La Presse Pontissalienne 152 - Juin 2012

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 152 - Juin 2012

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INDUSTRIE Un “fleuron” du Haut-Doubs en difficulté Tic-Tac flop Acculée à des difficultés financières, l’entreprise Péquignet de Morteau a déposé le bilan. Le tribunal de commerce doit examiner rapidement les offres de reprise.

S ale temps pour l’économie dans le Val de Morteau, aussi pour- ri que la météo du mois de mai.Après Altitude qui a fer- mé ses portes laissant sur le carreau une vingtaine de sala- riés, des menaces sérieuses pèsent maintenant sur l’avenir de l’entreprise horlogère Péqui- gnet. Acculée à des difficultés financières, elle a déposé le bilan

le 26 avril. Les rumeurs qui cou- raient depuis plusieurs mois sur la mauvaise santé de la société se vérifient donc. Pour espérer poursuivre son activité, Péqui- gnet doit trouver d’urgence un repreneur qui ait les reins suf- fisamment solides pour redres- ser la barre, éponger les dettes, et donner de nouvelles pers- pectives, pérennes cette fois, à l’entreprise mortuacienne.

Péquignet en est resté au stade de Manufacture Marketing.

Selonnos informations,plusieurs offres de reprise ont été dépo- sées. Il n’y aurait pas de grandes marques. Le tribunal de com- merce doit examiner ces offres, apprécier leur crédibilité avant de se prononcer. Une décision devrait tomber d’ici la mi-juin apprend-on de source judiciai- re. Il y aurait en tout cas urgen- ce à agir, car Péquignet se trou- verait dans une situation très précaire. Il faut maintenant s’attendre au pire, alors que Didier Lei- bundgut, son directeur pro- mettait depuis longtemps le meilleur, décrit dans beaucoup de médias comme l’homme qui allait incarner le renouveau de l’horlogerie française. Du luxe et des emplois, voilà la promes- se, nous étions prévenus. Il y a un an et demi, on appre- nait qu’une usine sortirait de terre à Morteau. La direction prétendait même qu’à l’horizon 2015-2020 elle emploierait jus- qu’à 500 personnes ! L’objectif annoncé : fabriquer et vendre 30 000 montres par an sur le marché du luxe. Au début du printemps,un des représentants de la société assurait encore, avec aplomb sur une radio régio- nale que Péquignet allait créer

250 emplois (il y en a une qua- rantaine aujourd’hui), alors qu’il avait déjà le feu à la boutique. Comment a-t-on pu arriver à une telle dérive ? L’argumentaire de Péquignet reposait entièrement sur lamise en place d’unemanufacture haut de gamme, où devait être fabri- qué le mouvement 100 % mai- son : le calibre royal. Ce mouve- mentmécanique,techniquement abouti, devait incarner le retour du Made in France sur les mar- chés horlogers où le Swiss made règne enmaître.Un projet ambi- tieux, relevant du tour de force qui ne pouvait prendre son sens qu’à coup de millions d’euros. Dans le petit monde de l’horlogerie, on pensait depuis longtemps que le pari, aussi louable soit-il, était impossible à relever, tant les investissements sont lourds pour parvenir à déve- lopper, produire, et commercia- liser des montres mécaniques. Cela demande du temps et de l’argent. Les dirigeants de Péqui- gnet en ont manqué, tout com- me ils ont manqué de réalisme industriel et de discrétion dans cette affaire. Espérons mainte- nant qu’il y aura une suite heu- reuse à cette histoire. T.C.

EN BREF

Train Dans le cadre de sa politique de modernisation du réseau ferroviaire, Réseau Ferré de France (R.F.F.) met en œuvre d’importants travaux de modernisation sur la ligne Dijon- Vallorbe : renouvellement de voie (rails, traverses, ballast) et d’ouvrages d’art sur cet axe pour un montant total de 38,3 millions d’euros. Jubilaires Une réception est prévue pour les couples résidant à Pontarlier et célébrant cette année leur 50, 55, 60 ou 65 ème anniversaire de mariage, samedi 30 juin à 16 heures au théâtre Bernard-Blier, salle Toussaint-Louverture. Sprésenter avant le 15 juin Service Population de la mairie, muni de son livret de famille. Larmont 4 ème Montée du Larmont ée par l'Office Municipal des Sports de Pontarlier le samedi 16 juin à 15 heures s'agit d'une “course” de type randonnée pédestre sans classement chronométré. Celle-ci pourra se faire en courant, en marchant, en marche nordique et sera ouverte à public. Renseignements au 81 38 81 59. Autoconstruction La maison en paille à Sombacour présentée le mois dernier dans le dossier de La Presse Pontissalienne a été réalisée par Noël Henriet et sa compagne Reine Girardet. Pour le nom de la société de Jean-Michel Biancamaria, il fallait lire Octonome et non Octogone.

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