la structure dépasse lar- gement le cadre intercom- munal, Michel Morel estime que cette richesse doit être préservée par l’ensemble des collectivités : État, Région, Département… “Et pas seu- lement par les contribuables de la communauté de com- munes du Mont d’Or et des Deux lacs” , observe-t-il non sans cacher son inquiétude. Les réunions organisées jusque-là en sous-préfectu- re pour tenter de résoudre les problèmes financiers sont restées sans suite. Si le cœur vous en dit, vous pouvez tou- jours apporter votre soutien. www.maisondelareserve.fr

T oujours pas d’éclaircie dans l’avenir de l’asso- ciation de Labergement- Sainte-Marie qui lance un appel aux dons et aux adhé- sions dans sa dernière lettre d’information diffusée en ligne. “Notre été s’annonce moro- se… Dans un contexte éco- nomique difficile, nous ne parvenons toujours pas à obtenir des aides pérennes sur le fonctionnement de notre structure… La Région de Franche-Comté et le Dépar- tement du Doubs n’ayant jus- qu’ici pas souhaité s’enga- ger financièrement sur le fonctionnement du musée, nous travaillons avec les élus de notre Communauté de communes (N.D.L.R. : Mont d’Or-Deux lacs) à la mise en place d’une solution écono- mique pérenne pour que per- dure ce bel outil au service de la nature du Haut-Doubs.” Michel Morel, le président de ladite communauté de com- munes, est sensiblement sur la même longueur d’ondes. “On prend déjà en charge les

Le dossier “absinthe de Pontarlier” pourrait être validé par Bruxelles d’ici le printemps 2014.

Doubs sous réserve qu’il s’inscrive dans une démarche collective. “Ce territoire est confronté à des défis majeurs pour son avenir. Les atouts sont nombreux, les projets porteurs, les compétences évi- dentes… mais vous ne construirez cet avenir qu’ensemble. L’avenir se conjugue ici comme ailleurs à la première person- ne du pluriel” , déclare Laure Reynaud en promettant de revenir un jour dans ce Haut-Doubs qui lui laissera un “souvenir précieux et sincère.” Laura Reynaud : “Ce n’est qu’un au revoir”

E n poste depuis le 2mai 2011, la sous- préfète de l’arrondissement de Pon- tarlier quitte le Haut-Doubs pour la ville de Mamers dans la Sarthe où elle assumera lesmêmes responsabilités. Son remplaçant pontissalien devrait arriver dans quelques semaines indique le pré- fet Stéphane Fratacci. “Laura Reynaud a su être une ambassadrice du territoire et une facilitatrice sur différents dossiers” , a-t-il annoncé lors de la cérémonie de départ organisée le 31 août dernier en présence de nombreux élus. Et le repré- sentant de l’État d’évoquer l’implication de Laura Reynaud sur les dossiers de l’intégration intercommunale, dans le règlement du conflit entre les sociétés de chasse du Narbief et du Barboux etc. Une sous-préfète très attentive aux problèmes

de délinquance et surtout intransigean- te en matière de sécurité routière, domai- ne dans lequel le Haut-Doubs n’a pas été épargné. “75 % des accidents mortels ont eu lieu dans un périmètre de 15 km. C’est insupportable et intolérable que notre département paie un si lourd tribut” , note en passant le préfet. Quelques mois après sa nomination sur le Haut-Doubs, Laura Reynaud a dû gérer les dégâts cau- sés par le loup qui s’était acharné sur un troupeau demoutons de Chapelle-d’Huin. Non sans une certaine émotion, la sous- préfète a tenu à remercier toutes les per- sonnes avec qui elle a eu l’occasion de travailler dans l’arrondissement de Pon- tarlier. Elle se reconnaît pleinement dans son rôle de médiation auprès des élus et croit beaucoup au potentiel du Haut-

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Laura Reynaud en compagnie du docteur Ashraf Al Junaïdi, chef du pôle mère-enfant à l’hôpital de Pontarlier, présent entre autres personnalités à son pot de départ.

Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Contact publicitaire : Anthony GLORIOD Portable : 07 86 50 0523 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2013 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, CosteArchitectures, Micropolis P. Tournaire.

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