La Presse Pontissalienne 163 - Mai 2013

SANTÉ

La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013

40 AU CŒUR DU NOUVEL

HÔPITAL MINJOZ

Le nouveau centre hospitalier régional à Besançon, toujours en chantier, cherche encore ses marques. Après un déménagement assuré en trois semaines, des services comme la nouvelle maternité respirent dans leurs nouveaux locaux. En revanche, d’autres unités sont au bord du malaise car saturées et incapables de répondre à l'afflux de patients comme c’est le cas aux urgences pédiatriques. Largement utilisé également par les patients du Haut-Doubs, Minjoz change de visage.

CHANTIER 90 000 mètres carrés La tour Minjoz rénovée étage par étage

L es travaux de construction et de rénovation du Centre hospitalier régional univer- sitaire s’achèveront en 2018. Dans ce projet chiffré à 550 mil- lions d’euros, les deux grandes opé- rations en cours sont la réhabili- tation de la tour Minjoz et la construction du pôle cancer. “La mise aux normes de la tour Min- joz est le chantier le plus compli- qué car nous sommes sur un site occupé. Pour l’instant, nous inter- venons dans les étages inférieurs. La rénovation des étages supérieurs débutera l’année prochaine” annon- ce Guy Lang, directeur des infra- structures, de la sécurité et de la maintenance. Au total, 90 000 mètres carrés seront restructurés dans le cadre de cette opération qui coûte 100 millions d’euros.

Huit mois de travaux par étage seront néces- saires pour mettre aux normes la tour Minjoz. Un chantier difficile, car il se déroule en site occupé.

Des travaux qui ne s’improvisent pas, mais qui imposent au contrai- re une organisation rigoureuse. Le plan d’action a été élaboré demaniè- re à ce que les services de soins puissent continuer à fonctionner sans être trop perturbés par le chantier. Pour cela, il est prévu de démé-

nager deux étages à la fois dont un pour le rénover, et l’autre pour préserver la tranquillité des patients situés dans les parties infé- rieures du bâtiment. “Il y a 8 étages. Nous commencerons par le haut. Il faudra compter huit mois de travaux par niveau”

“C’est dur mais ça

vaut le coup.”

NAISSANCE Visite de la nouvelle maternité Les premiers bébés de Minjoz Le personnel de la maternité craignait le déménagement à Minjoz. Six mois plus tard, les professionnels trouvent leurs marques et les parents leur compte. La maternité, colorée et high-tech médicalement, fait l’unanimité. Le nombre de naissances a progressé au premier trimestre.

N ous les avions quittés inquiets. Pour ne pas dire nostalgiques. En octobre dernier, La Presse Bison- tine s’était rendue à la maternité Saint-Jacques de Besançon pour évoquer le grand déménagement à Minjoz. C’était la fin d’une époque : celle des naissances au centre-ville. Peur de l’inconnue, d’un établissement plus grand sans aucun renfort de personnel, la déception de quitter laBoucle bison- tine ou celle de galérer pour sta- tionner son véhicule, telles étaient les préoccupations d’une partie des professionnels de santé. Ils semblent aujourd’hui rassurés à les écouter depuis leurs locaux flambant neufs situés au troisiè- me étage du nouvel hôpital. Le déménagement s’est “très bien déroulé. Nous l’avions anticipé”

commente après coup le profes- seur Didier Riethmuller, chef du pôle mère-femme à l’hôpital. “Nous disposons actuellement d’un pla- teau technique digne d’un hôpital régional, en contact avec la recherche” précise-t-il. Aujourd’hui, les chambres vétustes, pour ne pas dire pourries du C.H.U. Saint-Jacques, ont laissé place à des espaces lumineux et équipés de matériel afin que la maman se sente bien avec son enfant. Les couloirs sont agrémentés de des- sins peints sur les murs. “Et les 41 chambres sont individuelles” rap- porte Catherine Linher, cadre de santé. “Nous avons également un matériel renouvelé avec de nou- velles tables d’accouchement, ain- si qu’une nouvelle unité : la chambre Kangourou qui permet aux enfants ayant besoin de soins de ne pas être

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