La Presse Pontissalienne 163 - Mai 2013

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013

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Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr

SANTÉ

Infirmiers et infirmières Après la pénurie, le coup de frein sur les embauches Il y a encore deux

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D es infirmières au chô- mage en Franche- Comté ! Nous n’en sommes pas encore là, mais on constate que le mar- ché de l’emploi pour cette pro- fession n’est plus aussi dyna- mique qu’il y a quatre ans.Après avoir connu une pénurie en per- sonnel infirmier, les établisse- ments de soins revoient à la baisse leurs objectifs de d’embauche. “Nous recruterons cette année une trentaine d’élèves diplômés qui sortent de l’Institut de Formation en Soins Infir- miers. C’estmoins que les années précédentes. Par ailleurs, ils n’auront pas forcément le choix de leur affectation” indique le service des ressources humaines du Centre Hospitalier Régio- infirmières. Ce n’est plus cas aujourd’hui. Le point sur une tendance qui s’est inversée pour plusieurs raisons. ans, les hôpitaux rencontraient des difficultés pour recruter des

nal Universitaire de Besançon. Sur le marché de l’offre et de la demande, la balle a changé de camp. Elle est désormais dans celui de l’employeur. Le centre hospitalier de Pon- tarlier qui embauche enmoyen- ne une dizaine d’infirmières par an à leur sortie de l’école en recruteramoins cette année pour combler ses besoins. Une tendance nouvelle que la direc- tion des ressources humaines de l’hôpital local explique par le fait que “la Suisse a moins recruté en 2012. Nous avons donc eumoins de cinq départs, ce qui est très peu.” Mais ce n’est pas la seule expli- cation. Tout d’abord, le contex- te économique contraint pous- serait le personnel infirmier à faire une carrière plus longue (N.D.L.R. : elle est désormais supérieure à 12 ans). Ensuite, la démographie médicale indique qu’il y a un recul des départs en retraite et donc moins de postes à combler. Les Instituts de Formation aux Soins Infirmiers de la région préparent leurs élèves à ce changement de conjoncture. “On sait que ce sera plus diffi- cile de trouver un emploi pour nos étudiants qui sortiront de l’école en juillet” remarque la direction de l’I.F.S.I. de Besan-

çon, un établisse- ment qui forme 144 étudiants par promotion. Le constat est le même du côté de l’I.F.S.I. de Pon- tarlier. “C’est vrai qu’il n’y a plus ce besoin criant d’infirmières qu’on a connu à une époque.Àpartir de

çon. “Ce n’est pas une profes- sion où il y a du chômage,mais il faut être mobile” complète Réjane Simon. La directrice de l’I.F.S.I. de Pontarlier est tou- tefois prudente dans l’analyse de la situation. Ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera peut-être pas demain. “Les besoins en personnel sont très cycliques. En 1997, nous n’étions pas non plus sur un métier en tension. Or, peu de temps après nous avons été confrontés à une pénu- rie” dit-elle. L’évolution de la pyramide des âges prévoit une nouvelle vague de départs en retraite chez le personnel infirmier à partir de 2015. Pour les mêmes raisons, la Suisse pourrait à nouveau rouvrir les vannes du recrute- ment comme le redoute la direc- tion des ressources humaines. “Nous sommes prudents. On attend de voir ce que va faire la Suisse dans les trois pro- chaines années.” Si le recrutement de person- nel infirmier ne pose pas de difficultés majeures dans les hôpitaux de Besançon et de Pontarlier, ce n’est pas le cas de toutes les professions.Aujour- d’hui, ils peinent à trouver des aides soignantes et des kiné- sithérapeutes.

“Des besoins cycliques.”

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2000, en réponse aux difficul- tés de recrutement, les quotas d’étudiants dans les I.F.S.I. ont été revus à la hausse. On for- me beaucoup plus d’infirmières. Désormais, l’offre répond à la demande” remarque Réjane Simon, directrice de l’I.F.S.I. de Pontarlier. Dans cet éta- blissement, sur une promotion de 46 élèves, 20 % en moyen- ne partent en Suisse. Malgré tout, il ne faut pas noir- cir le tableau. Il y a du travail pour les diplômés des I.F.S.I. S’ils ne trouvent pas de place au C.H.R.U. ou à l’hôpital de Pontarlier, ils postuleront ailleurs. “Aujourd’hui, les diplô- més doivent être plus mobiles. On sait que des régions comme l’Île de France sont encore confrontées à une pénurie de personnel infirmier” indique la direction de l’I.F.S.I. de Besan-

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PONTARLIER

Restauration rapide McDonald’s s’exporte à Morteau Après le pays du comté, McDonald’s s’attaque à celui de la saucisse en ouvrant - en juillet - un restaurant au centre-ville de Morteau. C’est la concrétisation d’un projet vieux de plusieurs années. Des salariés pontissaliens apporteront leur expérience.

L e “M” flottera à partir de juillet à Morteau, ville qui patientait depuis au moins quinze ans après que de nom- breux projets d’ouverture de fast-foods aient avorté. Philip- pe Gille, le responsable duMcDo- nald’s de Pontarlier est celui qui implante le fast-food dans le val mortuacien. Il recherche actuel- lement une quarantaine de col- laborateurs pour son nouveau

bler un vide. Reste à trouver le personnel compétent et motivé. La phase de recrutement a débu- té, en lien avec Pôle emploi. 40 équipiers polyvalents doivent être recrutés. McDo profite de ses compétences pontissaliennes pour recruter en interne quatre managers et une directrice : “Pour le moment, je suis plutôt surpris par la motivation des personnes de Morteau, avoue Philippe Gille. Nous avons déjà reçu une dizaine de C.V. de lycéens” dit-il. Pour postuler, il suffit d’avoir 16 ans. Ensuite, Pôle emploi se charge pour la société de déni- cher les futurs salariés. 40 per- sonnes ont passé une première série de tests. Sur ces 40 indi- vidus, 31 ont été sélectionnés pour passer une seconde série d’épreuves. “31 personnes rete- nues sur 40, c’est un bon score” se réjouit Philippe Gille, conscient que la tâche la plus ardue demeure la fidélisation de ses salariés. ÀMcDo Pontarlier par exemple, quatre personnes collaborent avec l’enseigne depuis son implantation dans le Haut- Doubs, il y a 18 ans. Un mana- ger, à 35 heures, peut par exemple toucher 1 400 euros

restaurant de 150 places dont l’ouverture est prévue en juillet dans l’ancien bâtiment Rugge- ri. Le dirigeant va devoir préparer rapidement l’ouverture aussi vite que ses employés confec- tionnent les hamburgers. Ins- tallé depuis 18 ans dans la zone commerciale pontissalienne, McDo s’est imposé pour figurer parmi le meilleur restaurant

(de la firme) de l’Est de la Fran- ce en terme de chiffre d’affaires. L’effet suisse y est pour beau- coup. En moyenne, un client débourse 17 euros pour satis- faire son appétit. C’est large- ment supérieur aux autres régions, notamment Besançon ou Belfort. Comment réagira la clientèle de Morteau ? Philippe Gille l’ignore. Elle vient toutefois com-

Philippe Gille, responsable de McDo Pontarlier ouvre en juillet un restaurant à Morteau.

nets par mois sans les primes. En attendant l’ouverture, toutes les informations sur le recrute- ment sont disponibles à Pôle emploi Morteau. La future

vé dit besoin de personnel sup- plémentaire car il nécessite davantage de manipulation, donc de salariés.” A ce stade, l’enseigne ignore l’impact de la clientèle suisse. Viendra-t-elle uniquement le week-end ou même en semaine ? C’est l’une des interrogations. Quant à l’installation d’un fast- food, au cœur du pays de la sau- cisse, Philippe Gille ne voit aucun paradoxe. “Nous avons su inté- grer le MacDo au pays du com- té, à Pontarlier. En revanche, il paraît difficile techniquement de faire un jour un hamburger à la saucisse de Morteau. Nous avons déjà essayé mais ce n’était pas concluant.” E.Ch.

enseigne dispose- ra de 150 places assises, une ter- rasse de 100 places ainsi qu’un McDrive mais pas de jeux pour enfants. Quant au chiffre d’affaires envisagé, le gérant préfère rester prudent : “APontarlier, nous avons un plateau moyen élevé mais qui dit plateau éle-

31 personnes présélec- tionnées sur 40.

La phase de recrutement des futurs salariés de McDo a débuté en lien avec Pôle-emploi.

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