La Presse Pontissalienne 160 - Février 2013

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 160 - Février 2013

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LOGEMENT L’action de la C.A.F. L’habitat insalubre, une réalité dans le Haut-Doubs 25 % des dossiers que traite la commission départementale de lutte contre l’habitat dégradé concernent le Haut-Doubs.

L a commission départementale de lutte contre l’habitat dégra- dé se réunit chaque mois pour examiner des cas de logements détériorés et occupés soit par un loca- taire, soit par le propriétaire lui-même. En 2012, elle a passé en revue 185 dos-

siers dont “52 correspondent à des loge- ments insalubres” précisent les ser- vices de la C.A.F. du Doubs qui anime cette commission à laquelle siège plu- sieurs partenaires. Aucun de ces logements déclarés insa- lubres n’a fait l’objet d’un arrêté du

préfet. Cette solution est d’ailleurs un recours ultime qui n’intervient que si les négociations avec le propriétaire pour qu’il réalise les travaux de mise

aux normes n’aboutissent pas. En géné- ral, le dialogue porte ses fruits. “Dans le cadre d’une négociation, on deman- de au propriétaire de s’engager sur les travaux et sur les délais. On ne clôt jamais un dossier tant qu’il n’a pas abouti. Le problème dans le cadre d’une réhabilitation est que le propriétaire n’est pas toujours en capacité de finan- cer les travaux. Mais on parvient à trouver des solutions” affirme encore la C.A.F. La commission est alertée par diffé- rents biais d’un problème de logement. Il y a tout d’abord les locataires qui tirent la sonnette d’alarme. Les com- munes font également du signalement ainsi que les travailleurs sociaux sont des relais d’information importants, et notamment ceux de la C.A.F. En effet, la Caisse d’Allocations Fami- liales est tenue de diagnostiquer les logements pour lesquels elle verse une aide. Une action de terrain qui lui per- met de mettre le doigt sur un certain

nombre de problèmes. “Avant de sai- sir la commission, on demande tou- jours au locataire d’envoyer un cour- rier recommandé à son propriétaire pour tenter de mettre en place dès le départ une procédure amiable.” L’habitat dégradé ne se concentre pas dans les grandes agglomérations. Régu- lièrement, la commission départe- mentale examine des cas localisés dans le Haut-Doubs. En 2011, sur 193 dos- siers examinés, “46 se situaient sur le Haut-Doubs. Environ 25 % des dos- siers concernent ce territoire où nous avons eu des situations complexes à gérer qui ont nécessité un travail de proximité” remarque la C.A.F. Par exemple, il y a deux ans, deux cas de logements insalubres ont été traités sur la commune de Doubs. “Mais glo- balement, il n’y a pas de problèmes pré- gnants dans ce secteur. La majorité des situations se situent sur Besançon et la première couronne.” T.C.

Sur 193 dossiers examinés en 2011, un quart concernait le Haut- Doubs. Il y a deux ans, deux cas ont été signalés à Doubs.

SÉCURITÉ ROUTIÈRE 14 tués dans le Haut-Doubs Un projet de radar-tronçon à La Cluse

Après une année 2012 noire sur le plan des tués sur la route, la préfecture du Doubs a décidé de renforcer la vigilance. Au moins deux nouveaux radars-tronçons sont à l’étude, dont un à La Cluse-et-Mijoux.

reconnaît le préfet du Doubs Stéphane Fratacci qui présen- tait les derniers chiffres de la sécurité le 22 janvier dernier. En 2012, 337 accidents sur les routes du Doubs ont engendré 410 blessés (dont 216 hospita-

ces cinq dernières années, il s’avère difficile de maintenir une dynamique de diminution de la mortalité routière.” En effet, le nombre de tués était de 38 en 2007, il est monté à 52 en 2008, année noire, avant de fluctuer entre 39 et 44 les années sui- vantes. L’an dernier, les mois les plus meurtriers sur les routes ont été avril (7 tués), juillet et novembre (5). L’arrondissement de Pontarlier a été particuliè- rement touché avec 14 tués contre 11 en 2011. Les axes les plus meurtriers sont la R.N. 57 avec 5 tués, la R.D. 437 avec 3 tués et la R.D. 461 avec 4 tués. Et, constat terrible, c’est la tranche d’âge 15-24 ans qui a été la plus touchée avec 16 tués. “C’est un constat insupportable” lâche le préfet. La vitesse excessive est impli- quée dans 40 % de ces accidents mortels. Et l’alcool, dont la part a sensiblement augmenté en 2012, est intervenu dans 37 % de ces accidents. Cette impuis- sance apparente ne peut pas être une fatalité pour les auto- rités locales qui ont décidé de renforcer encore les dispositifs de prévention et de répression, notamment les radars. 7 nou- veaux radars ont été installés en 2012 dans le Doubs, ce qui porte à 23 le nombre total de radars fixes. La tendance se confirmera dès cette année avec la pose d’au moins deux nouveaux radars de

lisés) et 40 tués. “Sont recensés en moyenne chaque mois dans le dépar- tement 28 accidents corporels, 34 bles- sés et 3 tués” note la préfecture en ajoutant : “On constate que depuis

A lors que sur le plan national, le nombre de tués sur la route n’a jamais été aussi bas - 3 645 décès contre 3 963 en 2011 -, les chiffres duDoubs sont mau- vais. Si le nombre d’accidents de la route est certes en baisse,

16 tués chez les 16-25 ans.

ainsi que celui des blessés, le nombre de tués est plus élevé qu’en 2011. 40 personnes ont perdu la vie sur les routes du Doubs l’an dernier, soit une haus- se de + 2,52 % par rapport à l’année précédente. “C’est une vraie préoccupation pour nous”

Le premier radar-tronçon de France avait été installé dans la Voie des Mercureaux. Il flashe en moyenne 21 véhicules par jour.

nouvelle génération, les mêmes que celui qui fonctionne dans la Voie desMercureaux à l’approche de Besançon : ces radars-tron- çons calculent la vitesse moyen- ne des automobilistes sur une portion de plusieurs kilomètres. Des tests techniques ont déjà été effectués discrètement à plu- sieurs endroits du Haut-Doubs et deux sites ont été retenus et validés. Le premier radar-tron- çon du Haut-Doubs sera installé

sur la commune de Villers-le- Lac, le second à La Cluse-et- Mijoux. “Nous avons obtenu des avis techniques favorables. Nous serions certainement amenés à déplacer les radars fixes exis- tants et à installer les nouveaux équipements à la place. C’est programmé pour ce printemps” confie le directeur de cabinet du préfet.

L’actuel radar installé dans la combe sera remplacé par un nouveau type de radar qui calcule la vitesse moyenne.

J.-F.H.

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