La Presse Pontissalienne 162 - Avril 2013

PONTARLIER ET ENVIRONS

Coup de cœur pour

La Presse Pontissalienne n° 162 - Avril 2013

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la moto Griffon-Zedel

PASSION

Des collectionneurs véhicules anciens La famille s’agrandit

à la Belle Époque

Philippe Bole devant la motocyclette Griffon-Zedel ayant appartenu au distillateur Auguste Junod.

A vec ses fines moustaches stylisées à l’anglaise qui ne sont pas sans rappeler les Brigades du Tigre, Yves Girardot a le physique de l’emploi. Celui d’un collectionneur content de posséder entre autres une dernier se porte comme un charme. Avec des membres unis par la même passion mécanique. Ce club auto-moto pontissalien qui a fêté son 25 ème anniversaire l’an

Lincoln Continental qui aurait soi- disant croisé le destin de la famille Kennedy et ravi d’être reconduit à la tête du club auto-moto de la Belle Époque. Réuni en assemblée générale le 9 février, le conseil d’administration n’a pas ter- giversé pour désigner son chef d’orchestre dont la superbe proprié- té bourgeoise de 1880 offre un cadre idéal au siège de la Belle Époque. Personne n’oubliera le succès popu- laire du 25ème anniversaire de l’association. Plus de 600 véhicules étaient exposés lors de cet événement

qui se tenait à l’Espace Pourny l’automne dernier. De quoi vous don- ner envie de partager plus encore votre passion. La mode est au vintage, à l’ancien. Ils sont de plus en plus nombreux à vou- loir rejoindre la belle Époque qui ras- semble aujourd’hui près de 70 adhé- rents. “On serait presque trop nombreux” , sourit Yves Girardot qui se fait fort d’accueillir dans son club des nouveaux membres, sans restric- tions de modèle, ou de marque. Autos, motos, camions sont les bienvenus, pourvu qu’il y ait un moteur sous le

B ien connu des amateurs de moto sur le Haut-Doubs, Philippe Bole a dû patienter 15 ans avant de dénicher la perle rare, à savoir une moto Grif- fon-Zedel de 1901. “Ce modèle compétition client a appartenu au distil- lateur Auguste Junod. La personne à qui je lʼai rachetée habite aux Hôpitaux- Neufs. Jʼai appris son existence par hasard” , jubile presque cet ancien commerçant pontissalien. En bon mécanicien moto, il a restauré le plus fidèlement possible sa dernière trouvaille capable de filer à plus de 97 km/h. Le bijou vient sʼajouter à une collection dʼune vingtaine de motos anciennes, toutes plus rutilantes les unes que les autres. Avant de construire des voitures, Zedel a commencé par fabriquer des moteurs de motocyclettes suisses. “Lʼentreprise en fournissait même à la firme Alcyon qui produisait des motos de la même marque dans une usine située à la Ferrière” , poursuit Philippe Bole qui a trouvé à la Belle Époque dʼautres passionnés de belles mécaniques. On apprécie aussi ses compétences techniques. Sa curiosité ne se limite pas aux motos. Féru dʼhistoire locale, il chine, récupère, échange des jouets, des petites voitures et sʼintéresse à tout ce qui touche à lʼabsinthe.

Première règle à

suivre avant d’adhérer à La Belle Époque : ne pas se prendre au sérieux.

capot. Esprit d’ouverture, sens de l’accueil et convi- vialité sont au menu de la Belle Époque. Le président sait qu’il peut compter sur des membres dévoués. À l’instar d’Alphonse qui se défonce pour prépa- rer la prochaine sortie dans le Morvan. Une

l’organisateur toujours à l’affût de trucs insolites et marquants. Comme à son habitude, le club alimente le prochain défilé des classes en véhicules d’époque. “On fournit une voiture pour chaque classe de 1913 à 1993.” Sans compter les sollicitations qui ne manquent pas quand il s’agit de transporter des jeunes ou des anciens mariés. “C’est une autre manière de faire des rencontres. On leur apporte du rêve ou des souvenirs.” La Belle Époque participera le 14 sep- tembre aux 30èmes journées du patri- moine axées cette année sur le cente- naire de la protection du patrimoine. F.C.

“On serait presque trop nombreux.”

Pour passer du rêve à la réalité, passez nous voir Samedi 6 et dimanche 7 avril 10h - 18h PORTES OUVERTES au Bélieu

partie de campagne de 640 km ponc- tuée de bons repas et de visites arti- sanales. “On va aller voir un machi- niste qui loue ses véhicules pour le cinéma” , s’enthousiasme déjà

Fabricant constructeur de chalets et de maisons en bois massif

Zoom

La R11 turbo de papa

C hez les Vuittenez à Bugny, on se transmet de père en fils lʼamour du bois et des belles voitures. Mar- qué par le souvenir dʼavoir roulé dans son enfance dans une R11 turbo, Adrien a fini par en récupérer une de 1987. “Elle a mon âge” , sourit le jeune menuisier loin de penser alors quʼil allait consacrer quatre ans de sa vie à refaire à neuf cette spor- tive équipée dʼun moteur turbo 1,4 l de 115 CV. Plutôt soigneux, il commence par chan- ger une pièce, deux pièces avant de se résoudre à entamer le gros chantier. “On trouve encore facilement les pièces. Jʼai la chance dʼavoir deux copains carros- siers qui mʼont bien aidé. On a tout refait : châssis, freins, moteur, carrosserie. Cet-

te restauration représente 1 500 heures de travail…” Au final, Adrien Vuittenez a investi quelques milliers dʼeuros et beaucoup dʼhuile de coude. Sa R11 turbo, il y tient. Elle enrichit une bel- le collection personnelle comprenant une traction de

Fléchage depuis la D 461 entre Les Fins et Fuans

1 500 heures de travail.

Parce qu’il a passé des années à refaire sa R11 turbo, Adrien Vuittenez y tient comme à la prunelle de ses yeux.

1954, offerte par son père pour son 20 ème anniversaire, une superbe FordAde 1928, autre cadeau du paternel pour ses 25 ans. Adrien tient sa passion de Louis son père incapable de se résoudre à aban- donner les voitures qui lui plaisent où quʼil a conduit dans sa vie. Sa collection vaut le détour : 404 break, R11 comme le fis- ton, Citroën C4, sans oublier la Vermo- rel de 1925 avec ses jantes en bois et la Donnet 6 cylindres de 1929. “Cʼest un modèle très rare. À ce jour, on en a recen- sé seulement trois” , confie Louis Vuitte- nez. Cette première main achetée à Angoulême a fait son retour au pays 77 ans après sa sortie des ateliers pontis- saliens. Assez logiquement, Adrien a suivi son père à la Belle Époque. “Cela permet de voir du monde, dʼeffectuer de sorties. Ce club nʼest pas figé dans une marque. Jʼapprécie cette diversité.”

Maisons basse consommation (label BBC possible) Étanchéité à l’air (ni torsion, ni fissuration) 100 % sur mesure (terrain, budget…) Garantie CCMI (contrat de constuction de maison individuelle)

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