La Presse Pontissalienne 161 - Mars 2013

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013

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Déchaînement médiatique autour de la station des Fourgs

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La question des caméras fait toujours débat

Cumul Il y a cumul et cumul. Le dossier que nous consacrons ce mois-ci à celui qui fut l’élu le plus emblématique du Haut-Doubs, le regretté Edgar Faure, montre à quel point les mentalités ont évolué. Dans les années soixante-dix, l’illustre homme réussissait la prouesse de cumuler les fonctions de maire de Pontarlier, conseiller général du canton de Pontarlier, député du Doubs, président de l’établissement public régio- nal (le Conseil régional d’aujourd’hui) et… président de l’Assemblée nationale, troi- sième personnage de l’État ! Quarante ans après, il paraît impensable de confier à un seul homme (ou une seule femme) autant de mandats. Le problème aujour- d’hui est que l’on risque de tomber dans l’excès inverse à force de vouloir laver plus blanc que blanc. Le non-cumul, un principe avec lequel presque aucun élu, même de gauche, n’est à l’aise, est une manière louable d’assainir une vie poli- tique qui a cristallisé par ce genre d’ex- cès, toutes les méfiances à son encontre de la part d’électeurs bien conscients qu’on ne peut pas être au four et au moulin, aussi talentueux soit-on. Mais là où se situe l’excès, c’est dans le radicalisme de la plupart des citoyens qui estiment que la règle doit imposer un mandat et un seul. Idée contre laquelle se bat la dépu- tée du Haut-Doubs Annie Genevard qui estime, elle, qu’on ne peut pas être un bon député si on n’a pas un pied dans la réalité, donc en restant maire. Ce en quoi elle n’a sans doute pas tout à fait tort… Le non-cumul soit, mais la caricature que la loi a prévu d’en faire risque de tourner au grotesque. Sur cette base, est-il logique de placer un de ses adjoints, moins à l’ai- se avec la fonction, en tant que maire parce que la loi voudrait qu’on ne puisse plus être parlementaire et maire à la fois, tout en continuant à gérer en coulisses les affaires ? Si le principe se justifie aisé- ment dans les très grandes collectivités, il apparaît inadapté aux plus petites. Il faut se méfier aussi de la position de ceux qui s’affichent comme des chantres du non-cumul et qui, par le truchement d’un système français qui multiplie les struc- tures satellites (syndicats, S.E.M., etc.) se retrouvent à cumuler bien plus de fonc- tions non-électives que de mandats. Ain- si en est-il de Patrick Genre ou de Jean- Louis Fousseret, partisans affichés du non-cumul mais qui multiplient les res- ponsabilités dans les Pays, intercommu- nalités ou autres conseils d’administra- tion ? Est-ce plus sain ? Pas sûr. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Jean-François Hauser. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2013 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Girard-Perregaux, Musée, Orchestre symphonique, Région Franche-Comté,Ville de Pontarlier, Lycée Louverture. Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte,

C omme il l’avait indiqué en décembre, Patrick Gen- re a laissé à chacun le soin de s’exprimer sur la stra- tégie globale de sécurité qui fera l’objet d’une délibération, donc d’un vote en mai ou juin prochain. Ce débat sur les caméras était d’autant plus attendu qu’il était précédé quelques jours auparavant de la diffusion dans le quotidien local d’un communiqué intitu- lé “Big Brother” incitant la popu- lation à se rendre au conseil municipal du 6 février. Ajoutez à cela la prise de position des Verts qui dénonçaient “hardi petit” le coût astronomique des caméras, au bas mot 34 000 euros par appareil sachant que l’étude prévoit d’en installer 13 sur 4 ans. Une fois n’est pas coutume, les conditions semblaient réunies, pour un débat sinon construc- tif, du moins animé. L’occa- sion pour le maire de dénon- cer d’emblée les propos fallacieux des Verts qui sem-

blent avoir confondu vidéo- surveillance et vidéo-protec- tion. “Nous parlons de vidéo- protection” , a précisé l’élu en signalant que les caméras qui vont avec sont moins sophis- tiquées donc moins chères qu’annoncé par les conseillers verts. Patrick Genre regrette également cette volonté de polariser la sécurité unique- ment sur ces caméras. Admet- tant son erreur qu’il met aussi sur le compte d’un manque de d’information des élus de l’op- position, François Mandil explique qu’il s’est basé sur des chiffres émanant de la Cour des comptes. Il déplore que la question de l’insécurité rou- tière et de la sûreté environ- nementale n’ait pas été abor- dée tout comme il estime que les emplacements retenus dans le diagnostic du cabinet Althing sont contestables. La position du groupe majori- taire est globalement en pha- se avec les propositions émises. Priorité au recrutement d’un

policier municipal et avis favo- rable à la vidéoprotection. L’op- position socialiste n’est pas plus critique que cela sur le fond du diagnostic. Tous s’ac- cordent d’ailleurs à reconnaître que la situation est plutôt bien maîtrisée sur la place pontis- salienne même si on sent poindre un sentiment d’insé- curité latent. Les socialistes ne sont pas pour autant convain- cus du bien-fondé de la vidéo- protection. On sent clairement entre opposition et majorité deux approches idéologiques distinctes dans la perception du sujet et la manière de le trai- ter. En clôture du débat, Patrick Genre porte l’estocade en dévoilant la réalité financière du projet, à savoir 3 400 euros par caméra et non pas 34 000 euros et 700 euros de fonctionnement contre 7 500 euros aux dires du grou- pe écologiste. “On ne fera pas n’importe quoi par rapport aux finances de la Ville” , conclut le maire.

Le repreneur de la station des Fourgs devrait être connu au printemps.

L’ annonce diffusée en décembre dans nos colonnes de la vente de la société Téléskis des Rangs a eu de fortes réper- cussions dans la presse écri- te, les journaux télévisés et sur les sites d’information en ligne. Toutes les chaînes ont fait le déplacement aux Fourgs : TF1, France 2 et France 3 la même journée, B.F.M. T.V., M6, etc. Les médias semblent toujours très à l’affût de ce genre de sujet. Le côté tradition et authenticité reste très ven- deur. Avec un tel buzz , les candidatures devaient for- cément affluer d’autant plus qu’on venait tout juste d’inau- gurer l’accès au portable sur le plateau des Bourris. Roland Bulle-Piourot le cédant n’en revient toujours pas. “Le télé- phone n’arrêtait pas de son- ner. C’était de la folie furieu- se. On a reçu au moins une centaine d’appels.” Des pro- positions sérieuses ou très farfelues comme cette maman prête à débourser les 800 000 euros demandés

pour offrir une occupation à son grand fils de 35 ans. Un couple de Nantais sans dou- te ému par l’histoire a aussi- tôt suggéré de lancer une grande souscription sur le Net. Des cabinets d’avocats à la solde de riches entre- preneurs russes ou chinois se sont également manifes- tés. “Beaucoup d’investis- seurs utilisaient la station comme faire-valoir car ils recherchaient avant tout du terrain à proximité pour y construire de l’hébergement marchand.” Face à cette avalanche de sollicitations, les vendeurs ont finalement sélectionné une trentaine de repreneurs à qui ils sont transmis des dossiers de présentation. “En retour, on leur demandait de présenter plus précisément leur projet” , poursuit Roland Bulle-Piourot en indiquant qu’il privilégierait plutôt des gens du métier. Le montant de l’affaire ne constitue, semble-t-il, pas un frein. Le ou les repreneurs devraient être connus ce printemps.

Une caméra coûte 3 400 euros, plus 700 euros de coût de fonction- nement.

P our eux, ce n’est pas une victoire mais une reconnaissance supplémentaire. Depuis plu- sieurs mois, le Groupement transfrontalier se bat pour que “le libre choix de la couverture mala- die du travailleur frontalier ne soit pas remis en cau- se, en mai 2014, comme le prévoient les accords entre la Suisse et la France” explique ce dernier. À deux reprises déjà, les responsables de l’associa- tion ont présenté leur position auprès des minis- tères concernés. Mercredi 20 février, le Groupe- ment est passé à la vitesse supérieure. Michel Charrat, président et Guylaine Riondel-Besson, juriste et directrice des services, ont été reçus à l’Élysée par le conseiller en charge de la protection sociale auprès du président de la République. “C’est la première fois, en cinquante ans d’existence, que le Groupement est reçu officiellement au Palais de l’Élysée !” rapporte un membre du Groupement. Cette rencontre s’inscrit dans l’action que ce der- nier mène pour obtenir le maintien du libre choix dans le cadre de la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale. Le représentant du président de la République a, au cours de l’entretien, pris en compte les arguments juridiques et politiques du G.T.E. “Ce rendez-vous nous confirme que le dos- sier est loin d’être bouclé et que nous avons réus- si à susciter l’intérêt au plus haut niveau de l’État. Une autre étape est franchie.” Si aucune nouvelle réponse n’a été donnée après cette réunion, le Grou- pement est dans l’attente de la nomination d’un médiateur extérieur au gouvernement. La première fois, en 50 ans, que le Groupement transfrontalier est reçu à l’Élysée. Ici, Michel Charrat, président et Guylaine Riondel-Besson, juriste. Les frontaliers à l’Élysée

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