La Presse Pontissalienne 158 - Décembre 2012

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 158 - Décembre 2012

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LEVIER

Adaptation au milieu rural Micro-crèche : le choix de la mixité La micro-crèche des P’tits Lupins à Levier accueille depuis le printemps 2009 de jeunes enfants de Levier et des environs. Cette formule assez récente correspond à l’évolution des besoins.

Les journées des enfants à la micro-crèche sont bien remplies entre les jeux, les ateliers créatifs, les sorties à l’extérieur.

FRASNE Arbitrage Petite enfance, ou l’art d’ajuster les besoins aux moyens L’évolution de la halte-garderie Boule de Neige de Frasne révèle bien les changements survenus depuis 10 ans dans le secteur et les attentes de la population dans la prise en charge des enfants.

L a question d’une structure d’accueil pour les petits n’est pas nouvelle à Levier. Elle figurait déjà au menu des réflexions municipales au début des années quatre-vingt-dix. “Une enquête réalisée sous le mandat précédent révélait qu’il y avait plus besoin d’un périscolaire. Lequel a été mis en place” , explique Sylviane Saulnier, adjointe à Levier chargée de la commission enfance-jeunesse. Avec le développement démographique du bourg, la garde des tout petits s’est de nouveau posée. La commission jeunesse mise en place suite aux municipales de 2008 s’est attelée au dossier. “L’étude engagée dans le cadre du P.L.U. mettait aussi en évidence l’intérêt d’une struc- ture d’accueil collective. Nous hésitions sur la formule à adopter quand Familles Rurales nous a informés de l’existence des micro-crèches.” Cette nouvelle structure a été instituée en 2007 par un article du code de la santé publique. Elle permet de répondre aux besoins des col- lectivités rurales ne disposant pas des moyens des villes. La micro-crèche s’inspire d’un autre mode de garde, à savoir le multi-accueil. C’est à la fois une crèche et une halte-garderie. “C’est assez facile à mettre en œuvre car il est possible d’utiliser des locaux existants avec un mini- mum d’aménagements à faire valider par les services de la Protection Maternelle Infantile” , complète Sylvie Louistisserand, responsable de la micro-crèche. Après une enquête et plusieurs réunions avec tous les “opérateurs” de la petite enfance, le conseil municipal a validé la création d’une micro-crèche. “On avait la chance d’avoir un petit pavillon inoccupé qui servait de logement

domadaire des places disponibles sur le site de Levier. De 2009 à 2011, le taux de remplis- sage a progressé de 44 % à 71 %. “La grande difficulté c’est de s’adapter aux horaires fluc- tuants des parents en sachant qu’on a beau- coup de services sur la commune.” Ouverte de 7 heures à 19 heures du lundi au vendredi, cette micro-crèche emploie quatre salariées, sans compter la directrice qui inter- vient aussi sur d’autres crèches. À signaler aussi, l’existence d’un comité de pilotage qui rassemble parents, élus, C.A.F.,M.S.A., Familles Rurales. Son rôle : accompagner l’évolution de la structure. Ce comité se réunit une fois l’an, fait le bilan, et discute des projets, des tarifs. “La micro-crèche n’est pas recroquevillée sur elle-même. Des visites et des rencontres sont organisées avec la ludothèque, le club du 3 ème âge, le musée, les écoles. Une animatrice diplô- mée de l’association Activité Physique de Loi- sirs se déplace une fois par mois pour l’activité baby-gym” , conclut l’élue en soulignant la com- plémentarité avec les assistantes maternelles. F.C.

L’ arrivée d’une nouvelle population dans les communes du Haut-Doubs se tra- duit par une forte demande de ser- vices. Comme si on voulait concilier les charmes de la campagne avec les avan- tages de la ville. L’idée d’une halte-garderie s’inscrivait déjà dans cette logique d’offrir aux familles des structures d’accueil collec- tif. Le projet a été réalisé en 2002 par les communes de Frasne et Dompierre-les-Tilleuls. Boule de neige est gérée par l’association Familles Rurales les Brimbelles, très inves- tie dans la vie locale. “La commune de Fras- ne met les locaux à disposition et verse une subvention de fonctionnement comme celle de Dompierre. La C.A.F. et les familles com- plètent le financement. Comme les aides de la C.A.F. tendent à diminuer, les deux autres sources sont forcément plus sollicitées” , indique Frédéric Piot qui préside les Brimbelles. 73 enfants viennent régulièrement dans cet- te halte-garderie qui bénéficie d’un agrément pour 12 places. Elle ouvre cinq matinées et trois après-midi par semaine. “On demande de plus grandes plages d’ouverture, ce qui signifierait un recrutement supplémentaire.” Cette requête n’est pas encore exaucée.Avec le temps, l’association gestionnaire consta- te que l’accueil au coup par coup ne répond

plus aux besoins des familles. “On se dirige plus vers du multi-accueil avec aussi une demande pour la restauration. Pour l’instant, nos locaux ne permettent pas d’envisager cet- te évolution.” Ce qui est vrai pour les tout-petits se véri- fie aussi chez les plus grands. À sa création à la rentrée 2003, le périscolaire de Frasne géré aussi par les Brimbelles accueillait seu- lement les enfants de C.M.2. “On a poussé pour élargir à d’autres niveaux au primaire et en maternelle.” Aujourd’hui, 42 enfants prennent ainsi leur repas au collège. Les 12 enfants de maternelle mangent au local de Familles Rurales situé dans le bâtiment de l’école primaire. Le périscolaire et la halte- garderie de Frasne mobilisent une équipe de 7 salariés. Les Brimbelles s’occupent aus- si du périscolaire àVaux-et-Chautegrue, soit trois autres salariés. L’offre d’activités de Familles Rurales pour la jeunesse intègre un centre de loisirs, un atelier d’éveil sportif le mercredi matin dédié aux petits de 2 à 5 ans et des loisirs créatifs plutôt réservés aux enfants du primaire. “On propose aussi un atelier théâtre. Comme on souhaite toucher davantage la tranche des ados, on étudie la possibilité de monter des camps.”

de fonction aux enseignants. Tout est de plain-pied avec un jardin extérieur. On a procédé aux tra- vaux nécessaires” , poursuit Syl- viane Saulnier. La structure a ouvert ses portes le 22 mars 2009. Elle dispose aujourd’hui d’un agré- ment pour 10 places et accueille des enfants de 2 mois à 6 ans pour des gardes régulières ou ponc- tuelles. Plus quelques dépannages. 35 à 40 enfants viennent aux P’tits Lutins. La moitié est de Levier, le reste des communes alentour. L’occasionnel complète les accueils avec contrat et se combine avec les accueils fluctuants pour opti- miser l’occupation des lieux. On peut consulter le planning heb-

De 44 à 71 % en 3 ans.

La halte-gar- derie Boule de neige accueille des bouts d’chou de 2 mois et demi à 6 ans.

Adjointe à la commission enfance -jeunesse, Sylviane Saulnier est très satisfaite du fonctionnement de la micro-crèche des P’tits Lutins.

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