La Presse Pontissalienne 154 - Août 2012
PONTARLIER ET ENVIRONS
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La Presse Pontissalienne n° 154 - Août 2012
NATURE Chantier d’arrachage La Berce du Caucase
Le chantier d’arrachage de La Longeville a mobilisé une dizaine de bénévoles.
expulsée du Haut-Doubs Cette plante invasive a fait l’objet d’un chantier d’arrachage bénévole organisé le 6 juin à La Longeville par le conservatoire botanique. Au nom de la biodiversité jurassienne.
L e Haut-Doubs n’échappe pas à l’appétit des plantes invasives prêtes à colo- niser tous les milieux en excluant les espèces locales. De ce groupuscule envahissant, on connaît notamment la renouée du Japon. Importée pour son caractère ornemental, elle s’installe en force le long des cours d’eau. Elle a fait son appa- rition depuis quelques années au bord du lac de Saint-Point. “Cette espèce est tellement répan- due qu’il n’est plus envisageable de la faire disparaître. On tente plutôt de circonscrire son expan- sion” , note Léa Mischler, char- gée de la conservation de la flo- re menacée et de la lutte contre les plantes invasives. La stratégie du Conservatoire botanique de Franche-Comté se concentre donc sur les espèces les plus agressives mais encore peu implantées dans la région. L’objectif étant d’éviter de futures invasions et de diminuer les coûts de la lutte et des effets induits. La Berce du Caucase figure dans le groupe I de la lis-
avec le concours de l’Association de Protection du Val du Dru- geon. La Berce du Caucase ne se contente pas d’un simple arra- chage de racines. “Il faudra renouveler l’expérience sur plu- sieurs années car il reste tou- jours des graines dans le sol.” Le conservatoire botanique est prêt en encadrer des interven- tions similaires chez des parti- culiers. Léa Mischler en profite
d’ailleurs pour rappeler que la plupart des plantes invasives identifiées en France ont été volontairement introduites dans les parcs et les jardins comme végétal remarquable. Le vent a fait le reste. “On est confronté à un problème de réglementation. Certaines plantes invasives ne figurent pas dans la liste des espèces interdites à la vente.”
te des plantes invasives établie par le Conservatoire en 2006. Cet inventaire recense 85 espèces réparties en 4 groupes. La dis- tinction se fait selon le type de nuisance, l’ampleur de la colo- nisation actuelle et le risque d’invasion. Le groupe I rassemble les plantes invasives nécessi- tant une priorité d’intervention immédiate. La méthode la plus efficace res- te encore le bon vieux chantier d’arrachage manuel. La plupart des plantes invasives résistent
en effet aux herbicides. Une sta- tion de Berce du Caucase s’est développée sur La Longeville au point de recouvrir une surface de 900 m 2 . “On a rencontré les élus l’an dernier pour leur pro- poser lamise en place d’un chan- tier d’arrachage bénévole. C’est l’un des premiers du genre dans le Haut-Doubs” , poursuit Léa Mischler. Une initiative fort appréciée par l’employé com- munal qui n’arrivait pas à éra- diquer le fléau végétal. L’opération s’est déroulée le 6 juin
Attention brûlures L a Berce du Caucase peut atteindre 4 mètres de hau- teur avec des feuilles dʼ1 mètre de large. Ses énormes inflo- rescences en ombelles attirent les insectes de toutes parts. Cette plante fut volontairement introduite dès 1900 dans les parcs et les jardins. Lʼeffet de mode passé, elle se naturalisa un peu partout. Elle est consi- dérée maintenant comme une plante invasive. Sa sève contient des “furano-coumarines”. Ces composés non toxiques en soi réagissent au soleil et peuvent provoquer de sérieuses lésions sur la peau ou les yeux. En cas de contact, il est impératif de ne pas sʼexposer au soleil durant au moins 48 heures et de bien laver les parties du corps et les vêtements qui ont été expo- sés.
Conservatoire botanique national de Franche-Comté Tél. : 03 81 83 56 36
PROJET
Un grand quiproquo
Nouvelle gendarmerie :
l’espoir subsiste Après l’annonce brutale de l’abandon du projet de construction d’une nouvelle gendarmerie, le colonel Grimaux en personne est venu démentir cette information lâchée sans vérification. Décision finale rendue au premier trimestre 2013.
VENEZ NOUS REJOINDRE ET CONTRIBUER À NOTRE DÉVELOPPEMENT !
L aprochaine fois,j’attendrai le contre- ordre.Mal m’en a pris ”, reconnaît le colonel Guillaume Grimaux qui avait tenu à rectifier lui-même le tir devant le conseil communautaire de la C.C.L. réuni le 28 juin. Le commandant de groupement de gendarmerie du Doubs s’était laissé aller à une mau- vaise interprétation. “Nous avons eu la surprise d’avoir cette décision de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale qui nous apparaissait néga- tive et très laconique.” Sitôt avisé, le colonel a informé Patrick Genre le président de la C.C.L. de l’abandon du projet sans attendre des explications complémentaires.Tous les médias ont relayé cette fausse mau- vaise nouvelle. “La réponse que nous avons reçu signifiait en fait : non, en l’état actuel du dossier. Il faut revoir votre dossier d’organisation.” Le recen- trage des troupes sur Pontarlier est toujours d’actualité avec notamment le rapatriement du P.S.I.G. deMouthe. La future gendarmerie est toujours dimensionnée pour accueillir une qua- rantaine de gendarmes. “Il faudra ren- voyer avant le 1er octobre un dossier en infrastructure avec avis du préfet et déli-
bérationde laC.C.L.signifiant son enga- gement à continuer le projet.LaD.G.G.N. se donne ensuite deux mois pour sélec- tionner les opérations à réaliser.La déci- sion positive ou négative du ministère sera rendue au premier trimestre 2013” , complète l’adjudant spécialiste des opé- rations immobilières qui accompagne le colonel Ribaud. Les élus de la C.C.L. ont apprécié cet- te mise en point. Pour autant, la ques- tion du financement n’est toujours pas réglée.Notamment le reste à payer par la C.C.L. qui peut être l’élément blo- quant potentiel. Comme le précise Patrick Genre, “entre aujourd’hui et 2013, on aura le temps de lancer la consultation. Suite à quoi, on dira si la facture annuelle à la charge de laC.C.L. nous semble acceptable. On a d’ailleurs sollicité un cabinet d’assistant àmaître d’ouvrage.” Liliane Lucchesi profite de la présence du colonel pour lui deman- der si ce regroupement possible des forces de gendarmerie ne risque pas sonner le glas du commissariat de Pon- tarlier. Réponse de l’intéressé : “Cela ne correspond absolument pas à une manœuvre dans ce sens-là. C’est tota- lement déconnecté.” Repos.
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Le transfert de la gendarmerie dans une nou- velle caserne à construire
sur Doubs reste donc d’actualité.
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