La Presse Pontissalienne 158 - Décembre 2012

A g e n d a

La Presse Pontissalienne n° 158 - Décembre 2012

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ANNIVERSAIRE - DU 8 AU 30 DÉCEMBRE

“Honorer nos anciens et faire connaître l’association” L’association des Amis des arts fête son centième anniversaire. Deux ans de recherche ont été nécessaires pour mettre sur pied cette exposition rétrospective et concevoir un livre d’art qui retrace l’histoire de cette institution pontissalienne.

L a Presse Pontissalienne : Comment se porte cette alerte centenaire que vous présidez ? Philippe Jacquemin : Plutôt bien. Nous sommes actuellement 53 membres dans l’association, peintres ou sculpteurs. L’association a compté jusqu’à une cen- taine de membres à une époque. Nous mettons en place un certain nombre d’actions pour maintenir un effectif satisfaisant. L.P.P. :Racontez-nous l’histoire de l’association ? P.J. : La société des amis des arts a en fait été créée en 1910. Mais si on fête son centenaire cette année, c’est parce qu’elle a été reconnue officiellement en 1912. À l’époque, Pontarlier comptait environ 9 000 habitants, avec une vie très active et une multitude de bars dans lesquels les gens venaient discu- ter. Ces groupes de discussion ont fédé- ré un petit groupe d’artistes, dont le peintre Charles Maire et le sculpteur François Arnaud qui ont décidé de créer une association. À cette époque, il n’y avait ni musée ni association, il n’y avait pas non plus les Annonciades. L’objectif des fondateurs dès le départ était de développer des expositions, d’animer et de créer une émulation entre les per- sonnes qui souhaitaient apprendre et se rencontrer. C’est d’ailleurs l’association des Amis des arts qui a proposé au conseil municipal de créer un musée à Pontarlier. Il aura fallu attendre enco- re quelques décennies puisque le musée n’a vu le jour qu’en 1977.

artistes non professionnels.

depuis le départ de pro- mouvoir l’art à travers la vil-

le ? P.J.

L.P.P. : L’esprit est toujours le même cent ans plus tard ? P.J. : Il s’agit toujours pour nous de créer une émulation autour de l’art.À la créa- tion de l’association, les artistes étaient fortement tournés vers la jeunesse. Ils organisaient des concours avec les jeunes des écoles. C’est un point que nous sou- haitons développer à nouveau. Cela fait parie de nos projets. L’idée de fêter ce centenaire est d’ailleurs la meilleure occasion pour nous de rebondir pour développer des projets futurs. L.P.P. : N’y a-t-il pas eu au fil du temps une guer- re larvée entre les Amis des arts et les Annon- ciades ? P.J. : Il y a toujours eu en effet ce que j’appellerais plutôt une petite “gué- guerre” qui j’espère continuera à s’estomper avec le temps. On n’a pas vraiment de liens avec les Amis du musée mais on entretient d’excellentes relations avec le musée de Pontarlier. Nous leur avons d’ailleurs mis à dis- position des éléments pour l’excellente exposition consacrée à André Roz. Et eux vont nous prêter des œuvres pour notre exposition. Alors rien ne sert d’entretenir cette petite guéguerre qui n’est pas fondée. L.P.P. : Vous avez vous aussi vos salons ? P.J. : Le premier salon des Amis des arts a été organisé en 1946 au lendemain de la guerre. Depuis, nous organisons deux expositions par an à la chapelle des Annonciades. Notre salon est deve-

: Exactement. D’ailleurs, la première manifestation que les fondateurs de l’association ont orga- nisée, c’est un grand concours de monuments de neige dans les rues de Pontarlier en décembre 1912. Une manifestation très popu-

“ Les familles ont vraiment joué le jeu.”

remettre au goût du jour.

nu au fil des ans la principale mani- festation de peintres amateurs du Haut- Doubs. L.P.P. : Comment a évolué l’association ensui- te ? P.J. : Une des priorités des Amis des arts a été de s’ouvrir vers l’extérieur. En 1971 par exemple, les membres de l’association ont décidé d’accueillir les artistes de la société bisontine “Art libre comtois” qui sont toujours parties pre- nantes aujourd’hui. Cela a été fait notam- ment sous l’impulsion de notre prési- dent Gaston Vollmer. Dans les années 80 et 90, le président Denis Malfroy a proposé la mise en place d’ateliers de

L.P.P. : Ce centenaire est donc l’occasion de relancer des projets et de remobiliser les troupes ? P.J. : L’ouverture est notre priorité. On a mis en place assez récemment une animation associative avec les “cafés des arts” organisés de temps en temps dans un lieu de vie de la ville. C’est dif- ficile à mettre en place mais nous tenons à pérenniser ce genre de rendez-vous. Nous conservons bien sûr nos deux expo- sitions annuelles, en juin et en décembre, en laissant l’entrée de la chapelle à nos élèves. On essaie aussi d’améliorer la qualité de nos expositions. Nous faisons aussi des sorties, des visites d’ateliers d’artistes, des visites d’expositions, en Suisse notamment, et on fait des sor- ties peinture dans la nature. L.P.P. : Qu’avez-vous découvert en préparant ce centenaire ? P.J. : Nous travaillons à cet anniversai- re depuis deux ans. L’objectif numéro 1 de cet anniversaire est de faire connaître l’association le plus largement possible. Il s’agit aussi d’honorer nos anciens. Ce qui nous a amenés à faire des recherches approfondies sur l’histoire de

laire avec jury et récompenses. Et dès le démarrage, les créateurs ont eu l’idée de créer une école d’art à Pontarlier. Puis il y a eu la première guerre mon- diale et juste après, le peintre André Roz, qui a été président de l’association pendant 25 ans, a largement contribué à la reconstruction de l’association. Avant la seconde guerre mondiale, les Amis des arts ont créé la “vitrine” de l’association qui a permis à ses membres de s’exposer, avant la création de notre salon. Ces expositions avaient lieu dans le hall de l’hôtel de ville. L.P.P. : De grands noms ont fait partie de l’association ? P.J. : Il y a eu par exemple Fernier, très peu de temps cependant. Parti ensuite à Paris, il est revenu à Pontarlier pour fonder le salon desAnnonciades. D’autres noms de la peinture régionale comme Bouroult en ont fait partie. Mais ce qui caractérise depuis toujours les Amis des arts, c’est que l’association a tou- jours réuni en grande majorité des

dessin et de peinture. C’est à ce moment-là que l’association a créé son école. On s’est mis à don- ner des cours sous la hou- lette de Gilles Bassand. On a aussi fait des échanges avec la ville jumelée de Villingen et avec des artistes alle- mands. Il y a des choses qui se sont estompées au fil des années et que je souhaite vivement

“Créer une émulation autour de l’art.”

L.P.P. : L’objectif de l’association a donc été

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