La Presse Pontissalienne 154 - Août 2012

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 154 - Août 2012

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Les privés font de plus en plus d’efforts pour s’adapter à une demande d’hébergements touristiques toujours plus pointue. En vacances, les tou- ristes cherchent désormais des conditions au moins aussi confortables que leur logement. La Presse Pontissalienne a fait une petite sélection de toutes ces initiatives privées qui contribuent à améliorer l’image du Haut-Doubs en matière de tourisme. Nous avons volontairement occulté les formules d’hébergement classique de type hôtels, qui ont déployé aussi, de gros efforts de mise aux normes, pour nous pencher sur toutes ces initiatives individuelles émanant d’habitants qui ne sont pas à la base des profession- nels du tourisme. Ils ont tout un point commun : la volonté de se démarquer et d’offrir aux visiteurs un visage accueillant du Haut-Doubs. Pour les locaux, nous avons également sélectionné quelques hébergements “déca- lés” situés un peu plus loin, juste au-delà des frontières du Haut-Doubs. OÙ DORMIR CHIC OU DÉCALÉ DANS LE HAUT-DOUBS ?

MÉTABIEF

Les chalets Lou M’Tobie Hébergement : ceux qui y croient Luc Rousselet fait partie de ces acteurs locaux du tourisme qui misent sur des prestations soignées pour attirer et retenir les touristes. À Métabief, a aménagé six gîtes au confort cosy et chaleureux. Impressions. Q uatre chambres spacieuses, deux salles de bains, un vaste salon- séjour avec tout l’équipement nécessaire, des meubles en bois

Luc Rousselet, propriétaire des gîtes Lou

M’Tobie à Métabief.

il faut aussi être très réactif et répondre immédiatement aux demandes des clients potentiels. Ma femme passe au moins deux heures par jour sur Inter- net pour gérer les réservations” ajoute Luc Rousselet qui nuance pourtant son propos sur la situation de Métabief, une commune de plus en plus prisée par les travailleurs frontaliers venant s’installer dans le Haut-Doubs : “Le gros problème ici, c’est la raréfaction des hébergements touristiques qui sont souvent transformés en habitations principales.” Que ce soit les fameux “pagotins” de Métabief ou les hôtels, de plus en plus rares et souvent trans- formés en appartements. L’offre s’amenuise. Les initiatives telles que celles engagées par la famille Rousse- let sont donc les bienvenues, aumoment où les collectivités semblement miser à nouveau sur le développement du tourisme autour du Mont d’Or. J.-F.H.

sentait bien qu’il y avait une demande pour ce type de produits constate Luc Rousselet. On a la chance ici d’avoir deux saisons, l’hiver et l’été, même si ça marche mieux l’hiver. On fait le plein sans souci pour les vacances de février.” Pour les prochaines vacances d’hiver, les gîtes de M. Rousselet, baptisés Lou M’Tobie (du patois local signifiantMéta- bief), affichent déjà complets. Cet été, le remplissage affiche également les 100 % sur les six semaines s’étalant de la mi-juillet à la fin août. Le tarif : 1 500 euros la semaine lors des vacances d’hiver, 750 pendant les vacances d’été pour un chalet 11 personnes.Pourmener à bien son projet le couple Rousselet a pu bénéficier d’aides non négligeables du Département, de la Région et de l’État. Se lancer dans l’hébergement touris- tique, cela ne s’improvise pourtant pas. “De nos jours, non seulement il faut pro- poser des prestations de qualité, mais

Juillet mauvais, août prometteur Les premières tendances de fréquentation fournies par le Comité Départemental du Tourisme du Doubs sont à la hausse par rapport à l’an dernier. Même avec un mois de juillet maussade jusqu’ici.

au style montagnard, la télé écran plat, l’appareil à raclette et le caquelon à fondue. Il ne manque rien dans le gîte construit et aménagé par Luc Rousse- let, commerçant installé à Métabief. On est bien loin du studio exigu avec coin kitchenette où s’entassait toute la famille, formule à la mode dans les années soixante-dix lors du grand boom du tourisme à Métabief. Ici, une famil- le ou un groupe de 11 personnes peut largement prendre ses aises dans un chalet d’une superficie de plus de 100m 2 , tout confort. La famille Rousselet a investi plus d’1million d’euros dans l’aménagement de ces six chalets dont la constrcution a démarré en 2008. Le projet global pré- voit à terme la création de 11 édifices de ce type sur ce terrain de 50 ares. “On

L e Doubs nʼest ni le Var, premier département touristique de Fran- ce, ni la Corse. Pourtant, dʼaprès les toutes dernières tendances fournies par le Comité Départemental du Tou- risme (C.D.T.) du Doubs, notre dépar- tement poursuit son petit bonhomme de chemin en matière de gain de notorié- té. Par rapport à lʼan dernier, cʼest même largement supérieur. “À fin juin, nous étions à + 23 % par rapport à lʼannée dernière à lamême époque. Ces chiffres couvrent la période de décembre à juin en ce qui concerne les locations, les séjours individuels packagés et les séjours groupes” résume Stéphane Gros, res- ponsable de la commercialisation au C.D.T. Selon les estimations du comité, chaque année, un total dʼenviron 2 mil- lions de visiteurs foulent le sol du Doubs pour “environ 6,5 millions de nuitées. On enregistre aussi 1,250 million de visites dans les sites et les musées du Doubs” ajoute le spécialiste. Cette sai- son, le Doubs a bénéficié dʼun très bon hiver du point de vue de la fréquentation après un petit creux en janvier. “Mai a été très fort ainsi que juin, ce qui donne cette très bonne tendance de + 23 %.” En terme de nombre de nuitées dans le

locatif, leC.D.T. en a commercialisé2 500 de plus que lʼan dernier à lamême pério- de. Selon lʼinstitution, les efforts déployés en terme de présence dans les salons du tourisme grand public et les salons professionnels destinés aux comités dʼentreprises notamment commencent vraiment à porter leurs fruits. “On a éga- lement commencé lapromotionduDoubs en tant que terre dʼaccueil de séminaires. Les premiers résultats sont là” ajoute Stéphane Gros en évoquant un récent séminaire dʼun client américain dont les équipes ont passé six jours au centre dʼaccueil Azuréva de Métabief. Pour cet été, les premières tendances sont mitigées. Juillet reste difficile, mais août sʼannonce, comme dʼhabitude dʼailleurs, bien meilleur. Chose nouvel- le cette année : on sent déjà un vrai effet Tour de France dans le Doubs. Après le passage remarqué de laGrande Boucle dans notre département, la saline dʼArc- et-Senans en recueille déjà les premiers fruits. Plus dʼune vingtaine de réserva- tions de lʼhôtel situé dans la saline ont été enregistrées à lʼoccasion du passa- ge duTour. Des Belges, desAutrichiens, des Allemands y ont séjourné… avant de poursuite leur route vers le Sud.

Les chalets accueillent entre 6 et 11 personnes. Rensei- gnements au 03 81 49 40 33.

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