La Presse Pontissalienne 162 - Avril 2013

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 162 - Avril 2013

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Le plan de la future place Saint-Pierre.

CENTRE-VILLE Les nouveaux aménagements Circulation : priorité aux piétons L’aménagement de la place Saint-Pierre et la sécurisation du trafic rue Colin figurent au programme des prochains chantiers entrepris cette année au centre-ville. Détails.

L a place Saint-Pierre est rénovée dans la continuité de la rue de la République. Les Pontissaliens sont particulièrement attachés à cette place qui abrite avec la Porte Saint-Pierre lemonument le plus emblé- matique de Pontarlier. Celui qui est probablement le plus photographié par les touristes. Une bonne partie de la circulation du centre-ville transite éga- lement par ce carrefour incontournable

Ce gain d’espace piétonnier induit for- cément un rétrécissement de la rou-

qualitative qui participe à l’attractivité du centre-ville et des commerces” , explique Daniel Defrasne, l’adjoint à l’urbanisation. Sans oublier la volon- té de valoriser la perspective de la por- te Saint-Pierre. Le secteur transformé s’étend dumonu- ment à jusqu’à l’hôtel Saint-Pierre. Le projet comprend l’élargissement notable des trottoirs des deux côtés avec la création d’un parvis unique devant l’hôtel, ce qui sous-entend de décaler l’accès à la rue des Sarrons en venant depuis la rue de Salins. “On déplace- ra aussi la statue d’éternité.”

L’expérience s’est avérée concluante” ajoute l’adjoint. L’îlot central qui séparait les deux sens de circulation sera réduit à une simple barrière empêchant les demi-tours hasardeux. L’offre de stationnement restera inchangée avec 34 places. À signaler sur le jardin côté rue duVieux- Château, la disparition des toilettes publiques remplacées par une “sani- sette” plus avenante. Le montant des travaux s’élève à 1,2 million d’euros dont 50 % d’aide en provenance de l’État (30 %) et du Conseil régional (20 %).

même les jours de marché. L’endroit fait donc partie intégrante du centre- ville où prévalent désormais des prin- cipes d’aménagement allant dans le sens de la sécurisation des piétons et du ralentissement des véhicules. “L’aménagement de la place Saint-Pier- re s’inscrit dans la continuité des tra- vaux réalisés dans la rue de la Répu- blique en redonnant de l’espace aux piétons. On investit dans une démarche

te. Donc un ralentis- sement du trafic qui se fera parfois sur une seule voie à hauteur des arrêts-minutes, zones de livraisons et des arrêts de bus matérialisés sur la chaussée. “On avait fait un test en février avec une seule voie d’accès à la rue de la République.

L’offre de stationnement restera inchangée.

Zoom La rue Colin bientôt en sens unique descendant

PÉTITION À Paris Les frontaliers, inquiets, face au préfet Alain Marguet (Amicale des Frontaliers), en compagnie d’une représentante genevoise et d’un Alsacien, a porté 21 000 pétitions pour le maintien du droit d’option des travailleurs en matière d’assurance- maladie. Le préfet s’est montré “réceptif” face aux conséquences économiques indues. Aux frontaliers de poursuivre leur lobby. M ercredi 20 mars, les représentants des tra- vailleurs frontaliers sont

tant et mixité. La commission voirie a finalement retenu lʼoption du sens unique descendant qui semble pour lʼinstant la plus logique par rapport aux flux. “Ceux qui descendent dans la rue Colin devront franchir un plateau ralentisseur amé- nagé au débouché de la rue des Tilleuls” , indique le maire qui nʼexclut pas un second plateau si le besoin sʼen fait sen- tir. La mise en sens unique sur toute la longueur va permettre de matérialiser de “vrais trottoirs” dʼ1,4 m de largeur. Le parking devant lʼécole sera entièrement refait. Le stationnement ne se fera plus en épi mais parallèlement à la rue Colin. Cet espace intégrera également une zone dʼarrêt-minute pour déposer les enfants. Bonne nouvelle pour les riverains : lʼancien parking E.D.F. qui vient dʼêtre racheté par un privé accueillera 17 garages. À la question dʼimposer une zone 30 km/h à hauteur de lʼécole, le maire répond quʼil nʼa pas les moyens de contrôler efficacement ce type de mesure. “La solution adoptée, cʼest le ralentisseur”, indique lʼélu qui a pris bonne note de tous les détails suggérés par les habi- tants. Il confirme également la réversi- bilité du sens unique si la première option sʼavère désastreuse. Le projet sʼarticule en deux tranches. La première qui sʼétend du faubourg Saint-Étienne à la rue des Tilleuls sera lancée cet été pour une livraison espérée avant la rentrée 2013. Second épisode en 2014.

Pour faire taire de fausses rumeurs, Patrick Genre a pré- senté le projet en réunion publique le 19 mars à l’école Cordier. Mise au point. G rosse affluence, échanges animés mais constructifs : la formule des réunions publiques ciblées sur un projetprécisremporteunfrancsuccès.Ceux quiavaientassistéaudébatsurlesrythmes scolaires proposé par la municipalité à la salle des Capucins peuvent également en témoigner. Même si ce nʼest peut-être pas encore son objectif, Patrick Genre plutôt bondanslʼexercice,tientlàdebelles oppor- tunités de séduire lʼélectorat pontissalien. À son corps défendant, cette réunion a été provoquée par la distribution de tracts faisant état “dʼune mise en sens unique pour permettre aux conducteurs de ne pas ralentir à la sortie de lʼécole” et dʼautres réjouissances du même type. De quoi agacer unmaire qui sʼest dépla- cé en personne pour expliquer un pro- jet demise aux normes des trottoirs avec la sécurisation de lʼaccès à lʼécole Cor- dier. Le tout dans un environnement contraint par lʼétroitesse de la route et lʼintensité de la circulation dans cette rue utilisée, faute de mieux, comme iti- néraire de transit vers la Suisse depuis la rue des Lavaux. Quatre variantes ont été étudiées : double sens, sens unique descendant ou mon-

mique. “On évalue à 500 emplois français environ la charge de travail d’assurance qui va dis- paraître. Cela représente 500 chômeurs, soit plus de 10 mil- lions d’euros pour la collectivi- té” noteAlainMarguet. Pis, cela impliquerait une baisse de pou- voir d’achat de ceux qui restent en résidence en France : “Si le pouvoir d’achat est amputé de 3 000 à 5 000 euros par an selon que le coût est de 8 ou de 16 %, la T.V.A. baissera d’autant. On évalue la perte entre 80 millions d’euros et 140 millions” calcu- le le président de l’Amicale. Toujours selon la profession, les collectivités seraient perdantes comme le Conseil général. En 2011, ce dernier a collecté près de 15,5 millions d’euros en taxe

sur le foncier bâti uniquement sur six cantons frontaliers. “Au total, il aura perçu un droit de mutation de 47 384 220 euros, conséquence directe de la bon- ne santé de l’immobilier dans nos zones frontalières” soufflent les frontaliers qui en arrivent à cette conclusion : “Le main- tien définitif du droit d’option et la négociation consensuelle de contributions financières soli- daires et exceptionnelles au désendettement de la France.” Les représentants ont quitté Besançon pour rejoindre leur bande frontalière avec l’idée de ne rien lâcher. En Franche-Com- té, 20 000 personnes sont fron- talières. Ils sont 70 000 enAlsa- ce. E.Ch.

arrivés à Besançon les bras chargés de dossiers.AlainMar- guet, président de l’Amicale des frontaliers, Marie-Noëlle Bour- quin présidente de Alptis-fron- taliers à Genève et Charles Flo- ry président du C.P.T.F.E. (comité de protection des tra- vailleurs frontaliers européens) pour l’Alsace, ont remis au pré- fet de Franche-Comté Stépha- ne Fratacci 21 000 pétitions pour le maintien du droit d’option des travailleurs fron- taliers en matière d’assurance- maladie au-delà du 31mai 2014. Surtout, les représentants des frontaliers ont présenté de manière complète l’intérêt de ces travailleurs pour l’économie locale et la conséquence qu’une telle décision générerait (néga- tivement) sur l’économie. “Le préfet s’est montré très réceptif, il connaissait le dossier.” A-t-il pu atténuer les craintes de ces derniers ? “Il nous a invités à remonter et à montrer les enjeux au niveau des ministères. Il a reconnu que nous avons fait un gros travail et qu’il fallait remon- ter nos doléances. Il s’est mon- tré solidaire mais neutre ” explique Alain Marguet à la sortie de l’entrevue qui s’est déroulée dans les salons de la préfecture de Franche-Comté. Selon les professionnels, la dis- parition du droit d’option serait redoutable en matière écono-

Arrivée des représentants des frontaliers venus déposer 21 000 signatures sur le bureau du préfet pour le maintien du droit d’option.

Le parking devant l’école sera entièrement refait avec la mise en place d’une zone dépose-minute.

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