La Presse Pontissalienne 157 - Novembre 2012

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012

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Aussi fort que sept bûcherons

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La station d’épuration critiquable bientôt en odeur de sainteté

Pigeons La France serait-elle devenue un pays com- muniste où, au nom de l’équité, on prône désormais un égalitarisme à tout crin, quitte à niveler par le bas ? Le projet de loi sur la taxation des plus-values, dictée par une idéo- logie érigée en promesse de campagne, n’a pas fini de faire des dégâts dans la tête de tous ces entrepreneurs, dégoûtés de consta- ter que dans ce pays, la prise de risque ne paiera jamais. Ils sont combien ces dirigeants d’entreprises, partis de rien, consacrant tout leur temps, tout leur argent, toute leur éner- gie et parfois jusqu’à leur santé, pour tenter d’innover en lançant une activité et en contri- buant ainsi à créer des emplois ? Scandalisés d’apprendre que le gouvernement envisage de leur piquer plus de 60 % du fruit de leurs efforts au moment où, méritants, ils envisa- gent de transmettre leur affaire. Car oui il s’agit bien là de racket , ni plus ni moins, que ce système imaginé dans des cabinets minis- tériels par des ronds de cuir qui n’ont jamais mis un pied en entreprise et qui pensent être les chevaliers blancs d’on ne sait quelle déri- ve, mettant dans le même sac le spéculateur qui engrange des profits indécents et le chef d’entreprise qui a d’abord comme responsa- bilité de dégager les salaires de ceux à qui il a pu proposer un emploi. Dans ce pays - ce constat semble encore plus criant depuis quelques mois -, celui qui réussit, qui parvient à créer de l’emploi et, horreur, à gagner de l’argent, passe pour un nanti, il est jalousé et vilipendé. Mais celui qui a le malheur d’échouer, parce que la conjoncture ne lui a pas été favo- rable ou parce qu’il a peut-être eu trop d’au- dace, devient un looser , un perdant, un ban- ni. Belle mentalité ! Le ministre Arnaud Montebourg a beau s’afficher en marinière une montre Herbelin au poignet pour vanter le Made in France, c’est juste bon pour l’ima- ge. Mais qu’il accorde ensuite son discours en ne promettant pas à l’inverse le châtiment à ces “pigeons” qui travaillent à faire prospérer la France et qu’on veut ponctionner plus que de raison. Le gouvernement ne s’y prendrait pas mieux s’il voulait dégoûter à tout jamais un porteur de projet de se lancer ou inciter un créateur d’entreprise installé dans le Haut- Doubs à délocaliser son siège social en Suis- se voisine. En revanche, dans le même pro- jet de loi relatif au budget, le gouvernement prévoit aussi d’épargner les œuvres d’art de l’I.S.F. et d’exonérer totalement les plus-values après douze ans. Les Français croyaient avoir élu un gouvernement de gauche… Ils sont déjà sûrs d’avoir élu une équipe apparem- ment hostile à ceux qui entreprennent et plus encore à ceux qui réussissent. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré : David Aubry. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Novembre 2012 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Art et associés, Maison de la Réserve, O.T.S.I., Paillard architecte.

U n lecteur de Laberge- ment-Sainte-Marie réagit à l’article “la qualité de l’eau du Doubs” paru dans le numéro d’octobre de La Pres- se Pontissalienne (page 4). François Loye qui habite à 500 mètres du départ des eaux usées dit constater, photos à l’appui, des débordements au niveau de son regard à chaque fois qu’un fort épisode pluvieux apparaît. “C’est comme cela tous le long du réseau géné- ral. Dès qu’il pleut, le réseau est saturé. Tout le monde paye l’assainissement qui va dans le lac. On n’a pas d’argent pour faire le nécessaire mais pour une voie verte, on a trouvé les

fonds” lâche-t-il désabusé. Que cet habitant se rassure, la com- munauté de communes Mont- D’or-Deux lacs a pris ce pro- blème de la pollution à bras-le-corps. Elle dit pouvoir le régler au plus vite grâce à deuxmesures et ne nie pas que les problèmes de débordements arrivent en général deux fois par an en moyenne : “Nous avons déjà envoyé 150 cour- riers de mise en demeure aux habitants dont lesmaisons sont mal raccordées et/ou pour les obliger à ne plus rejeter les eaux pluviales dans le réseau d’as- sainissement. Si on ne rejetait que des eaux usées, le réseau fonctionnerait deux fois mieux”

dit la collectivité qui va aider ces habitants qui ne sont pas en règle à rectifier le tir. Un agent a d’ailleurs été embauché pour un faire diagnostic précis et réaliser des contrôles. Après Labergement, les cas de Remo- ray-Boujeons et Malbuisson seront examinés. Si les particuliers devront se mettre en règle, la collectivité prévoit d’importants investis- sements financiers. 1,8 million d’euros vont être investis dans des pompes de “relevage” pour refouler les effluents plus rapi- dement. Avec ces mesures, le collecteur jouera son rôle, évi- tant au lac des pollutions chro- niques.

Guilhem Maury, le nouveau garde O.N.F. du secteur de Pontarlier.

R ien n’est trop beau pour la forêt communale de Pontarlier. Avec près de 1 050 hectares, elle repré- sente la plus vaste surface (publique) en résineux du Doubs. Samedi 27 octobre, les élus pontissaliens ont pu assister à une petite démons- tration d’abatteuse effectuée par l’entreprise Sébastien Lavasquez de Malpas. L’en- gin de 19 tonnes se dépla- ce avec une précision dia- bolique entre les résineux. Le bras articulé saisit entre ses pinces géantes les fûts aussitôt sciés et débités à la longueur voulue. Impres- sionnant. “L’utilisation de l’abatteuse est plutôt pré- conisée dans les jeunes peu- plements” , confie Guilhem Maury, le nouveau garde O.N.F. qui a en charge la ges- tion de la forêt pontissa- lienne. Le rendement de cette machine avoisine les 150 m 3

par jour, soit l’équivalent du travail de sept bûcherons. Elle est équipée de systèmes de mesure qui permettent d’enregistrer en temps réel les volumes débités. On a beaucoup parlé des soucis de la filière bois au cours de cette visite mati- nale marquée par l’arrivée des premiers flocons. Tout en écoutant les explications des responsables de l’O.N.F., le maire Patrick Genre a annoncé que la commune de Pontarlier procéderait à quelques ventes exception- nelles. La visite s’est termi- née peu avant midi par une petite réception à l’hôtel de ville. Le temps pour Gaston Droz-Vincent, l’adjoint à la forêt, de remercier les deux gardes Yves Ponçot et Joël Mourot qui se sont occupés de la forêt pontissalienne pendant des années avant que sonne pour eux l’heure de la retraite.

Photo prise par un habitant de Labergement confirmant que le réseau d’eaux usées est saturé.

La Banque de France transformée en appartements

S itué rue de la Gare, le bâtiment de la Banque de France sʼapprête à vivre une seconde vie. Les locaux qui sont restés vides pendant plusieurs années après avoir per- du leur affectation, sont en travaux. Lʼentrepri- se pontissalienne du bâtiment Boissière est en train de les rénover. “On crée quatre apparte- ments dont un de 200 mètres carrés, un de 130 mètres carrés, et deux de 80 mètres carrés dans les combles. Il y aura une possibilité de sta- tionnement dans la cour intérieure” explique Alain Boissière qui porte le projet. Le rez-de- chaussée et le sous-sol de lʼancienne banque où se trouvaient les coffres, vont être réamé- nagés également pour permettre à une activité libérale, plus que commerciale, de sʼinstaller.

Ce bâtiment de 1904, qui a du cachet, en faça- de duquel figure encore la mention “Banque de France” est conservé dans son jus. Cʼest en tout cas le souhait dʼAlain Boissière. “La rénovation se fait dans le respect complet des lieux. Nous conservons par exemple lʼancienne cage dʼes- calier. Nous voulons garder lʼâme de ce bâti- ment” dit-il. La commercialisation des logements est annon- cée pour début 2013. Le prix du mètre carré devrait avoisiner les 3 000 euros. Le rez-de-chaussée sera réservé probablement à une activité libérale.

Renseignements : 03 81 46 85 91

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