La Presse Pontissalienne 163 - Mai 2013

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013

L’accueil ne serait pas à la hauteur de la cuisine DÉBAT Restaurant le Gounefay La restauration est de qualité. En revanche, des élus de la communauté de communes du Larmont pointent du doigt la qualité de l’accueil du restaurant du Gounefay qui trône au sommet du Larmont. Des critiques que tout le monde ne partage pas.

L ors du dernier conseil commu- nautaire de la C.C.L., le res- taurant du Gounefay a été la cible de critiques. L’attaque est venue de Marc Barraux, élu de Doubs qui a demandé un “vrai bilan” de l’établissement après une saison hiver- nale qui, à l’écouter, est sujette à cau- tion. “Quand les skieurs arrivent sur le site, les randonneurs, les gens en raquettes, ils se voient refuser l’accès au restaurant. ça m’interpelle d’autant que nous avons mis plus de 3 millions d’euros dans la structure. L’accueil n’est pas adapté à une clientèle familiale. Des gens sont insatisfaits” observe l’élu de la communauté de communes du Larmont. Ce qui irrite certains élus, ce n’est pas la qualité de la restauration qui est indéniable, mais le choix des gérants de fermer l’établissement le mardi pen-

dant la saison. “Nous avions convenu avec eux que le restaurant devait être ouvert 7 jours sur 7 pendant 4 semaines en février” remarque Nathalie Bertin, vice-présidente de la C.C.L. qui regret- te que la collectivité ait du mal de se faire entendre des res- taurateurs.

Le jour de fermeture hebdomadaire du mardi pendant la saison d’hiver a irrité des élus de la communauté de communes du Larmont.

Le restaurant le Gounefay n’est pas celui de la C.C.L. et les restaurateurs ne sont pas salariés de la collectivité. Ils ont été retenus pour faire vivre le restaurant pour quatre ans (renouve- lables) parmi sept candidats à la sui- te d’un appel d’offres. “Nous sommes une société privée. J’ai des droits et des obligations vis-à-vis de mon person- nel” rappelle Alice Carel, restauratri- ce qui est lasse de ces polémiques col- portées par certains autour de la fermeture du Gounefay. “Patrick Gen- re connaît les dates de nos vacances et les jours de fermeture. Je rappelle que nous avons fermé une semaine en jan-

gastronomique Gilles Pudlowski qui écrit sur son blog que le Gounefay pro- pose “des assiettes généreuses et solides où passe l’esprit de la région. Les prix sont raisonnables, les menus malicieux.” La qualité de la restauration ne suf- fira pas à évacuer de la table des dis- cussions la question de l’accueil et de la mise en place d’un service brasse- rie avec des tarifs plus accessibles. À la C.C.L., des élus souhaiteraient enco- re que soit réévalué le loyer du res- taurant qui est de 5 000 euros par an auquel s’ajoute une part variable indexée sur le chiffre d’affaires. T.C.

vier. Nous avons pris une semaine en avril et nous en prendrons deux autres en novembre. Le mardi est le jour de fermeture hebdomadaire. Je dois me justifier à longueur d’année pour des gens qui ne mettent jamais les pieds chez moi” peste Alice Carel. Ceux qui font l’effort de monter au Gounefay pour se restaurer ne sont en général pas déçus. “Il n’y a pas de pro- blème. Nous avons été très bien accueillis” reconnaît un couple de sexa- génaires pontissaliens croisé sur le site un mercredi, et qui a pris le temps de réserver. En début d’année, le res- taurant a reçu les éloges du critique

“Des droits et des obligations.”

Patrick Genre, le prési- dent de la communau- té de communes a annoncé qu’un bilan allait être fait avec les gérants, en rappelant toutefois que la collec- tivité ne peut pas tout exiger d’eux. “Nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons. Nous sommes dans le cadre d’une concession doma- niale” dit-il.

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