La Presse Pontissalienne 155 - Septembre 2012

VALDAHON - VERCEL

La Presse Pontissalienne n° 155 - Septembre 2012

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VALDAHON Sécurité Bientôt des caméras pour combattre l’insécurité Tags, vols, trafic de stupéfiants… Valdahon n’échappe pas à l’insécurité. Pour la combattre, des caméras seront installées devant le collège Edgar-Faure et au centre-ville. Seuls les gendarmes visionneront les bandes. Mise en place espérée : 2013.

“S i nous avions eu les camé- ras il y a deux ans lorsque le presbytère a été incen- dié, nous n’aurions pas mis deux ans à retrouver les auteurs des faits mais beaucoup moins de temps !” , rapporte l’adjudant-chef Busy, de la brigade de gendarmerie de Val- dahon. Le militaire voit d’un bon œil la décision d’installer des caméras de vidéoprotection sur le territoire de la commune de Valdahon, régulièrement touchée par des actes d’incivilité. Tags sur les lieux publics, intrusion cet été dans l’enceinte du collège, arrachage d’un distributeur à billets en mai, vols dans un magasin, ou trafic de stupé- fiants devant le collège, la liste est longue. Certes, Valdahon n’est pas Chicago mais la municipalité veut réagir. Bien qu’élu de gauche, Léon Bessot a revu sa position quant aux bienfaits de ce

Des caméras de vidéoprotec- tion en 2013 place De Gaulle pour combattre les incivilités.

système qui à défaut de combattre les incivilités, les déplace : “J’étais hosti- le au début, c’est vrai, mais il faut être pragmatique et cohérent, témoigne le maire. Les gens en ont marre !” Les lieux où seront placées les camé- ras ont été définis après concertation avec un gendarme référent.Vous serez filmés devant le collège où 11 bus sta- tionnent et 6 000 élèves transitent,

devant le presbytère et sur la place De Gaulle. Pour installer un tel pro- cédé, la mairie doit répondre aux nom- breuses procédures et notamment obtenir l’aval de la C.N.I.L. (commis- sion nationale de l’informatique et des libertés). “On peut espé- rer une mise en place en 2013” dit le maire. Pour

le collège, la directrice de l’inspection académique s’est déplacée sur place pour évoquer ce sujet. Si la décision de principe semble actée, le coût pour la collectivité n’a pas enco- re été évalué. “Il ne sera pas très impor- tant” prédit Léon Bessot qui fait actuel- lement régulièrement appel à une société de sécurité pour assurer des veilles de minuit à 5 heures du matin. Forcément, celles-ci ont également un coût. “Cet été, il n’y a pas eu d’actes

graves d’incivilité. Nous touchons du bois” résume le maire. Ce retour de la quiétude dans la cité valdahonnaise a peut-être un lien avec l’envoi en pri- son de deux personnes habitant la com- mune, bien connues des services : “Disons que nous sommes tranquilles pour deux ans… mais d’autres arri- vent” admet la brigade de gendarme- rie qui poursuit ses enquêtes, notam- ment sur l’arrachage du distributeur à billets. “Avec des caméras, on peut

travailler facilement même si l’individu était cagoulé ou ganté. La plupart du temps, on les connaît.” Pour les Valdahonnais craignant pour l’intimité de leur vie privée, chaque prise de vue des caméras filmera l’espace public et non une propriété privée. Quant aux enregistrements, ils seront compressés à partir d’un nombre de jours définis. Souriez… vous êtes filmés. E.Ch.

Déjà une société de surveillance.

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