La Presse Pontissalienne 163 - Mai 2013

LA PAGE DU FRONTALIER 44

La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013

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HORLOGERIE Installée au Locle Julien Coudray 1518, la renaissance Une nouvelle marque fait

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E n Suisse, l’émulation horlogè- re a donné naissance au Locle à “Julien Coudray 1518”. Cet- te nouvelle marque, qui fait son entrée dans le giron du luxe, porte le nom de celui qui fut l’horloger des rois Louis XII et François 1 er . L’artisan blé- sois serait même, dit-on, l’inventeur de son entrée sur le marché de l’horlogerie de luxe. Il s’agit de Julien Coudray 1518, qui se distingue par la création de montres mécaniques dont la fabrication fait appel aux origines du savoir-faire horloger.

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Les montres “Julien Coudray 1518” sont des pièces uniques.

la montre portable en 1518. En endos- sant l’identité du personnage histo- rique, “Julien Coudray 1518” nous don- ne la clé de son positionnement : perpétuer l'héritage du passé par le savoir-faire et la technologie. Innover, sans trahir les origines du métier, c’est

le pari relevé par son fondateur Fabien Lamarche, 44 ans, qui a dédié vingt ans de sa vie “à la réalisation d’un idéal horloger” confie-t-il. Un idéal qui prend forme depuis cinq ans au sein de la manufacture du Locle dans laquelle cohabitent 40 métiers et autant de collaborateurs, dont la plu- part sont des métiers d’art, manuels (angleur, graveur, émailleur, entre autres).“Julien Coudray 1518” fabrique les pièces de chaque montre, de l’échappement au boîtier. “Il faut dix à trente ans d’expérience pour maîtri- ser certains de ces métiers. Il m’a fal- lu une quinzaine d’années pour consti- tuer mon équipe” raconte Fabien Lamarche. Dans les ateliers du Locle, on répète les mêmes gestes que les pionniers de l’horlogerie qui parve- naient à donner naissance entre leurs mains à des montres mécaniques d’exception sans l’outillage actuel. “Mon but est de leur rendre hommage” pour- suit l’entrepreneur. Les technologies modernes ont évi- demment leur place dans le processus de fabrication des montres “Julien Cou- dray 1518”, afin d’accompagner l’innovation, mais elles ne s’imposent pas au travail de l’artisan. Il y a des décors auxquels seul la main de l’homme peut donner leur éclat. Ain-

tine pour réaliser une autre montre dans ce métal. Au regard de cette exi- gence de fabrication, “nous ne produi- rons jamais plus de 200 à 300 montres pas an” remarque Fabien Lamarche. Ce quadragénaire est un personnage atypique dans le petit monde de l’horlogerie de luxe. Avant d’être un chef d’entreprise, un commercial, il est d’abord un technicien. “Il touche à tout. S’il le faut, il est capable de fabriquer un outil” disent ses collaborateurs. Pendant des années, Fabien Lamarche s’est formé à tous les métiers qui com- posent aujourd’hui la manufacture. “Je préfère commercialiser des produits que je connais. J’ai commencé par déve- lopper les métiers, trouver le nom de la marque et ensuite, j’ai lancé la com- mercialisation.” Tout l’enjeu désormais pour “Julien Coudray 1518” est d’asseoir sa notoriété et son image de marque sur le marché international de l’horlogerie de luxe. T.C.

si, cette entreprise lais- se à d’autres la course à la production. Dans la manufacture du Locle, on accorde le temps nécessaire à la fabrica- tion de chaque montre (quatre semaines pour un cadran), des pièces uniques, qui relèvent de l’œuvre d’art. Lorsque les compétences

“200 à 300 montres par an.”

Fabien Lamarche,

humaines passent avant la perfor- mance de la machine, toute la diffi- culté de l’entreprise est de perpétuer ses savoir-faire. Elle accorde donc une place importante à l’apprentissage et à la formation de futurs collaborateurs. Fidèle à sa philosophie, “Julien Cou- dray 1518” travaille des métaux pré- cieux tels que l’or ou le platine, sans compromis. Un kilo d’or est nécessai- re pour fabriquer une montre (mou- vement, cadran, boîte, couronne, boucle). La manufacture utilise 1,5 kg de pla-

fondateur de “Julien Cou- dray 1518” connaît les rudiments de tous les métiers de la manu- facture.

Forte mobilisation des travailleurs frontaliers SOCIAL Dans les rues de Pontarlier Samedi 27 avril, les travailleurs frontaliers étaient près de 3 500 à avoir bravé le froid, la pluie et la neige pour défendre le maintien du droit d’option au-delà de mai 2014.

En tête de cortège, les respon- sables du collectif “Frontaliers ou bien ?”

I ls ont bravé le froid, la pluie et même la neige. Malgré ces condi- tionsmétéorologiques désastreuses, les travailleurs frontaliers n’ont pas hésité à descendre dans la rue et déployer les banderoles à l’appel d’un collectif composé de plusieurs asso- ciations de défense, dont l’Amicale. Au terme d’un défilé dans les rues de Pon- tarlier, les manifestants se sont réunis sur la place d’Arçon (pas assez gran- de pour accueillir l’ensemble des par- ticipants) pour assister au discours d’AlainMarguet, président de l’Amicale des frontaliers et du collectif “Fronta- liers ou bien ?” créé pour défendre le droit d’option. Après la manifestation, une déléga- tion a été reçue par Laura Reynaud, la sous-préfète de Pontarlier, compo- sée de représentants des frontaliers

qui pourraient les obliger, à partir de mai 2014, à cotiser à la C.M.U. volon- taire pour un coût beaucoup plus éle- vé et une couverture moindre. Les conséquences pour les territoires frontaliers pourraient être extrême- ment négatives d’après les calculs des associations de défense. “En s’attaquant au pouvoir d’achat des travailleurs frontaliers (en moyenne le coût sup- plémentaire sera de 200 à 400 euros par mois), c’est toute l’économie locale

ainsi que d’élus locaux, notamment Annie Genevard (député-maire deMor- teau), Gilles Robert (vice-président du

des zones frontalières qu’onmet en dan- ger et les emplois dans les commerces, restaurants et dans le secteur artisa- nat qui en découle” note le collectif. Par ailleurs, cette mesure causerait la disparition de 500 à 1 000 emplois dans les structures d’assurances fronta- lières. Les travailleurs frontaliers s’étaient aussi mobilisés le même jour à Ensisheim et à Saint-en-Genevois, toujours à l’appel du collectif “Fron- taliers ou bien ?”

Conseil général du Doubs et maire du Rus- sey) et Patrick Genre (maire de Pontarlier). Nous l’avions expliqué plusieurs fois dans ces colonnes, les frontaliers manifestaient contre le projet du gouvernement

La disparition de 500 à 1 000 emplois.

La rue de la République noire de monde (et de parapluie) pour cette grande première.

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