La Presse Pontissalienne 160 - Février 2013

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 160 - Février 2013

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CONSOMMATION 35 produits en référence Les prix ont augmenté de 3,5 % en 2012 L’enquête menée par les “veilleurs consommation” de l’association Familles Rurales dans la grande distribution met en évidence une augmentation des prix sur les produits de consommation courante.

L’ association Familles Rurales vient de rendre publique une étude sur l’évolution des prix des produits de consommation cou- rante. Elle a passé en revue 35 produits incontournables de la vie quotidienne (jus de fruits, eaux, produits laitiers, surge- lés, hygiène, entretien…). Résul- tat, sur un an, le prix de ce “panier moyen” a augmenté de 3,5 %. “2012 est l’année pour laquelle les prix sont les plus élevés depuis le début de l’observatoire (N.D.L.R. : il a été créé en 2006). Les relevés de novembre 2011 indiquaient déjà une forte hausse” précise Familles

Rurales.Tous les panels sont en augmentation : les “marques nationales”, les “marques dis- tributeur” comme les “1 er prix” et ce, “peu importe la surface de vente” explique l’association qui a noté que les hard-discounts sont “les plus chers sur le panel des 1 er prix.” Pour les mêmes produits, les clients doivent débourser quelques euros supplémentaires lorsqu’ils passent à la caisse. Le coût du caddie s’élève à 137,07 euros en 2012 pour les 35 produits de référence contre 135,21 euros en 2011. Les pro- duits “1 er prix” sont de loin les plus économiques. “En 2012,

pour le même panier de produits, les produits “1 er prix” sont 77,39 euros moins chers que les “marques nationales” et 31,63 euros moins chers que les

“marques de dis- tributeur.” Ce sont les hyper- marchés qui pra- tiquent les meilleurs prix pour les “marques distri- buteur” et les pro- duits “1 er prix.” Les chiffres publiés par Familles Rurales sont différents de

“La part de l’alimentaire recule.”

Les consommateurs arbitrent leurs achats différemment. La part de l’alimentaire recule.

ceux annoncés par l’I.N.S.E.E. dont l’indice des prix à la consom- mation souligne une hausse des prix de 1,3 % en 2012 tous les

produits confondus et de 2,3 % en ce qui concerne l’alimentation. Le corollaire de cette tendance haussière est que les consom- mateurs font plus attention à ce qu’ils achètent. Ils sont plus vigilants face aux prix. “Nous sommes dans une période de cri- se. Les gens ont moins d’argent. Ils sont plus prudents. Ils consom- ment moins” note l’antenne bisontine d’U.F.C.-Que Choisir. L’observation vaut aussi pour le Haut-Doubs, où malgré un pouvoir d’achat plus élevé lié à l’activité frontalière, “la part de

l’alimentaire recule. On l’observe depuis longtemps dit-on dans une enseigne de grande distri- bution de la région de Pontar- lier. Cela ne signifie pas que les gens consomment moins mais ils arbitrent leurs achats diffé- remment.” Le constat fait dans un maga- sin voisin indique en effet que les ménages serrent les vis sur l’alimentaire. Ils achètent moins ou autrement. Résultat, le prix du panier moyen a baissé fin 2012 d’environ 10 %. T.C.

SPORT Un partenariat signé Le C.A. Pontarlier et Saint-Étienne main dans la main Un partenariat avec la légende du foot français a été signé. Selon les Pontissaliens, c’est

L’avis de l’ancien pro Dominique Rocheteau : “Pontarlier est bien géré” Surnommé l’ange vert, Dominique Rocheteau est aujourd’hui coordinateur sportif de Saint-Étienne. Il évoque les raisons qui ont poussé l’A.S. Saint- Étienne, son club, à nouer des liens avec le C.A.P. Parole de professionnel. L a Presse Pontissalienne : Quel intérêt pour un club comme le vôtre de s’intéresser à Pontarlier, “petit” club et distant de 300 km ? Dominique Rocheteau : Ce n’est pas un hasard mais le résultat de notre poli- tique de partenariat avec des clubs français visant à développer notre ima- ge. Nous avons signé 22 conventions avec des clubs français. Nous voulions être présents dans cette région. S’il y a de très bons jeunes ici, ils viendront chez nous. Bien sûr, il n’y en aura pas 50. Lorsque l’on choisit un club, on s’attache beaucoup au relationnel. L.P.P. : Et avec Pontarlier, vous semblez être sur la même longueur d’onde… D.R. : Nous cherchons des clubs qui sont à notre image. À Pontarlier, nous avons trouvé un club bien géré, comme le nôtre. C’est important. Nous avons également trouvé un manager (N.D.L.R. : l’entraîneur Jean-Luc Courtet) avec de l’expérience qui travaille au niveau de la formation des jeunes. L.P.P. : Vous savez que vous “chassez” sur les terres du F.C. Sochaux-Montbéliard… D.R. : Ce n’est pas le problème. Nous avons choisi les endroits stratégiques. Pontarlier l’est de par sa proximité avec la Suisse. Nous avons aussi une volonté de développer notre marketing. Recueilli par E.Ch.

du gagnant- gagnant : les

E n terre franc-comtoise, berceau du F.C. Sochaux-Montbéliard, ce n’est pas du jaune et bleu qui sera placardé aux abords du stade Paul-Robbe, mais du vert. Du vert couleur stéphanoise. Depuis samedi 2 février, le C.A. Pontarlier et l’Association Sportive de Saint-Étienne ont noué une nouvelle idylle née d’une convention de partenariat visant à rapprocher les deux meilleurs recrues locales pourront rêver d’un destin en vert alors que les dirigeants profiteront des formations.

Les Pontissaliens Pierre Arbelet, Jean-Luc Courtet et Christian Chambard (de droite à gauche) accueillis au stade Geoffroy-Guichard par Dominique Rocheteau (3 ème en partant de la gauche).

domaines : la détection, la for- mation, les relations entre les deux clubs affaires ainsi qu’une aide financière de 3 000 euros. Saint-Étienne pourra ainsi recruter les meilleurs jeunes pontissa- liens. En contrepartie, le club de Ligue 1 mettra à disposi- tion ses infrastructures où les dirigeants locaux profiteront d’heures de formation, et demandera auC.A.P.d’afficher son partenariat sur son site Internet, ses courriers, etc. Le club de l’élite offrira des billets pour que les Pontis- saliens puissent se rendre au stade. Il organisera des jour- nées de rencontre et des matches de gala au stade Paul-Robbe. Sur le terrain,

tout oppose pourtant les deux clubs. Pontarlier, c’est 500 000 euros de budget.L’A.S. Saint-Étienne, c’est 100 fois plus en 2013 (50 millions). Malgré ce fossé, “nous avons trouvé des personnes à l’écoute. C’est un club qui a des valeurs, comme nous” notePierreArbe- let, le président du C.A. Pon- tarlier.Ce rapprochement s’est concrétisé grâce à un jeune parent de joueur pontissa- lien. Créateur en 1998 de la section “des Verts dans le Jura”, Christian Chambard qui possède de nombreux contacts dans le Forez a pré- senté le C.A. Pontarlier et ses convictions. “Je savais que Saint-Étienne cherchait des clubs dans les régions pour

nouer des partenariats. J’ai envoyé un mail .Le lendemain, Dominique Rocheteau me répondait ! Ils nous ont invi- tés le 4 octobre à visiter les installations à Saint-Étien- ne” raconte Christian Cham- bard. Pontarlier a tout de sui- te accepté la collaboration. “Ça va nous booster ” dit de son côté Jean-Luc Courtet, l’entraîneur de l’équipe pre- mière. Néanmoins, il est improbable que des joueurs stéphanois recalés de l’équipe première atterrissent dans le Haut-Doubs. Pour Pontarlier, ce travail “maindans lamain” s’inscrit dans la politique du club qui travaille dans la durée. E.Ch.

entités. Roland Romeyer, prési- dent du directoi- re de l’A.S.S.E. et Dominique Rocheteau (coor- dinateur sportif) ont été reçus en mairie pour contractualiser la convention qui revêt plusieurs

Les clubs affaires en lien.

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