La Presse Pontissalienne 152 - Juin 2012

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 152 - Juin 2012

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ENVIRONNEMENT Optimiser le tri L’acier et l’aluminium dans le bac jaune Du nouveau sur les points d’apports volontaires des communautés de communes de la C.C.L. et de Mont d’Or-Deux Lacs qui collectent désormais les emballages acier et aluminium.

Les habitants de la C.C.L. et du Mont d’Or peuvent désormais déposer les emballages en acier et en aluminium sur les points d’apport volontaire.

L e tri des déchets est plus que jamais à l’ordre du jour. C’est bon pour l’environnement et l’emploi. C’est presque du res- sort d’un choix de société qui s’est d’ailleurs fixé dans le cadre duGrenelle de l’environnement des objectifs assez ambitieux mais nécessaires en matiè- re de recyclage. La réduction de la production d’ordures ménagères et de la quantité de déchets incinérés ou enfouis imposera forcé- ment des efforts sur le plan du tri. La C.C.L. n’échappe pas à la règle. D’ici 2015, le syndicat mixte Preval Haut- Doubs (ex-S.M.E.T.O.M. a par exemple pour objectif de diminuer la quantité d’ordures ménagères incinérée de 36%, d’augmenter de 62 % la quantité des emballages triés et de 32 % la quanti- té du verre triée. Un habitant de la C.C.L. produit actuellement 288 kg d’ordures ménagères par an. Il faudra qu’il allège de 108 kg le poids de sa pou- belle grise dans les trois ans à venir. La gestion des déchets sur le secteur a connu une évolution notable en 2010 avec la reprise de la compétence “trai- tement” par le S.M.E.T.O.M. dans sa globalité. “Ce changement se traduit aussi par la reprise de la communica-

tion sur l’ensemble de la gestion des déchets” , explique Jean-Yves Meuter- los, directeur de Preval Haut-Doubs. Qui dit globalisation sous-entend aus- si recherche d’homogénéité sur l’ensemble des 11 communautés de com- munes ou syndicats mixtes de Preval. D’où la généralisation de la collecte des métaux et non ferreux sur tout le ter- ritoire de Preval. Deux nouvelles com- munautés de communes sont concer- nées par ce tri à la source : la C.C.L. et Mont d’Or-Deux Lacs. “Le système est en place depuis le 1 er janvier” , indique Géraldine Bouveret, conseillère Tri- Prévention. Le gain potentiel escomp- té devrait approcher 200 tonnes d’acier.

L’expérience lombricompostage N ul besoin dʼavoir un jardin pour valoriser ses déchets de cuisine. Pour ceux qui vivent en appartement, il suffit de se mettre au lombricompostage. Un bac, quelques vers de terre et le tour est joué. Ces char- mantes petites bêtes se régalent des déchets. Il en résul- te même de lʼengrais liquide. “À diluer jusquʼà dix fois”, prévient Gaëlle Journot, responsable du pôle préven- tion et communication au Preval. Le syndicat a lancé une expérimentation de cette technique en janvier en équipant 25 foyers. Le bilan est plutôt positif. Personne nʼa abandonné. Bien au contraire, les testeurs ne manquent pas dʼen parler. Certains vont même jusquʼà témoi- gner dans les écoles. “Comparée au compostage classique, cette méthode nécessite de sʼimpliquer davantage.” Le lombricompostage ne dégage pas dʼodeur. Il peut attirer des moucherons si les déchets sont trop riches en sucre.

Au final, cette mesure participe à l’amélioration du niveau de perfor- mance de tri. Elle répond aussi à la volonté demaî- triser les coûts. L’usine d’incinération de Pon- tarlier arrive à satura- tion. En réduisant les volumes, on évite d’avoir à investir dans l’extension des installations de trai- tement. Il suffisait de le “fer savoir”.

Un habitant de la C.C.L.

produit 288 kg d’ordures par an.

Le lombricomposteur joue le même rôle qu’un composteur classique.

Lʼutilisateur de cette méthode sʼinitie déjà à la gestion inci- tative. Preval commercialise aussi des lombricomposteurs à tarif préférentiel. Renseignements au 03 81 46 49 66.

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