La Presse Pontissalienne 152 - Juin 2012

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 152 - Juin 2012

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COMMERCE Anniversaire Boucherie Bonnet, l’alerte septuagénaire La famille Bonnet qui exploite ce commerce de bouche depuis trois générations a su s’adapter à la concurrence et profite maintenant de l’attractivité commerciale du centre-ville.

L a vitalité de l’économie fronta- lière et la force du franc suisse par rapport à l’euro dynamisent forcément le commerce alimentaire. C’est encore plus vrai chez les bou- chers-charcutiers du Haut-Doubs. Ces derniers profitent d’un différentiel sur le prix de la viande qui ne leur a sans doute jamais été aussi favorable. “On sent le retour des Suisses” , reconnaît Georges Bonnet, troisième du nom. Revers de la médaille, il peine à rete- nir une main-d'œuvre aspirée par la Suisse. Un gros souci dans cette pro- fession qui attire peu les jeunes. “On travaille souvent debout, au froid, le week-end, pendant les vacances. mais ce métier offre de beaux débouchés sans oublier la sécurité de l’emploi” , pour- suit le commerçant pontissalien qui emploie une quinzaine de salariés à l’année. Le programme de revitalisation du centre-ville engagé depuis plusieurs années commence à porter ses fruits. Georges Bonnet en convient. “La réno- vation de la Grande rue, c’est un vrai

plus constaté sur l’évolution de l’activité. On adhère complètement à cette dyna- mique en espérant le maintien de quelques “arrêts-minutes” car ce type de stationnement s’avère indispensable aux boulangers, buralistes et bouchers.” Le moral est donc plutôt au beau fixe dans ce commerce pratiquement his- torique du centre-ville. C’était déjà une boucherie, la maison Huot plus exactement, quand Georges Bonnet premier du nom, reprit l’affaire en novembre 1941. Il passera le relais

l’activité. On ne développera pas davan- tage le traiteur” , confirme l’intéressé. La maison Bonnet garde en mémoire l’incendie de 1995 qui avait détruit en partie le laboratoire et nécessité une opération d’hélitreuillage pour instal- ler rapidement de nouveaux fours. Elle a assisté à la fermeture de nombreuses autres boucheries pontissaliennes qui n’ont survécu ni à l’arrivée de la gran- de distribution ni peut-être à la crise de vocation qui fragilise cette profes- sion dans sa dimension artisanale. “On fonctionne en bonne intelligence avec les autres bouchers de la place dont certains ont d’ailleurs appris le métier chez nous.” La boucherie Bonnet a fait le choix de s’approvisionner sur différents bas- sins d’élevage de bêtes à viande com- me le Limousin, la région Poitou-Cha- rentes. Fidèle à la filière I.G.P. saucisse de Morteau, elle travaille avec un por- cher du coin. L’alerte septuagénaire semble bien partie pour franchir le cap de sa prochaine décennie d’existence. F.C.

“On réalise 80 % de l’activité au

magasin qui a un vrai ancra- ge historique dans la ville”, confie

en 1974 à son fils Georges qui fera de même en 2004. Chaque génération a apporté sa pierre à l’édifice selon ses affinités profession- nelles. Le grand-père était grossiste en vian- de, son fils a lancé le volet traiteur maintenu par le petit-fils qui se concentre aussi sur le magasin. “La boutique représente 80 % de

“On sent le retour des Suisses.”

Georges Bonnet, troisième du nom.

EN BREF

TRIBUNAL

Une procédure est ouverte Les malfaçons empoisonnent la vie de l’Auberge de Jeunesse En 2007, l’Auberge de

Parc polaire Plusieurs naissances à signaler mi-mai au parc polaire de Chaux-Neuve. Ce sont les rennes qui ont ouvert le bal avec Koutie, Kachou, Razia et Hïntto, suivies des juments Tarpans avec Brume, née hier. Il faudra attendre encore un peu pour voir naître des petits Yacks et Aurochs. Renseignements au 03 81 69 20 20 . Budget Le Centre Communal d’Action Sociale de la Ville de Pontarlier, en partenariat avec le Centre Médico-Social de Pontarlier, organise une rencontre conviviale sur le thème : “le budget dans tous ses états”, le 18 juin à 14 heures à la M.J.C. des Capucins de Pontarlier. Ce temps d’échange est ouvert à toutes celles et ceux qui souhaitent échanger sur les relations avec les organismes bancaires, les différents prêts et/ou crédits (consommation, revolving…). Entrée libre. Rens. au 03 81 46 51 36. Exposition “Le Monde Agricole au Cinéma”. Exposition dans le cadre du 46 ème Congrès National des Jeunes Agriculteurs. Dans le Hall de l’Hôtel de Ville, à travers une vingtaine d’affiches anciennes de films. Jusqu’au 10 juin. Entrée libre.

L a Ville de Pontarlier vient de prendre un cabinet d’avocats pour défendre ses intérêts dans le contentieux qui l’oppose à des entreprises qui sont intervenues sur le chantier de rénovation de l’Auberge de Jeunesse. L’affaire ne date pas d’hier puisque les travaux ont été réalisés en 2007. À l’époque, la municipalité, propriétaire du bâti- ment, a investi plus d’1 million d’euros dans un projet global. “Nous avons tout repris de A à Z, tant la structure que les aménagements intérieurs” indi- quent les services de la mairie. Peintures, plomberie, sanitaires, ont été entièrement refaits dans les chambres qui ont eu droit à un toi- suffisamment en tout cas pour que la mairie engage une procédure judiciaire contre des entreprises. Jeunesse a été entière- ment rénovée par la Ville de Pontarlier qui a investi plus d’1 million d’euros dans ce projet. Mais de nombreuses malfaçons ont été relevées,

L’Auberge de jeunesse de Pontarlier a été refaite de A à Z. Elle enregistre 8 000 nuitées en moyenne par an.

lettage complet. Mais voilà, il y a eu suffisamment de malfaçons pour que la municipalité entreprenne mainte- nant une action judiciaire après avoir tenté de transiger pour obtenir les réparations nécessaires et viables. Le temps s’écoule et les lieux se dégra- dent. Les principales anomalies sont consta- tées au niveau des sanitaires. Infil- trations d’eau, ventilation défaillan- te, moisissures, empoisonnent quotidiennement la vie des occupants

et de la direction de l’Auberge de jeu- nesse. “Tous les jours nous avons des réclamations à l’accueil. Les gens se plaignent qu’ils ne parviennent pas à régler la température de l’eau de la douche. C’est problématique” regret- te la direction de l’établissement. La situation est non seulement pré- judiciable pour la Ville, mais elle ter- nit également l’image de l’Auberge de Jeunesse alors que ces travaux étaient censés la valoriser en rendant l’endroit plus confortable.

Rappelons que l’établissement comp- te 23 chambres de 2 et 4 lits. Sa capa- cité totale est de 80 lits. Elle accueille un public varié tout au long de l’année, principalement des groupes, tels que des athlètes qui participent à des stages sportifs, des enfants en voya- ge scolaire, mais également des ran- donneurs de la G.T.J. (Grande tra- versée du Jura). L’Auberge de jeunesse enregistre en moyenne 8 000 nuitées par an et sert 12 000 repas. T.C.

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