La Presse Pontissalienne 149 - Mars 2012

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 149 - Mars 2012

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POLITIQUE Il habite Rochejean Jérôme Jarny défie l’U.M.P. aux législatives Ancien militant U.M.P., Jérôme Jarny roule désormais pour le F.N. Mais c’est en candidat divers droite qu’il s’aligne dans la course aux législatives. Tentative d’explications.

Jérôme Jarny, encarté au F.N. a trente ans, il est journaliste en Suisse.

L a Presse Pontissalienne : Une première candidature avortée aux cantonales à Mouthe vous a fait connaître l’an dernier. Vous annoncez votre candidature cet- te fois aux législatives. On peut y croi- re ? Jérôme Jarny : Je confirme que je suis bien candidat sur cetteVème circonscription du Doubs et j’ai même mon suppléant en la per- sonne de Stéphane Mayor, un citoyen de Rochejean commemoi. L.P.P. :Après avoir été U.M.P., vous avez quitté le parti majoritaire pour prendre votre carte au F.N. Et un candidat estam- pillé F.N., Claude Vernier, sera certai- nement candidat sur cette même cir- conscription. Comment vous positionnez-vous ? J.J. : Je me présente sans étiquette partisane. Nous voulons lancer une candidature citoyenne avant tout, sans le soutien d’un parti. On se positionne à droite sur l’échiquier politique. Pour la pré- sidentielle, je soutiens claire- ment Marine Le Pen, mais aux

législatives, nous voulons vrai- ment redonner la parole aux citoyens et proposer une autre façon de faire de la politique. À l’Assemblée Nationale, il ne doit pas y avoir de la place que pour les élites et les énarques. Clau- de Vernier et son suppléant Christophe Mahé sont au cou- rant de ma démarche mais je veux vraiment aller à ces élec- tions de façon libre et indépen- dante. L.P.P. :Il vous faudra déboulonner l’U.M.P. si vous comptez être élu député ! J.J. : Bien sûr que l’on part avec un handi- cap de notorié- té, mais pour faire bouger les lignes, il faut des candida- tures comme celle-ci. Rien n’est acquis d’avance, tous les candidats “Les politiques sont totalement déconnectés.”

partent sur la même ligne de départ et la circonscription n’appartient pas à l’U.M.P. Ce sont les électeurs qui choisiront avec leur bulletin de vote. L.P.P. : Quels dossiers défendrez-vous prioritairement ? J.J. : Avant tout le tourisme et la ruralité. Sur le plan touristique, il faudra impérativement diver- sifier l’offre en soutenant davan- tage les initiatives et en faisant encore plus de promotion pour le secteur. Ensuite, sur le plan économique, la priorité sera de mettre en place des politiques transfrontalières communes au sujet de l’emploi. L.P.P. : Craignez-vous Annie Genevard et l’U.M.P. ? J.J. : Non. On sait que notre can- didature peut faire plus de tort à Annie Genevard qu’aux socia- listes. Mais ça ne me dérange- ra pas. Si l’U.M.P. perd cette cir- conscription, ce sera le dernier de mes soucis. Et même si le P.S. gagne.

voulu le soutenir. Maintenant j’ai tourné la page de l’U.M.P. Il n’y a pas eu de clash mais je n’ai jamais pu avoir d’explication de vive voix avec Jean-Marie Biné- truy, je le regrette. Si je me lan- ce dans la course aujourd’hui, c’est aussi parce que je vois que les politiques aujourd’hui sont totalement déconnectés des réa-

lités. Et si j’y vais sans l’étiquette d’un parti, c’est parce que j’estime que les partis sont des machines à broyer. L.P.P. : Alors cette fois, promis, vous irez au bout de votre démarche ? J.J. : Nous sommes partis pour aller jusqu’au bout. Propos recueillis par J.-F.H.

L.P.P. : Il y a de la vengeance dans l’air ? J.J. : Pas de la vengeance mais de la rancune. Des choses ont été dites à mon sujet, notamment par Jean-Marie Binétruy, qui n’étaient pas vraies. L’an der- nier, l’U.M.P. avait voulu que je retire ma candidature pour sou- tenir Jean-Marie Saillard dans le canton de Mouthe, je n’ai pas

ENVIRONNEMENT 70 appareils Le lynx aux portes

de Pontarlier

Régulièrement observé à La Cluse-et-Mijoux, le prédateur fait l’objet d’une nouvelle étude photographique qui démarre de Pontarlier jusqu’à Chapelle-des-Bois.

L’ opération a été réalisée de Pontarlier à Biaufond sur une bande de 10 km de large en février dernier. Soixante- dix appareils photographiques ont été placés par les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage et les

sur des arbres à environ 40 centimètres de hauteur. Mis en place par l’O.N.C.F.S., la fédé- ration des chasseurs, le Centre d’études et de recherches appliquées (C.N.E.R.A.) et le réseau suisse Kora, ce réseau a fait naître une polémique du côté des environnementa- listes. Selon eux, si une telle opération est menée, c’est avant tout pour engager un plan de chasse de l’animal. Argument réfuté par les chasseurs. La méthode donnera des indications précises sur une population évaluée à 25 ou 30 adultes. Les clichés sont relevés une fois par semai- ne en lien avec les résultats enregistrés de l’autre côté de la frontière. Arrivé de Suisse au début des années soixan- te-dix, le lynx est présent du Mont d’Or jus- qu’à la vallée du Dessoubre. Un animal est même régulièrement aperçu depuis un an à Montfaucon, non loin de Besançon.

chasseurs du Doubs dans le but de flasher l’animal afin de mieux le connaître et d’évaluer sa population. L’opération se poursuit cet- te année mais cette fois pour le sud de la zone, de Pon- tarlier à Chapelle-des-Bois. Des premières photos ont été récoltées, notamment à La Cluse-et-Mijoux où un mâle et une femelle ont été observés par ces appareils photographiques installés

Arrivé de Suisse au début des années soixante-dix.

Un animal piégé par l’appareil-photo à La Cluse-et-Mijoux en février dernier.

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