La Presse Pontissalienne 158 - Décembre 2012

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 158 - Décembre 2012

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EN BREF

ÉVÉNEMENT Déjà plus de 2 500 visiteurs Mon grand-oncle,

Doudous Atelier “création et customisation de doudous pour les enfants” proposé par la médiathèque de Pontarlier tout au long du mois de décembre dans le cadre du Marché de Noël. À la médiathèque de 10h30 à 12 h. Accès libre. À partir de 3 ans. Rens. 03 81 38 81 37. Exposition Mercredi 12 décembre à la M.F.R. de Pontarlier, exposition consacrée à la “lutte contre le tourisme sexuel” organisée par la section B.T.S. de la Familiale Rurale de Pontarlier. Ce genre de tourisme est le troisième commerce illégal dans le monde. Entrée libre de 14 h à 17 h. Rens. 03 81 39 17 04. Ski La saison de ski est lancée. Les premiers fondus de glisse et plus précisément de ski de fond ont pu profiter de l’ouverture du site du Larmont. Une piste de 5 km a été tracée. Pour s’assurer de l’enneigement et de l’ouverture des pistes : www.villepontarlier.com (rubrique sports).

ce grand peintre L’exposition André Roz à la chapelle

des Annonciades connaît un succès retentissant et amplement mérité aux yeux de son petit-neveu Alain Pélissier. Racines familiales.

L es organisateurs ont visé juste avec cette rétrospective qui a atti- ré plus de 2 500 visiteurs en trois semaines. “Il en vient de partout. De Suisse, Besançon, Dijon” , indique-t- on à l’accueil. Les locaux multiplient les visites. La densité des œuvres pré- sentées, l’agencement original et par- ticulièrement agréable, la saison peut- être expliquent cette affluence record. Sans oublier le libre accès qui renforce forcément l’attractivité de cette expo- sition. “La dernière exposition consa- crée à André Roz remonte à 1987 qui célébrait l’année de sa naissance” , explique Alain Pélissier, trop jeune pour avoir connu son grand-oncle décédé en 1946 à Paris. Le petit-neveu a grandi dans l’univers artistique d’André Roz dont les tableaux ornaient les murs de son appartement. “André Roz et son épouse Adrienne Grif- fon ont eu le malheur de perdre leur fille unique très jeune. Ils considéraient un peu leur nièce Monique, ma mère, com- me leur fille adoptive. Ils lui ont incul- qué le goût des belles choses.” Alain Pélis-

sier a volontiers accepté de prêter une trentaine d’œuvres pour l’exposition qui en rassemble 75 au total. Rares sont les occasions de pouvoir admi- rer un si large éventail du talent d’André Roz. Le titre de l’exposition, “Lumi- neuses mélancolies”, sonne juste en

découvrant cette propen- sion de l’artiste à figer des paysages au sortir de l’hiver avec quelques tâches de neige éparses, ces champs ternes et ses sapins bleu-gris. “Il appré- ciait tout particulièrement cette atmosphère de fin de neige” , confirme Alain Pélissier. Formé à l’école Boulle et élève à l’académie Jullian, André Roz a fait les tran- chées d’où il est revenu éprouvé. C’est d’ailleurs cette santé fragile qui l’oblige à venir vivre en 1920 à Pontarlier où son épouse Adrienne Griffon

“André Roz appréciait tout particulièrement cette atmosphère de fin de neige”, souligne Alain Pélissier, son petit-neveu qui a prêté une trentaine de toiles pour l’exposition.

“Le Pontarlier des années trente.”

a repris un commerce familial de vin. Il peut dès lors se consacrer pleinement à la peinture de son nouveau pays, le Haut- Doubs. “On retrouve dans ses toiles le Pontarlier des années trente.” Cette vision très personnelle plaît aux visiteurs qui découvrent la ville sous des angles inédits qui n’ont jamais été photographiés. “On retrouve dans pratiquement tous ses tableaux quelques touches très colorées.” André Roz participe en 1924 à la créa- tion du salon desAnnonciades. Son talent déborde largement du cadre régional. Il sera plusieurs fois récompensé au salon

des artistes français, à l’exposition inter- nationale de Paris en 1937, à Genève et à Lausanne. Ses voyages en Italie, en Suisse lui permettront de diversifier sa palette créative. Paysagiste dans l’âme, il peint aussi des scènes de genre, des bûcherons, des marchands. Peu de por- traits. “Il aimait la matière, se souciait peu des détails de visages.” Cette pein- ture tout en suggestion confirme l’artiste dans son art. Après la chapelle des Annonciades, l’exposition se prolonge au musée du 7 décembre au 3 mars. À voir.

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