La Presse Pontissalienne 157 - Novembre 2012
La Presse Pontissalienne n° 157 - Novembre 2012
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L’unité Pédagogique pour Élèves Allophones Arrivants ex- C.L.I.N. enseigne la maîtrise du français aux enfants venus de pays étrangers. Le collège Malraux accueille 457 élèves et vient d’ouvrir une nouvelle classe à la rentrée.
COLLÈGE MALRAUX
Ouverture sur l’extérieur
La sérénité est de mise dans ce collège pontissalien qui se distingue par quelques classes et orientations particulières qui confortent encore son intégration dans l’environnement socio-économique. Cultivons nos différences
L e collège Malraux n’est pas une structure expérimentale. On y dispense les mêmes enseigne- ments qu’ailleurs. Ses singula- rités entrent dans le champ des liber- tés pédagogiques accordées à chaque établissement. 457 élèves sont scola- risés dans ce collège qui compte une nouvelle classe depuis la rentrée 2012. Ce qui peut se comprendre avec un bassin de rattachement tourné large- ment vers la bande frontalière à for- te vitalité démographique. Avec un effectif moyen de 25 élèves par classe, la densité semble très accep- table au pied du Larmont. Première spécificité locale : l’Unité Pédagogique
pour Élèves Allophones Arrivants. Cet- te section est destinée aux enfants venus de l’étranger et qui ne maîtri- sent pas encore suffisamment le fran- çais pour suivre une scolarité norma- le. Probablement la classe la plus cosmopolite du Haut-Doubs. Elle com- prend actuellement une dizaine d’élèves en provenance de Chine, du Pakistan, de Roumanie, du Congo, d’Argentine. La fourchette des âges s’étale de 11 à 16 ans. Cette section n’accueille jamais plus de 15 élèves. Elle est animée par une enseignante de lettres accompa- gnée d’une assistante pédagogique. “L’essentiel du travail porte sur l’apprentissage de la langue” , explique
l’adhésion du tissu socio-économique au dispositif. Autre originalité pédagogique de l’établissement : la section sport par-
d’engins de portage adaptés. “On a éta- bli un partenariat avec un centre de jeunes aveugles basé à Besançon. On collabore avec l’association Apach’É- vasion et on va développer des échanges avec l’A.D.A.P.E.I. Au niveau de la connaissance de l’autre et du partage, c’est une vraie richesse” , souligne Phi- lippe Clerc, le principal adjoint. Cet- te classe s’adresse seulement à des enfants en classe de 4 ème qui sont mobi- lisés une après-midi par semaine en moyenne. Le projet est soutenu par le Rectorat qui injecte les moyens finan- ciers. F.C.
Murielle Faivre, la principale. L’objectif étant d’intégrer assez rapidement les enfants dans le circuit normal. L’innovation de la rentrée au collège Malraux, c’est la classe de 4 ème “Ouver- ture sur le monde”. Elle rassemble 23 élèves qui partent en stage un mer- credi sur deux à l’extérieur. “Tout fonc- tionne sur la base du volontariat des élèves, des parents et des enseignants. Ils sont accueillis en entreprises ou ailleurs. Il s’agit bien sûr de séances d’observation.” Cette classe s’inscrit dans les parcours des métiers et des formations, comme le précise Muriel- le Faivre, agréablement surprise par
tagée. Elle fonctionne depuis la rentrée 2011 et réunit 12 élèves qui développent des actions autour du sport et du handicap. Le champ d’actions est vaste : accompagnement de déficients visuels ou de personnes hémiplé- giques en randonnée ou en ski à l’aide
La classe la plus cosmopolite du Haut-Doubs.
La section sport partagé regroupe des élèves qui développent des actions autour du sport et du handicap.
Environ 500 élèves sont inscrits au collège de Val- dahon qui a subi un coup de jeune. Ici, une salle de classe flambant neuve (photo archives L.P.P.).
VALDAHON Edgar-Faure entre nouveautés et insécurité De la vidéoprotection aux circuits courts Le collège de Valdahon a bénéficié d’un vaste programme d’agrandissement et de réhabilitation des classes, de l’internat et de la cuisine. En proie à des incivilités, il sera équipé en vidéo-protection. Une première.
D epuis janvier 2011 et l’inauguration du “nou- veau” collège, l’établissement Edgar- Faure de Valdahon fait partie des sites ayant subi un sacré lifting . Rénové et agrandi pour un montant total de 17,3 mil- lions d’euros après 28 mois de travaux, pris en charge par le Conseil général, le collège situé non loin du centre en direction de Vercel a la particularité de
disposer d’un internat. De quoi remémorer certains souvenirs, notamment ceux d’André Badot, historien local et professeur d’allemand aujourd’hui en retrai- te : “En 1960, à la création, je me souviens que deux classes de sixième avaient cours dans une salle de bistrot ! On ne parlait pas de collège à l’époque mais de cours complémentaire” dit- il. Les garçons logeaient alors à l’internat et les filles ailleurs,
soit chez l’habitant soit à l’étage de la maison du directeur. Tout a bien changé. Les murs bien sûr, mais aussi la discipline. La municipalité, en lien avec l’inspection d’académie, envi- sage en effet la mise en place dès 2013 de caméras de vidéo- protection pour surveiller l’extérieur des bâtiments sou- vent taggés . Ces mesures pour- raient également inciter à évi- ter certains trafics. La mairie
duValdahon est également par- tie prenante de ce projet et devrait l’étendre à d’autres sec- teurs (voir La Presse Pontissa- lienne de septembre). Les lieux où seront placées les caméras ont été définis après concerta- tion avec un gendarme référent comme à l’entrée du collège où 11 bus stationnent et 500 élèves transitent, devant le presbytè- re et place De Gaulle.
Outre les 28 chambres de l’internat réhabilitées, les élèves bénéficient d’un centre de docu- mentation neuf où ils n’ont plus froid. Quant aux salles de clas- se, la plupart bénéficient de matériel high-tech : télés, ordi- nateurs. Le sport n’est pas en reste : une salle d’activité (appar- tenant à la commune) a été réin- tégrée au collège. L’accès au col- lège a été réaménagé. Idempour
les différents pôles d’activités où la circulation des personnes a été optimisée (administration, salle des profs, vie scolaire…). Enfin, la cantine flambant neu- ve fait figure de modèle : elle promeut les circuits courts en matière d’approvisionnement, la plupart des aliments étant achetés chez des agriculteurs locaux.
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