La Presse Pontissalienne 152 - Juin 2012

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 152 - Juin 2012

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FOOT, HAND, BASKET, RUGBY PONTARLIER SE “SPORTE” À MERVEILLE Avec la montée du handball et du rugby et le maintien du foot, Pontarlier rayonnera la saison prochaine au niveau national. Le basket prend la balle au rebond en accédant à l’échelon supérieur, faisant de la capitale du Haut-Doubs un terreau plus que jamais fertile pour les sportifs. Reste à concrétiser ces résultats dès septembre prochain. Une question se pose : le contribuable pontissalien devra-t-il passer à la caisse pour assumer les ambitions des clubs ? Une chose est certaine : les supporters et partenaires sont là.

FINANCES Les clubs montent mais les subventions n’explosent pas Course aux financements : pas de guéguerre entre clubs Les accessions du handball, du rugby et du basket, combinées avec l’excellente saison du foot offrent une vitrine de marque à la Ville. Devra-t-elle passer à la caisse l’année prochaine ? Éléments de réponse.

Combien vont-ils toucher en 2013 ? le Rugby passe de Fédérale 3 à Fédérale 2 : + 6 750 euros, soit 22 500 euros en 2013 le Basket accède à la Pré-Nationale : + 9 000 euros - Rien en 2012 le Hand Féminin passe de National 3 à National 2 : + 6 750 euros soit 15 750 euros en 2013. le Football reste en C.F.A. 2 : pas dʼévolution pour 2013 (22 500 euros en 2013) Pour la Ville, lʼévolution des contrats dʼobjectifs en 2013 faisant suite aux montées sʼélève à + 22 500 euros. Ce que touche un ambassadeur sportif Pierre Bourliaud (kayak) : 3 000 euros Anouk Faivre-Picon (ski de fond) : 1 400 euros Jérémy Monnier (tir) : 1 500 euros

Les subventions de fonctionnement

1. C.A.P. football : 14 382 euros 2. Club Nautique : 10 351 euros 3. Pontarlier gym : 9 132 euros 3. Handball : 8 361 euros 4. Judo club : 8 062 euros 5. Rugby : 6 416 euros 6. U.N.S.S. : 4 247 euros 7. Tir : 3 332 euros 8. Tennis : 2 985 euros 9. LʼEspérance : 2 507 euros 10. C.R.S.P. : 2 460 euros 11. Basket : 2 330 euros 12. Canoë-Kayak : 2 099 euros 13. Foulques du Haut-Doubs : 2 056 euros 14. Vélo Club : 1 787 euros 15. Lutte : 1 485 euros 16. Escrime : 1 427 euros 17. Roller skate : 1 392 euros 18. Attitude danse sportive : 1 112 euros 19. Pétanque : 1 100 euros Sont aussi aidés : Aéro-Club de Pon- tarlier, aïkido, amicale boule, les archers, lʼaviron, le badminton, les Balbuzards, la boxe, le C.A.F., cyclotourisme, D.S.A., E.P.K.S.T. golf club, handisports, les Capucines, Haut-Doubs air libre, moto, karting, scouts, U.S.E.P., tennis de table.

À Pontarlier, “c’est le logo qui est carré, pas les pieds.” Franche- ment, la Ville pourrait déposer ce slogan comme l’a fait celle de Montpellier, certes douze fois plus gran- de en nombre d’habitants, qui a célé- bré le titre champion de France de Ligue 1 en foot et fêté le titre en handball. Pontarlier, plus modestement, n’a pas à rougir. 2012 restera un excellent cru pour la capitale de l’absinthe. Le ver- re est à moitié plein si les footballeurs n’avaient pas buté à quelques points de la montée de la C.F.A. en terminant seconds derrière Strasbourg. Il n’empêche : le rugby monte en Fédé- rale 2, quatrième division, les hand- balleuses accèdent à la Nationale 2 (quatrième division), l’équipe réserve monte en Prénationale, le basket accè- de pour la première fois de son histoi- re à la prénationale et le foot se main- tient largement enC.F.A.2 (5 ème division) en nourrissant de grandes ambitions pour la saison prochaine. “Comme quoi, à 800mètres d’altitude et avec de la nei- ge, on peut faire du sport collectif” s’amuse Jean-Louis Gagelin, président du C.A.P. rugby qui a fêté avec “les moustachus” (équipe des vétérans) le Bouclier de Brennus des anciens rem- porté face à aux clubs du Sud de la France. Rien que ça. Va se poser la douloureuse équation des subventions et équipements spor- tifs. Quelle est la politique de la Ville et de son maire Patrick Genre, amou- reux de sport ? Elle consiste à traiter chaque club sur le même pied d’égalité. En fonction du niveau, du nombre de licenciés, de la représentativité, la Vil- le fixe des contrats. Chacun sait où il va. Cela évite toute frustration mais cela empêche un club d’émerger à haut niveau, faute de moyens financiers. “Ce

sauver son club de foot puis 100 000 euros pour le handball, leHaut- Doubs met peu lamain porte-monnaie. Il est arrivé une fois que le conseil muni- cipal aide le rugby. “C’était il y a plus de 15 ans dans le cadre d’une subven- tion exceptionnelle” précise le maire. La collectivité a un droit de regard sur chacun des comptes des associations. Les plus gros budgets sont tenus de posséder un commissaire aux comptes. Bref, les finances semblent saines d’autant que chaque entité s’est entou- rée d’un club de partenaires impliquant peu l’impôt des habitants. “Il n’y a aucu- ne concurrence entre clubs de Pontar- lier pour les subventions” dit Jean-Luc Courtet, entraîneur du football. Chaque matin, je prends par exemple le café avec une personne du rugby. Il y a une excellente ambiance.” Au handball, l’ambiance est également à la fête. Les filles du président Phi- lippe Nicod ont offert un beau cadeau à leur club - qui fêtera le 25 août ses 40 ans - en accédant à l’échelon supé- rieur. Avec un budget de 90 000 euros, le C.A.P. ne peut offrir de primes de match. Il gère en bon père de famille. Après un excédent de 500 euros en 2010- 2011, cette année sera légèrement défi- citaire (entre 3 000 et 4 000 euros) mais le hand n’est pas jaloux du sort finan- cier qui lui est réservé par rapport aux autres. “Les relations entre chaque sport sont bonnes” souffle le président. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des footbal- leurs encourager leur compagne sur le parquet. Qu’on se le dise, le sport à Pontarlier est une affaire de famille. Aux joueurs de ne pas trop lézarder sur la plage cet été. Sinon, la reprise risque d’être dif- ficile… E.Ch.

mode de traitement, je l’avais mis en place en 1995 alors que j’étais adjoint aux sports car auparavant, les sub- ventions se négociaient à la tête du client, explique l’édile. Ces contrats sont une grille de transparence.” En diluant toutes les subventions (soit 296 931 euros répartis), aucun club ne pourra à l’avenir espérer jouer un rôle majeur à un niveau national. Pontar- lier l’assume au risque de devenir un vivier pour les autres clubs qui vien- dront ensuite piocher de jeunes joueurs formés. “Il faut être raisonnable. En comparaison de la taille de notre ville, il sera difficilement facile d’aller plus haut pour le rugby. Peut-être le foot peut- il y arriver” , émet Patrick Genre qui ne privilégie aucun sport. Ces succès, il les explique “par la qualité de l’encadrement, la politique éducative de chaque club et le soutien de la ville.” La bonne santé sportive va-t-elle plom- ber les finances de la commune ? “Pas du tout. Pour exemple, le rugby passe- ra de 15 000 euros de subventions en contrat sportif à 22 500 euros, soit une

augmentation de 6 750 euros. C’est faible” annonce la collectivité. Le basket est le grand gagnant : il passe de 0 euro à 9 000 euros. Et chacun des clubs pour- ra revoir ses demandes auprès d’autres collec- tivités que sont le Conseil général du Doubs ou le Conseil régional. Contrairement àBesan- çon qui a voté il y a quelques mois une sub- vention exceptionnelle de 150 000 euros pour

De 0 à 9 000 euros

pour le basket.

Les handballeuses pontissaliennes peuvent jubiler : elles accèdent à la nationale 2. Beau cadeau pour le club qui fête ses 40 ans le 25 août.

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