La Presse Pontissalienne 152 - Juin 2012

ÉCONOMIE

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La Presse Pontissalienne n° 152 - Juin 2012

NID DE GUÊPES Un gâteau à partager Les pompiers deviennent auto-entreprenneurs Sachant que la destruction de nid de guêpe est payante, des pompiers volontaires ont créé leur société. C’est le cas de deux Valdahonnais qui interviennent jusqu’à Besançon. Le coût : environ 50 euros.

COMMENTAIRES Léon Bessot “Il faudra trouver d’autres sources d’économies” Le président du S.D.I.S. reconnaît les nécessaires économies à réaliser. Le budget du S.D.I.S. est tendu mais les pompiers assureront toujours un service de qualité promet-il.

d’alerte A.N.T.A.R.E.S. qu’on nous demande d’amortir sur moins de 7 ans. On va deman- der une dérogation pour l’étaler dans le temps. On va aussi être obligés d’acheter moins d’équipements (tenues, casques…) que prévu. Seule- ment, c’est le ministère de l’Intérieur qui nous impose des nouvelles tenues et ensuite, c’est au Conseil général de payer ! Il y aura besoin d’un vrai acte III de la décentralisation. L.P.P. :Faudra-t-il tailler dans les effec- tifs et les secours risquent-ils d’être moins efficaces à cause des écono- mies annoncées ? L.B. : Déjà un certain nombre de S.D.I.S. ne remplacent plus les départs. Ici, les réductions d’effectifs ne sont pas encore à l’ordre du jour. Nous avons aus- si fait passer le nombre de véhi- cules de 730 à 680. Mais même si le S.D.I.S. a du mal à joindre les deux bouts et qu’il faudra trouver d’autres sources d’économies, on apporte un ser- vice plus efficace qu’il y a cinq ans. Propos recueillis par J.-F.H. Léon Bessot, président du S.D.I.S. : “Il y aura besoin d’un vrai acte III de la décentralisation.”

M ichaël Billod et Sté- phane Perrey sont pompiers volontaires à la caserne de Val-

L a Presse Pontissalienne : Pour- quoi le budget des pompiers est-il si tendu ? Léon Bessot : Nous avons deux bailleurs de fonds que sont les communes et les E.P.C.I., et le Conseil général. Et c’est le Conseil général qui apporte les “rallonges” quand c’est néces- saire. Le vote du budget du S.D.I.S. a été voté à l’unanimité malgré les réticences de cer- tains élus. Mais il y a une recet- te sur laquelle nous sommes toujours confrontés à une dif- ficulté, c’est le monde de la san- té, le transport de personnes, qui ne veut toujours pas com- prendre qu’on doit leur faire payer nos prestations. Une convention entre le S.D.I.S. et le S.A.M.U. est prête depuis 2009, elle n’est toujours pas signée. J’ai relancé le préfet à ce sujet. Le dossier est entre les mains de l’A.R.S. L.P.P. : La rénovation des casernes va- t-elle pouvoir se poursuivre ? L.B. : Nous sommes au pic des investissements. Sur les 80 mil- lions d’euros d’investissement dans les casernes, nous en avons

dahon. Depuis plusieurs années, ils interviennent pour le compte du S.D.I.S. pour détruire les nids de guêpes et

de frelons. Cette année, ils sont déjà intervenus deux fois, dont une à Besançon, pour détrui- re l’habitation de ces insectes nuisibles. Non pas en tant que pompiers volontaires mais en tant qu’autoentrepreneurs. “Nous savions depuis deux ans que le S.D.I.S. allait faire payer la destruction. C’est tout natu- rellement que nous nous sommes posé la question d’intervenir en tant que privé” dit Michaël Billod. Après l’achat de matériel, de produit insecticide, ils sont opérationnels. Reste à savoir si 2012 sera une année à guêpes. En 2011, plus de 6 000 interventions ont été réalisées par les pompiers du Doubs. Leur rayon d’action va du Pla- teau (Saône-Mamirolle), le Haut-Doubs et Besançon. Le prix est de 50 euros et 60 euros pour une intervention à Besan- çon.

déjà engagé plus de 50. Logi- quement, tout cela entraîne de gros intérêts d’emprunt. Nous allons poursuivre notre plan d’investissement. D’autres charges pèsent sur le S.D.I.S. Nous avons par exemple beau- coup insisté sur le volontariat ces dernières années. Nous n’avons pas plus de volontaires mais ils sont beaucoup plus inté- grés. Avant, quand on avait besoin de 100 pompiers, on en avait 60 de disponibles.Aujour- d’hui, on en a 87, la présence s’est fortement accrue, et for- cément, cela a un coût : 5 mil- lions d’euros par an. Pour l’ouverture des deux nouvelles casernes à Besançon, on a dû créer 6 postes supplémentaires, c’était le minimum. Le Conseil général nous incite à faire des économies, c’est très difficile, sauf àmodifier le schéma dépar- temental d’organisation des secours et accepter que le temps d’intervention des pompiers s’allonge ou que moins de pom- piers ne se mobilisent. D’autres charges nouvelles pèsent sur le budget comme le coût du nouveau système

Michaël Billod a investi dans une tenue pour déloger guêpes et frelons chez vous pour envi- ron 50 euros.

Rens. : M.B. guêpes : 07 87 66 51 92 ou S.O.S. guêpes : 06 12 64 67 90

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