La Presse Pontissalienne 163 - Mai 2013

La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013

Vendred 24 ma À 19H00 À M O R T E A U

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ZONE GENDARMERIE Des secteurs plus touchés que d’autres “L’effet frontalier attise les convoitises” À la tête de la compagnie de gendarmerie de Pontarlier depuis un an, le commandant Jean- Christophe Perrier note lui aussi une augmentation des cambriolages et encourage chacun à signaler le moindre comportement suspect au 17. Tendances.

R E N C O N T R E AV E C Pet From célèbre auteur américain

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L a Presse Pontissalienne : Que repré- sente la compagnie de Pontarlier en hommes et en brigades ? Commandant Perrier : Elle comprend 109 hommes répartis en 11 brigades : Le Russey, Morteau, Montbenoît, Pierre- fontaine-les-Varans, Orchamps- Vennnes, Levier, Frasne, Pontarlier, Les Hôpitaux-Neufs et Mouthe. À cela s’ajoute le Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie de Mouthe (P.S.I.G.) qui intervient sur toute la compagnie et s’occupe notam- ment des vols de voitures. L.P.P. :Avec cette couverture, quel est le délai d’intervention moyen sur la compagnie ? C.P. : Moins de 20 minutes. L.P.P. : Quel bilan peut-on tirer de l’année 2012 sur le plan des cambriolages en zone gen- darmerie ? C.P. : L’activité est globalement en haus- se avec une augmentation des cam- briolages en résidences principales, une stabilité en résidences secondaires et une baisse dans les locaux indus- triels. L’activité était encore assez for- te au dernier trimestre 2012. On a mené en fin d’année une opération judiciaire sur Valdahon avec interpel- lation des auteurs. L.P.P. : Qu’elle est la tendance au premier tri- mestre 2013 ? C.P. : On observe une reprise des cam- briolages dans les locaux commerciaux. On est sensiblement au même niveau d’activité sur les résidences principales et secondaires qu’en 2012. L.P.P. : Toute la compagnie est visée par ces cambriolages ?

C.P. : Certains secteurs sont plus tou- chés que d’autres. Je pense aux Hôpi- taux, à Valdahon et Morteau. L.P.P. :A-t-on une idée du profil des auteurs ? C.P. : Ces cambriolages sont le fait d’une délinquance de passage et locale. Ils agissent de jour comme de nuit. L.P.P. : Beaucoup de vols de métaux ou sur les chantiers ? C.P. : Il y en a, mais pas énormément. Par contre, le préjudice est vite impor- tant. L.P.P. : Comment s’organisent les enquêtes dans la compagnie de Pontarlier ? C.P. : Chaque brigade est autonome avec un référent cambriolage. Il y a aussi une brigade de recherche rattachée à la compagnie qui intervient assez logi- quement dans la résolution des affaires. Dès qu’un événement nous est signa- lé au 17, tout une organisation se met en place par le biais du centre d’opération et de renseignements de gendarmerie, le C.O.R.G., basé à Besan- çon. On adapte les patrouilles et les renforts, le but étant d’être réactif et performant. L.P.P. : Quelle est votre perception de la situa- tion sur le Haut-Doubs ? C.P. : On est dans une région où l’effet frontalier attise les convoitises. C’est un aspect à prendre en compte. Les cambriolages sont en recrudescence mais on n’est pas encore dans une logique de banalisation du phénomè- ne. On sent également que les gens commencent à prendre conscience. On ne le répétera jamais assez mais il ne faut surtout pas hésiter à signaler

chaque situation, chaque comporte- ment suspect. On a aussi besoin des gens pour avoir des résultats. L.P.P. : De par votre expérience, quels sont les bons réflexes à adopter ? C.P. : C’est toujours une affaire de vigi- lance et de bon sens. Fermer les portes à clé quand on quitte son domicile. Retirer les clés des voitures. Fermer les ouvrants. Ne pas laisser les bijoux en évidence. Tout doit être entrepris pour ne pas faciliter la tâche aux cam- brioleurs. On compte aussi sur la soli- darité du voisinage. L.P.P. : Pouvez-vous faire de la prévention ? C.P. : Bien sûr. Pour les entreprises, on a un référent sûreté qu’on peut solli- citer sur demande pour des conseils ou un diagnostic. L.P.P. : Le dispositif Tranquillité vacances s’applique-t-il en zone gendarmerie ? C.P. : Bien sûr et toute l’année. Jusqu’à présent, on ne déplore pas de cam- briolages sur les résidences ayant béné- ficié de ce type de surveillance. L.P.P. :Travaillez-vous régulièrement avec vos homologues helvétiques ? C.P. : On effectue toujours des contrôles anti-délinquance avec des patrouilles communes. Rien n’interdit mainte- nant de passer la frontière. Les bri- gades de Morteau et des Hôpitaux- Neufs se réunissent régulièrement avec les gendarmes suisses. On va mettre en place des patrouilles fran-

“La moyenne d’intervention est inférieure à 20 minutes au niveau de la compagnie de Pontarlier”, annonce le commandant Perrier.

co-suisses associant le P.S.I.G. de Mouthe avec des garde-frontières des cantons de Vaud et Neuchâtel. La col- laboration monte en puissance. On organise aussi de temps en temps des opérations “bouclage de frontière” qui sont pilotées au niveau du groupe- ment de gendarmerie.

L.P.P. : Quelle serait votre conclusion ? C.P. : Il n’y a pas encore matière à s’affoler. Les cambriolages augmen- tent et sont aussi bien le fait de délin- quants de passage que de locaux. La vigilance doit entrer dans nos habi- tudes quotidiennes. Propos recueillis par F.C.

VALDAHON

La population en renfort

Valdahon fait confiance au contrat local de sécurité Face aux incivilités et aux vols grandissants et sous l’autorité du préfet, Valdahon nomme 10 personnes habilitées à remonter les informations relatives à des délits ou des actes malveillants.

plupart mineurs) a “mis un coup d’arrêt aux cambriolages” témoigne l’édile valdahonnais. Dix personnes font partie intégrante du contrat local. On retrouve cinq élus, la directrice du centre communal d’action sociale, le policier municipal, le président des commerçants et le vice-président de la communauté de communes. D’ici la fin de l’année, la ville va se doter de caméras de vidéo- surveillance. Elles seront déjà dispo- sées, peut-être à l’été, place du géné- ral De Gaulle. Et vers la fin de l’année à proximité du collège.

S urtout, ne dites pas que le contrat local de sécurité prône la déla- tion. Léon Bessot, maire de Val- dahon, s’emporte à l’évocation de ce terme. Le contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance signée entre la sous-préfecture, le tribunal de Besançon et la mairie de Valdahon doit donner pouvoir à des civils afin qu’ils remontent les informations liées à des méfaits aux autorités compé- Valdahon veut prévenir la délinquance en se dotant de nouveaux moyens de lutte estime Léon Bessot, le maire (photo archive L.P.P.).

tentes. “Rien à voir avec de la déla- tion, dit Léon Bessot. Récemment, j’ai reçu la mère d’un jeune homme qui avait voulait allumer un feu qui aurait pu conduire à un incendie. On le connaît. Après convocation, je lui ai dit que l’on pourrait ficher son enfant, après aval du procureur général de la République, s’il continuait.” Il peut y avoir une inscription au casier judi- ciaire. À Valdahon, une forme de psychose est née, relative aux très nombreux cambriolages depuis plusieurs mois. Les habitants sont donc appelés à transmettre des informations à la gen- darmerie afin qu’elle enquête. Le coup de filet en début d’année avec l’arrestation de neuf personnes (la

Pendant ce temps, une société de sécurité privée continuera à faire des rondes dans les rues à l’instar des élus de per- manence et un emploi sera créé durant l’été pour occu- per les jeunes à des pra- tiques sportives.Valdahon met toutes les chances de son côté pour protéger, ou rassurer sa population.

Rappel à l’ordre, fichage.

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