La Presse Pontissalienne 151 - Mai 2012

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 151 - Mai 2012

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GOUX-LES-USIERS À partir de 1900 Le Val d’Usiers couleur sépia Le club des collectionneurs du Mont d’Or présente les 5 et 6 mai à la salle des fêtes de Goux une exposition de cartes postales anciennes sur le Val d’Usiers. Il était une fois…

A ncienne dépendance des sires de Joux, leVal d’Usiers se singularise par sa topo- graphie et la présence de ces trois villages qui se succèdent pratiquement sans discontinuité. Sombacour, Bians et Goux-les-Usiers forment encore aujourd’hui un ter- ritoire assez dynamique. Avec près de 2 000 habitants, le Val d’Usiers est aussi gros que Levier le chef- lieu de canton. “On ressent l’impact de la proximité suisse” , note Éric Bourgeois, le maire de Goux-les- Usiers. Cette vitalité démographique se répercute sur les effectifs scolaires en constante progression. Le comp- teur affiche plus de 250 écoliers. Face à cette croissance juvénile, les trois Usiers et la communauté de communes C.C.A. 800 vont inves- tir prochainement dans la construc- tion d’un nouveau groupe scolaire. La ligne ferroviaire Pontarlier- Besançon qui comptait deux gares à Sombacour-Bians et à Goux n’est plus qu’un souvenir d’anciens. Le

Val d’Usiers a su préserver des ser- vices et des activités économiques qui n’ont pas à rougir la compa- raison. Exploitations agricoles, scie- ries, fromagerie, minoterie, com- merces de bouche, cafés-restaurants, agence postale, professionnels de santé, artisans, ça bouge dans le Val d’Usiers et la liste est loin d’être exhaustive. La proximité favorise aussi la coopération associative. “Deux tiers des associations sont intercommunales” , précise André Saillard, le maire de Sombacour.

l’affaire de Gilbert Descourvières. Cet habitant de Goux collectionne depuis plus de 40 ans des cartes postales et des photographies du Val d’Usiers. Il a fourni une bonne partie des clichés présentés par le club des collectionneurs du Mont d’Or à l’exposition. Les anciens du Val d’Usiers dévisageront avec atten- tion les photos de classe, de comices ou encore de conscrits rassemblées par le collectionneur maison. Zoom Le Club des collectionneurs du Mont dʼOr a édité deux fascicules, le premier sur Sombacour et le second sur Bians et Goux-les- Usiers. Après lʼexposition, pos- sibilité de se les procurer dans les points de vente habituels ou alors auprès du président du club, Christian Guyon, joignable au 03 81 89 40 82.

Les visiteurs ne manqueront pas d’admirer ces photos, témoins d’une autre époque comme cette communion solennelle célé- brée dans les années cinquante au temps de l’abbé Gauthier.

Avec samairie et ses écoles inscrites aux monuments histo- riques, Goux abrite un patrimoine inté- ressant, sans oublier le mobilier religieux de son église réali- sé par le menuisier sculpteur Augustin Fauconnet. La mémoire icono- graphique du Val d’Usiers, c’est un peu

Avec les photos de classe.

La physionomie de la Grande rue à Sombacour n’a

guère changé en un siècle.

On trouvait des hôtels dans les trois villages comme ici

l’hôtel Renaud à Goux-les-Usiers.

Les anciens de Goux ont encore la nostalgie de l’ancienne fontaine passée à la démolition.

Photo de classe en 1951.

Zoom Trois belles communes forestières L es communes du Val dʼUsiers tiraient de confortables revenus de leurs forêts. Une manne pour les habitants qui bénéficiaient de nombreux avantages : eau gratuite, pas dʼimpôts. Il fut même un temps où les mariés de lʼannée à Sombacour se voyaient offrir une cuisi- nière par la municipalité. “Jʼai connu des époques glorieuses. On avait presque un budget dʼavance” , se souvient André Saillard, le maire de Sombacour. Sa commune dispose toujours de 454 hectares de forêt soumise. Soit une possibilité de coupe annuelle de 3 840 hectares qui rapporte en moyenne 125 000 euros nets. La cagnotte a perdu de lʼembonpoint. “La valeur des bois en francs constants a beaucoup diminué en 30 ans. La tempête de 1999 nʼa rien arrangé” , modère le maire de Sombacour. Les deux autres communes sont un peu moins bien pourvues en res- source forestière. Goux possède quand même 374 hectares de bois communaux. “Cela nous permet de financer plus dʼun tiers des inves- tissements tout en limitant lʼendettement et la pression fiscale” , complète Éric Bourgeois, le maire de Goux. La forêt communale de Bians sʼétend sur 330 hectares auxquels il faut ajouter les 30 hectares de la section de Pissenavache. “Cela représen- te 120 000 euros de rapport. Il nʼen reste guère plus de la moitié quand on a déduit les frais de garderie, le façonnage et les travaux de sylvi- culture” , conclut Marie-Thérèse Girard, maire de Bians-les-Usiers.