La Presse Pontissalienne 155 - Septembre 2012
A g e n d a
La Presse Pontissalienne n° 155 - Septembre 2012
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“On a dépassé la barre du kilomètre linéaire d’archives” Légèrement décentrées depuis le transfert forcé à Houtaud, les archives de Pontarlier retrouvent peu à peu de leur attractivité passée. Le souffle de la modernité au service de la population du Haut-Doubs. Interview d’Anne Brischoux, la directrice du service. PATRIMOINE ÉCRIT - UNE GRANDE EXPOSITION SUR L’HÔPITAL
L a Presse Pontissalienne : Quelques mots sur l’origine des archives municipales ? Annie Brischoux : En 1880, Jules Mathez conducteur des Ponts et Chaussée a entrepris un gros travail de classement des archives de l’hôtel de ville. Avant d’être considérées comme un service à part entière, les archives étaient ins- tallées dans les mêmes locaux que la bibliothèque. La séparation remonte en 1972 quand la bibliothèque a été transférée en face de la mairie. Les archives ont rejoint les casernes Mar- guet en 1990 faute de place dans les combles de la mairie et dont les plan- chers n’étaient pas conçus pour sup- porter autant de poids. L.P.P. : Vous êtes la mémoire des lieux ? A.B. (sourire) : J’ai été recrutée en 1986 à la création du premier poste d’archiviste par la Ville. C’est une fonc- tion qui s’inscrit dans la durée car il faut du temps pour vraiment se sentir à l’aise dans cette masse de documents. L.P.P. : Quel souvenir gardez-vous de l’incendie des casernes en juillet 2006 ? A.B. : L’essentiel a pu être sauvé grâce à la chaîne de solidarité. J’aurais vécu cet événement comme un vrai drame si tout avait péri. À l’époque, le servi- ce abritait 700 à 800 mètres linéaires d’archives. L.P.P. : A quel niveau se situe la toise mainte- nant ? A.B. : On a dépassé le kilomètre linéai- re, soit deux fois plus qu’en 1986. Cet- te évolution est liée au développement des services. On accueille aussi depuis 2008 les archives de l’administration C.C.L. Une partie du fonds est consti- tuée d’archives privées léguées par des associations, des entreprises, des par- ticuliers. On peut signaler par exemple
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le fonds Michaud, du nomd’un conseiller au parlement de Dole qui collection- nait vers 1680 des documents anciens. Avec ce fonds-là, on touche toutes les communes du Haut-Doubs. Certains de ces documents remontent au XV ème siècle. Ce n’est malheureusement plus le cas des archives publiques trop sou- vent victimes d’incendies. Les registres paroissiaux ont mieux résisté car ils étaient conservés dans les églises jus- qu’à la Révolution. On reçoit des dons de toute époque et de toute nature com- me le fonds de l’association pontissa- lienne de Paris qui nous a versé ses archives ou encore le fondsAlbert Besan- çon, ancien maire de la ville qui initia la création de plusieurs clubs sportifs. L.P.P. : Disposez-vous d’un budget pour de nou- velles acquisitions ? A.B. : Tout à fait. On a récupéré par exemple de cette manière des écrits du docteur Philippe Grenier.
objectifs : la conservation du patrimoine du Haut-Doubs et la mise en valeur de fonds et des documents. On doit faire vivre les archives. Par le biais d’Internet bien sûr mais aussi en accueillant des scolaires, en montant des expositions, avec des publications. On constate que les gens sont surpris de ce qu’ils peu- vent trouver aux archives. L.P.P. : Les expositions inter-quartier ont connu de beaux succès d’affluence… A.B. : Cela demande du travail mais au final, chacun s’y retrouve. Les habi- tants impliqués dans ces expositions ont découvert les archives et inverse- ment cela nous a permis d’élargir notre public. On sait que le succès de ces manifestations repose aussi sur l’attachement très fort des habitants à leur Haut-Doubs. Dans ces échanges, on arrive parfois à tomber sur des perles, des documents dont on soupçonnait l’existence sans pouvoir mettre la main dessus. L.P.P. : Combien de personnes travaillent dans ce service ? A.B. : Pour le fonctionnement, cela repré- sente trois postes et demi. L.P.P. : Le retour des archives sur Pontarlier est toujours d’actualité ? A.B. : En tout cas, le maire de Pontar- lier a toujours garanti que le service reviendrait au centre-ville. L.P.P. : Quelle sera la prochaine grande expo- sition ? A.B. : Elle est consacrée à l’histoire de l’hôpital de Pontarlier et sera présen- tée du 13 au 28 octobre à la chapelle des Annonciades. On recherche tou- jours des instruments médicaux, des films amateurs, des photographies et des illustrations en lien avec le sujet. Propos recueillis par F.C.
L.P.P. : Quelques statistiques de fréquentation ? A.B. : En 2011, on a enre- gistré 200 lecteurs, soit 430 séances de travail pour 1 300 documents sortis. On progresse. En 2005 aux casernes, on avait 250 lecteurs, 530 séances de travail pour 1 800 documents. Tou- jours en 2011, le public est composé à 44 % d’habitants du Doubs hors Pontarlier, qui repré- sente 37 % des lecteurs. L.P.P. : Comment profitez-vous aussi des avancées techno- logiques comme la numéri- sation ? A.B. : On a la chance de
“Le service reviendra au centre- ville.”
disposer d’un outil de recherche prati- quement unique en France. Le journal de Pontarlier (1853-1944) et Le Pon- tissalien (1912-1984) ont été “océrisés”. Ce procédé fait appel à un logiciel de reconnaissance de caractères. Il suffit maintenant de taper une date, un nom pour effectuer une recherche informa- tique très rapide. C’est fabuleux. Autre service très apprécié : le travail réali- sé par le club généalogique de Pontar- lier qui a numérisé les registres d’état civil et paroissiaux de Pontarlier et des communes environnantes pour en fai- re don aux archives. Cela évite aux per- sonnes de se rendre dans les communes. On va prochainement faire l’acquisition d’un logiciel permettant de mettre nos inventaires sur Internet. Ce nouveau site sera mis en ligne en 2013. L.P.P. : Comment définiriez-vous vos missions ? A.B. : Elles s’articulent autour de deux
L.P.P. : Quels changements observez-vous depuis le transfert des archives à Hou- taud ? A.B. : Au niveau du public, on déplore notamment l’absence des jeunes qui venaient assez spontanément. Ce qui n’empêche pas de continuer à travailler avec des scolaires. Nous recevons une vingtaine de classes chaque année. On ne voit plus égale- ment ces personnes qui venaient en train jus- qu’à Pontarlier. On a tou- jours des lecteurs régu- liers. Ce public est composé de passionnés d’histoire, de généalo-
“On doit faire vivre les archives.”
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Traficdechampignons àgrandeéchelle dansleHaut-Doubs L’ÉVÉNEMENT
CONSOMMATION p.35 Les sangles du mont d’or contaminées
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Cesprojetsquifontpschitt… Zoomsurdeuxprojetsannoncéscommestructurants pourleHaut-Doubsetquisesontcassélesdentssur destracasseriesoudesmésententeslocales.
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