La Presse Pontissalienne 155 - Septembre 2012

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 155 - Septembre 2012

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MÉTABIEF : LA VALSE DES DIRECTEURS

Le climat est très changeant à Métabief. Annoncé comme le sauveur de la station au printemps, Jean-Louis Martinot s’en est allé par la petite porte fin août. Trop autonome et pas assez proche des élus aux commandes du prédécesseur Jean-Louis Rapy avait été licencié pour insuffisance professionnelle. Décidément, Métabief a bien du mal à trouver une gouvernance équilibrée et sereine. Histoire d’éviter un nouvel échec qui pourrait le mettre en fâcheuse posture politique, Christian Bouday a préféré jouer l’option sécurité avec Olivier MétabiefÉrard, fidèle et efficace lieutenant du Conseil général en charge de la politique de développement touristique. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Croisons les doigts. syndicat mixte (S.M.I.X.). Pas très rassurant quand on sait que son

Le changement dans la continuité GOUVERNANCE Départ de Jean-Louis Martinot

L’ homme de la situation n’était pas l’homme de la relation. S’il présentait toutes les garanties tech- niques, Jean-Louis Marti- not qui avait pris ses fonctions en février n’était, semble-t-il, pas parve- nu à se positionner vis-à-vis de sa hié- rarchie politique. “Il avait déjà été aver- ti au bout de sa première période d’essai de trois mois. Son poste n’était pas directeur de station privée mais direc- teur d’un syndicat mixte. Les élus vou- laient avoir la main plus forte sur la station et ne souhaitaient pas travailler

l'intéressé n’est pas mise en cause. Ceci étant, nous avons eu une convergence d’analyse entre le Conseil général et le S.M.I.X. pour ne pas reconduire le contrat. Nous arrivions à la fin de la période d’essai. Ce choix assure le S.M.I.X. de la condui- te du projet d’enneigement artificiel. Nous pourrons le porter dans des conditions tech- niques qui seront réunies.” De ce côté-là, les nou- velles sont très encou- rageantes. L’enquête publique est terminée. Les services de l’État font la synthèse avant de la transmettre au préfet qui prend ou non son

depuis plusieurs années des projets d’enneigement artificiel et de diversi- fication estivale. Je vis ça avec beau- coup de confiance” , poursuit Christian Bouday. Moins de risque de se trom- per donc. C’est parti pour durer. Ce choix de gouvernance devrait se pro- longer jusqu’au terme des principaux investissements soit au moins deux ou trois ans. Claude Jeannerot, le pré- sident du Conseil général, est sur la même longueur d’onde que Christian Bouday. Interrogé sur le départ pré- cipité de Jean-Louis Martinot, il répond : “La compétence technique de

avec un directeur qui fasse comme bon lui semble” , explique Christian Bou- day. Chat échaudé craint l’eau froide, le président du S.M.I.X. qui ne souhai- tait sans doute pas revivre l’expérience Jean-Louis Rapy confirme avoir pris cette décision en toute liberté. Tout comme il ne tenait pas à repartir sur un nouveau recrutement. “En accord avec le président du Conseil général, on a préféré reprendre Olivier Érard. Cet ingénieur territorial est donc mis à disposition du S.M.I.X. Il connaît parfaitement la station car il s’occupe

La station de Métabief a défrayé l’actualité cet été avec le départ du directeur Jean-Louis Martinot remplacé au pied levé par Olivier Érard qui pilotait déjà les projets d’investissement. Le choix de la sécurité.

C’est parti pour durer.

arrêté. Sachant qu’il dispose de deux mois de délai, la publication du fameux sésame se fera entre le 24 novembre et le 24 janvier. Cette flexibilité ne devrait pas perturber outre mesure le lancement du chantier. “On a pris nos dispositions pour commencer au prin- temps” , confirme Olivier Érard. Le nouveau directeur général de la station aura aussi à piloter techni- quement et financièrement l’installation de la tyrolienne géante, le dossier V.T.T. et la modernisation de la luge d’été, un dossier qui lui tient à cœur. “On a des efforts à faire dans le domaine de l’animation. On pourra s’appuyer sur l’exemple très positif du chalet-buvet- te au pied de la luge d’été dont l’exploitation a été confiée à un privé.” Côté communication, la station peut aussi faire mieux selon Olivier Érard. “Le premier axe pour cet hiver, c’est de reconquérir le public local. Quand on aura la garantie neige, on pourra élar- gir vers de nouvelles clientèles pour développer du séjour.” F.C.

Olivier Érard qui s’occupait jusqu’à présent des investisse- ments devient directeur général de la station.

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