La Presse Pontissalienne 163 - Mai 2013

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013

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Métabief : disparition de la boîte de nuit et avenir en suspens

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. R.N. 57 : 300 000 euros débloqués pour les études

Suspect D’apprendre que Pierre Moscovici, par- lementaire depuis près de 20 ans, plu- sieurs fois ministre et conseiller maître à la Cour des comptes possède en tout et pour tout un appartement à Montbéliard et quelque 13 000 euros sur des comptes courants (dont un est même débiteur) est très dérangeant. D’abord parce que cette information, comme pour tous les autres ministres mis à nu dans la préci- pitation, ne nous regarde pas. Ensuite, elle ne nous intéresse pas. Nous n’avons cure de savoir que Cécile Duflot possè- de une 4 L à 400 euros, que tel autre a un compte courant à découvert de 30 000 euros (Laurent Fabius…) ou qu’une autre élue possède trois kayaks en car- bone. Enfin, ce déballage peut paraître d’emblée suspect dans ce climat nau- séabond de chasse aux sorcières. Sus- pect, parce que cette déclaration de patri- moine occulte naturellement les revenus mensuels des intéressés et qu’il paraît effarant qu’en près de trente ans de car- rière, le ministre Moscovici, élite suppo- sée de la Nation, ne dispose pas plus de biens qu’un modeste “Français moyen”. Cette farce médiatico-politique n’a pour effet que de jeter l’opprobre sur toute la classe politique : un ministre est hélas disqualifié d’emblée s’il est riche, tandis qu’un ministre au capital restreint est soupçonné de cacher la vérité. Le vrai problème, c’est que dans la précipitation, on tente de panser les plaies béantes de l’affaire Cahuzac par des mesures impro- visées qui n’altèrent en rien la facilité qu’auraient les élus malhonnêtes à mas- quer la vérité sur leur patrimoine et sur- tout, qui ne moralise en rien la vie poli- tique. Les citoyens n’attendent pas de leurs élites qu’elles soient pauvres, seu- lement qu’elles soient loyales et repré- sentatives de leurs intérêts. Quand demain on obligera tous les élus, maires ruraux comme députés à dévoiler à leur tour leur patrimoine, on sera descendu bien bas dans le populisme et toutes les dérives que cette pseudo-transpa- rence comporte en germe. Commen- çons par rendre publique, par exemple, la façon dont nos députés dépensent tous les mois les 6 400 euros qu’ils per- çoivent en plus de leur salaire au titre de leurs “frais de mandat”. C’est ce gen- re de flou persistant qui donne ce sen- timent de défiance des citoyens. Pas de savoir si tel élu possède une Twingo ou tel autre une Maserati. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2013 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Amicale, A. Courdier, Cabinet Paillard, Moissa-Gaz. Jean-François Hauser. Régie publicitaire :

L es services de l’État viennent de confir- mer le déblocage d’une enveloppe de 300 000 euros pour les premières études relatives aux futurs aménagements de la R.N. 57 au niveau de Pontarlier. Un premier début de réponse au problème récurrent d’engor- gement de cette route dans la traversée de la capitale du Haut-Doubs. Jean-Marie Car- teirac, le nouveau directeur régional de la D.R.E.A.L. (Direction Régionale de l’Environ- nement, de l’Aménagement et du Logement) de Franche-Comté confirme le déblocage récent de cette somme qui servira selon lui à “bien étudier le périmètre précis de ces per- turbations et analyser finement la situation. On va démarrer des entretiens avec les acteurs institutionnels de ce territoire afin de pouvoir établir un cahier des charges. Et le centre tech- nique d’études de Lyon étudiera la manière la plus appropriée d’améliorer la fluidité du tra-

fic dans Pontarlier ” commente le responsable qui confirme aussi que cette somme sera uti- lisée dans l’année 2013. La D.R.E.A.L. assu- re que ce n’est pas l’administration qui déci- dera seule dans son coin des actions à mettre en œuvre entre les deux entrées de Pontar- lier où se succèdent, avec les conséquences que l’on connaît depuis des années, portions à deux voies, segments à quatre voies, feux rouges et ronds-points. Cette enveloppe de 300 000 euros, que d’au- cuns jugent déjà bien insuffisante, risque de ne servir finalement qu’à confirmer ce que les usagers du Haut-Doubs savent déjà depuis des années. Et depuis, les bouchons ne font qu’empirer. Au-delà des études, quelles solu- tions concrètes seront envisagées ? Sur ce point, les services de l’État restent encore muets. On devrait en savoir un peu plus d’ici la fin de l’année.

Le Quésako : c’est terminé à Métabief. On coupe le son.

D epuis la mi-février, la piste de danse de la boîte de nuit Le Qué- sako à Métabief est vide, les sonos coupées. Suite au non- paiement des loyers depuis août 2012, la municipalité qui est propriétaire des murs a expulsé le gérant après une procédure judiciaire, ce même gérant qui voulait créer une boîte de nuit au centre de Pontarlier avant de lâcher l’affaire. Le préjudice est estimé à envi- ron à 15 000 euros pour la commune. Et pas sûr qu’un jour une boîte de nuit soit rou- verte ici. Les locaux pourraient servir à autre chose. “On a quelques demandes de repri- se mais pour le moment rien n’est décidé. Nous allons au

prochain conseil municipal décidé de l’avenir des lieux” explique Gérard Dèque, le maire. Pour Métabief, c’est forcément un mauvais coup pour l’animation touristique : “Nous avons les murs mais le futur repreneur devra rache- ter les fonds. Nous attendions la fin de l’exploitation pour évoquer de nouvelles pistes.” Quant à la licence, il faudra la récupérer. Si la boîte de nuit est un atout, c’est aussi une source de nuisances. “Nous avions eu par le passé des soucis sonores qui s’étaient ensui- te réglés” rapporte l’édile qui regrette que les jeunes doi- vent à l’avenir, sans doute, parcourir des kilomètres pour s’amuser.

300 000 euros pour les études. Et après ?

La réforme des scrutins municipaux est adoptée

C’ est fait. Mercredi 17 avril, les députés ont adopté définitivement le projet de loi rela- tif à l’élection des conseillers municipaux. La nouvelle réglementation qui entrera en vigueur dès 2014 modifie le scrutin et les habitudes de vote des électeurs. Désormais, le scrutin de lis- te s’appliquera à toutes les communes de plus de 1 000 habitants (contre 3 500 habitants actuel- lement). En dessous de ce seuil, le panachage est maintenu. Dans le Haut-Doubs, plusieurs communes sont concernées par cette réforme comme Jougne, Métabief, Doubs, Levier, Gilley ou Frasne. Dans toutes ces communes, les électeurs ne pourront

plus rayer des noms sur les listes ou en ajouter. Ils glisseront dans l’urne une liste complète. Un certain nombre d’élus redoutent que cette réforme soit un frein à la démocratie plutôt qu’un moteur dans les petites communes qui ont tout juste 1 000 habitants. Pour créer une émulation dans le débat, il faudrait selon eux que deux listes s’affrontent. Or, ils sont beaucoup à pen- ser que ce sera déjà difficile de composer une liste qui devra tenir compte de la parité, alors deux, ils n’y croient guère. La réforme des scru- tins s’appliquera dès les élections de 2014. Il est donc temps pour les candidats à la fonction de maire de se mettre en ordre de marche.

Le scrutin de liste s’applique désormais dans toutes les communes de plus de 1 000 habitants.

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