La Presse Pontissalienne 153 - Juillet 2012

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 153 - Juillet 2012

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EN BREF

LA CLUSE-ET-MIJOUX Des toutous

Éducation canine

14 juillet Festivités du 14 juillet à Pontarlier. La Ville de Pontarlier invite toutes les personnes souhaitant prendre part à la retraite aux flambeaux, à se présenter : place Saint- Pierre. le vendredi 13 juillet à 21 h 45. Itinéraire : place Saint- Pierre, rue de la République, place Saint- Bénigne (en cas de beau temps uniquement). Des flambeaux seront remis gratuitement aux participants. Le traditionnel feu d’artifice sera tiré en cas de beau temps uniquement depuis la chapelle de l’Espérance le vendredi 13 juillet à 22 h 30. À 23 heures, un bal gratuit suivra place Saint- Bénigne (en cas de beau temps uniquement). Défilé au centre-ville le samedi 14 juillet à 11 heures. À 14 h 45 et 16 h 30 : deux courses

de compétition Patrick Prêtre a repris l’ancien tennis de la Combe où il propose des cours d’éducation canine et de préparation aux compétitions. Nom d’un chien.

L e premier gagnant dans l’histoire, c’est peut-être le tennis qui se voit ainsi débarrassé d’une ver- rue. Construit à l’époque où Noah brillait sur les cours, le terrain de ten- nis de la Combe ne ressemblait plus à rien. Il n’avait guère d’utilité si ce n’est de témoigner d’une pratique sportive en net recul depuis des années. Aujourd’hui, le site a retrouvé du mor- dant, si l’on peut dire. Il a été repris

l’hiver dernier par Patrick Prêtre qui l’a aménagé en conséquence. Cet ancien frontalier a choisi de valoriser profes- sionnellement son expérience acquise en tant qu’éducateur canin. La passion du dressage, il l’entretient depuis des années. “J’ai déjà participé à plusieurs finales en championnat de France dans les trois disciplines de la Société centrale canine : ring, mondioring, obéissance” , explique l’éducateur canin expérimen- té qui s’est mis à la recherche d’un lieu

Patrick Prêtre à gauche avec Yves Louvrier du maire de La Cluse-et-Mijoux qui lui a assuré d’un soutien total dans sa création d’activité.

de chiens à partir de deux mois. “Je tiens à privilégier un service de qualité en m’adaptant par exemple aux horaires de mes clients. Cette approche n’est pas

adéquat. Le propriétaire du terrain de tennis a répondu assez facilement à son offre. Il lui restait plus qu’à obtenir ce feu vert administratif qui met toujours un certain temps avant de se débloquer. Heureusement, la commune était là pour l’accompagner dans ses démarches. “On doit tout faire pour encourager ce type de projet. Là où elle est située, cette acti- vité ne dérange personne et ne génère aucune nuisance” estime Yves Louvrier le maire de La Cluse-et-Mijoux. Patrick Prêtre a opté pour le statut très à la mode d’auto-entrepreneur. Histoire de vérifier la faisabilité de son projet sans crouler sous les charges. Outre l’acquisition du terrain, il a investi dans dumatériel dédié à ses activités.À savoir proposer des cours d’éducation indivi- duels ou collectifs pour toutes les races

possible en club” , poursuit l’éducateur qui dispose bien entendu de l’agrément de la préfecture et des ser- vices de la D.S.V. Cyno’Pat, sa société, appor- te aussi son savoir-faire aux candidats préparant le Certificat de Sociabili- té et d’Aptitude à l’Utilisation. Grand ama- teur de concours, il forme aussi les maîtres et les chiens aux compétitions canines. Pour tout rensei- gnement : 06 32 92 33 72.

Le site a retrouvé du mordant.

cyclistes. Rens. 03 81 38 81 38. Handball Le C.A. Pontarlier

Petite démonstration de saut d’obstacle avec Goran, le jeune chien malinois de Patrick Prêtre.

handball fêtera ses 40 ans le 25 août prochain au gymnase du Larmont à Pontarlier. Journée ouverte à tous les enfants de 6 à 15 ans. Inscriptions gratuites avant le 25 juillet au 06 77 34 62 49.

Avant son départ en retraite, Roxane Raymond- Charre, professeur de biologie au lycée Jeanne-d’Arc a reçu les insignes de chevalier dans l’ordre des palmes académiques. Un regard d’amour “On ne se voit pas vieillir dans ce métier” ENSEIGNEMENT

Roxane René-Charre a toujours eu le souci du bien-être de ses élèves. Une enseignante attentionnée et respectée.

L a Presse Pontissalienne : L’enseignement de la biologie, une vocation chez vous ? Roxane Raymond-Charre : Pas vraiment. Quand j’étais au lycée à Pontarlier, j’ai d’abord suivi une filière littéraire. Com- me je voulais être vétérinaire, j’ai repas- sé un bac scientifique. C’est à partir de ce moment-là que je me suis orien- tée vers la biologie et l’enseignement. L.P.P. : Vous avez toujours exercé dans l’enseignement agricole privé ? R.R.-C. : Oui, pour l’essentiel. J’ai pris mon premier poste à Harol près d’Épinal. Je suis restée 16 ans dans le même établissement agricole où j’ai également exercé la fonction de direc- trice. L.P.P. : Puis retour au pays ? R.R.-C. : Effectivement. J’ai intégré le lycée Jeanne-d’Arc en 1990 pour ne plus le quitter sauf en 2000-2001 quand je suis partie à Québec suivre une for- mation en psycho-pédagogie.

L.P.P. : Qu’est-ce qui vous plaît dans l’enseignement agricole ? R.R.-C. : On dispose d’une autonomie pédagogique énorme et une liberté d’entreprendre qu’on ne retrouve pas toujours ailleurs. L.P.P. : Vous êtes aussi en phase avec l’enseignement catholique ?

R.R.-C. : Je partage les mêmes convictions religieuses. Dans mon métier, j’ai toujours essayé d’avoir un regard d’amour sur les jeunes à qui j’enseignais la biolo- gie. Au Québec, j’ai acquis la dimension affective de l’enseignement qui n’est pas incompatible avec le respect, bien au contraire.

que cela ne devienne obligatoire.

L.P.P. : Et les enseignants ? R.R.-C. : Il faut cinq ans pour être à l’aise dans ce métier. C’est très facile de faire un cours inaccessible. C’est tout autre chose de s’adapter aux connaissances et au vocabulaire des élèves pour qu’ils puissent poser des questions. L.P.P. : Vous semblez très sensible au bien- être des élèves ? R.R.-C. : Chez moi, c’est un souci per- manent. Mes enfants me le repro- chaient parfois. J’ai proposé des cours sur la santé et la sexualité bien avant

L.P.P. : Que pensez-vous du niveau scolaire des enfants d’aujourd’hui ? R.R.-C. : Les méthodes ont évolué. On leur demande de moins apprendre en primaire et de s’intéresser à tout. Mal- heureusement, cela ne suit pas en arri- vant au collège où il leur faudra apprendre tout d’un coup. Le niveau a forcément baissé dans les savoir-fai- re fondamentaux en calcul, ortho- graphe…Les élèves sont plus en avan- ce dans d’autres secteurs. Les exigences ont évolué avec le temps.

“J’ai proposé des cours sur la sexualité.”

L.P.P. : Êtes-vous stressée à l’idée d’arrêter ? R.R.-C. : Non ce n’est pas une angoisse. J’ai besoin de me changer les idées. Depuis 10 ans, j’accompagne des élèves volontaires pour aller faire du bran- cardage à Lourdes. Cela se passe en général en octobre. On a 37 candidats cette année. On est presque victime de notre succès. On ne se voit pas vieillir dans ce métier car on est toujours avec des jeunes du même âge en face de nous. Propos recueillis par F.C.

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