La Presse Pontissalienne 161 - Mars 2013

PONTARLIER ET ENVIRONS

15 La Presse Pontissalienne n° 161 - Mars 2013

INTERCOMMUNALITÉ Stratégie financière L’imagination financière au service des projets de la C.C.L.

Face aux restrictions budgétaires, Régis Marceau, vice-président en charge des finances à la C.C.L., prône une approche plus libérale dans le financement des projets. Entretien.

L a Presse Pontissalienne : Comment s’adapter à la dimi- nution des aides et dotations diverses ? Régis Marceau : C’est la fin de l’État-providence. Le phéno- mène se répercute à tous les échelons. Il va falloir apprendre à compter sur soi-même. L.P.P. : Quelles sont les conséquences au niveau de la C.C.L. ? R.M. : C’est la double peine avec des taux de subventions à la baisse sur nos investissements. Une diminution des dotations de l’État a été annoncée à hau- teur d’1,5 milliard d’euros en 2014 et autant en 2015. Ces pertes impactent forcément notre capacité à financer des inves- tissements. L.P.P. : Concrètement cela se traduit comment ? R.M. : Prenons l’exemple du châ- teau de Joux. En quelques années, on a perdu près de 15 % de subventions sur les travaux

de rénovation. Sachant qu’on investit pratiquement 1 million d’euros dans cet édifice, cela représente 150 000 euros de plus à la charge de la C.C.L. Dans ces circonstances, deux attitudes sont envisageables : soit on réduit la voilure et on avance donc moins vite, soit on cherche des ressources complémentaires. L.P.P. : Il y a plusieurs façons d’agir. Lesquelles vous semblent les plus per- tinentes ?

Régis Marceau n’est pas contre des partena- riats avec des privés pour mener à bien des projets structurants comme le funérarium ou la médiathèque.

R.M. : On exclut d’emblée la solu- tion du recours à l’impôt. Cela ne fait pas partie de la politique actuel- le de la C.C.L. qui défend plutôt une évolutionmesurée de la fiscalité. La solution passe alors par une ges- tion différente et plus efficace de la collectivité.On doit

“Ne compter que sur soi-même.”

mules de financement qui pas- sent peut-être par des portages public-privé, du moins c’est mon avis. On avait commencé à le faire sur le dossier gendarme- rie. Si on n’ouvre pas la porte à ce type de vision, il faudra rédui- re nos ambitions. Propos recueillis par F.C.

trouver des sources d’économies par le biais de la mutualisation. L’acquisition de la maison de l’intercommunalité (bâtiment Sbarro) s’inscrit dans cette logique. Ce projet permettra à terme la mutualisation des ser- vices, donc des économies. Le raisonnement est identique avec

l’aménagement de la zone des Gravilliers qui deviendra ren- table à terme.Avant d’avoir des recettes, il est nécessaire de por- ter les investissements pour en récolter les fruits d’ici quelques années. On a aussi la chance de vivre dans une région dyna- mique, en croissance démogra-

phique, ce qui augmente les recettes fiscales. L.P.P. :Voyez-vous d’autres solutions ? R.M. : Oui, mais elles n’engagent que moi. Si l’on veut poursuivre notre politique d’investissement et rester une interco de projets, on doit trouver de nouvelles for-

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