La Presse Pontissalienne 161 - Mars 2013

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013 31

LEVIER Ils n’ont pas été retrouvés Deux tracteurs volés au garage Garnier Après s’être fait voler deux tracteurs de la marque Fendt, Jean-Baptiste Garnier étudie des solutions pour encore mieux sécuriser son entreprise à Levier.

X oler deux tracteurs de 120 chevaux ne doit pas passer inaperçu. Pourtant, c’est ce qui s’est produit dans la nuit du 1 er décembre dernier à Levier. Ce soir-là, des malfrats se sont intro- duits dans l’enceinte de la société Garnier spécialisée dans la vente et la réparation de matériel agri- cole et forestier. Ils ont chargé sur un camion deux tracteurs neufs de la marque Fendt. “Ils ont découpé le grillage pour entrer avec leur véhi- cule et l’ont refermé en partant. On suppose qu’ils ont chargé les engins sur un camion bâché de manière à pouvoir circuler sans attirer l’attention” raconte Jean-Baptiste Garnier, responsable de la société. Il s’est aperçu le lundi matin de la disparition de ces deux tracteurs qui étaient prêts à être livrés chez des clients. Trop tard pour tenter d’interpeller les voleurs qui ont eu tout le temps de fuir, mais vers quelle destina- tion ? Ce ne sont que des supposi- tions, mais il semble que les trac- teurs aient été transportés dans les

pays de l’Est. La gendarmerie a ouvert une enquête. Trois mois après les faits, Jean-Bap- tiste Garnier se pose toujours des questions qui restent sans réponses. “Comment ces voleurs ont-ils su qu’ils trouveraient sur mon parking les tracteurs neufs ? Je les avais reçus trois jours avant le vol et la veille ils étaient enfermés dans le garage.”

L’entrepreneur émet des hypothèses pour tenter d’expliquer la raison pour laquel- le il a été pris pour cible. “Soit ces gens ont des indicateurs qui les renseignent. Soit c’est le trans- porteur qui achemi- ne le matériel qui donne l’information. Ou alors le camion qui m’a livré les trac- teurs a été pisté” s’interroge-t-il. Toute cette histoire lui laisse un goût

amer. Le préjudice financier lié au vol de ces deux tracteurs avoisine les 200 000 euros ! “Il a fallu trou- ver une solution de remplacement pour les clients qui attendaient leur tracteur.” À cela s’ajoute le préjudi- cemoral accentué par les inévitables rumeurs qui ont suivi. Incontrô- lables, elles nuisent à l’image de l’entreprise qui emploie une quin- zaine de personnes. Jean-Baptiste Garnier veut main- tenant y mettre un terme. “Non, ce vol n’a pas mis en péril notre acti- vité contrairement à ce qui pu être dit” insiste le gérant d’un ton fer- me. Il ajoute dans la foulée : “Non,

rait investir dans des traqueurs, sortes de puces électroniques cachées dans les tracteurs qui permettent de les pister s’ils se font voler. Un dispositif efficace, mais très coû- teux. Chaque année en France, une ving- taine de tracteurs de la marque Fendt se font voler. On se souvient qu’en juillet dernier, quatre hommes ont été interpellés par la police près de Rennes après septmois d’enquête. Ils étaient soupçonnés d’avoir déro- bé dans plusieurs départements une cinquantaine d’engins destinés à la Roumanie. Préjudice estimé : 5 millions d’euros.

les tracteurs n’ont pas été retrou- vés.” Les assurances ont joué leur rôle pour épauler l’entrepreneur dans cette affaire. Il étudie des solutions pour éviter que cela ne se repro- duise, car le problème avec les trac- teurs, contrairement aux voitures, est qu’ils ne disposent pas de sys- tème antivol à l’exception des tout derniers modèles. Souvent, lamême clé permet de démarrer plusieurs engins. “On se renseigne pour voir ce que l’on peut faire en terme de protection, sachant que ce n’est pas simple de sécuriser l’extérieur plus que nous le faisions déjà.” Il pour-

Les tracteurs sont des cibles faciles pour les voleurs qui les reven- dent à bon prix en Euro- pe de l’Est.

Un préjudice de 200 000 euros.

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