La Presse Pontissalienne 149 - Mars 2012

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 149 - Mars 2012

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ÉDUCATION Ouvertures et fermetures Fermeture de classe à Pontarlier-Cordier et à Bannans La carte scolaire dans le Doubs est officielle avec deux fermetures de poste et deux ouvertures à Frasne et à Évillers-Septfontaine. L’école des Pareuses a eu droit à un sursis de l’inspection académique.

A rbitraire pour les uns, logique comptable pour les autres, la carte scolaire fait toujours débat dans le Doubs où 23 classes seront fermées et 19 autres ouvertes sur les 505 écoles que compte le départe- ment. 13 classes sont en situation de blocage avec “comp- tage à la rentrée” et neuf autres sont en ouverture “condi- tionnelles.” LeHaut-Doubs n’échappe pas à la règle comptable même si la directrice académique Élisabeth Bisot se défend d’agir comme un “comptable. Je travaille avec des repères par souci d’équité avec un seuil de 27 élèves par classe en élémentaire ou primaire et 30 en maternelle” dit-elle. Pour l’éducation prioritaire, le seuil est plus bas avec 22 élèves en élémentaire et 25 en maternelle. Alors que les effectifs sont annoncés stables pour la ren- trée prochaine avec 50 407 élèves (soit une hausse de 407 par rapport à 2011), 28 postes budgétaires vont être sup- primés. Le Haut-Doubs et Pontarlier n’échappent pas à la règle. Ainsi, l’école Cordier à Pontarlier perd une classe : “Pontarlier-Cordier était souvent à l’étude et souvent défen- due mais avec 22 élèves par classe à la rentrée prochaine, il n’était pas très juste de la garder par rapport aux autres classes du département” estime l’inspectrice. Une classe sera donc fermée. Bannans n’échappe pas à la restriction. “Nous avons compté 21 élèves. Avec la fermeture, les classes seront à 28 élèves” comptabilise la directrice de l’académie. Une classe de l’école des Pareuses qui devait être fermée, a eu droit à un sursis de dernière minute. Pour les ouvertures, on comptabilise celle de Frasne (éco- le maternelle), une autre pour le R.P.I. de Septfontaine- Évillers, une autre à Avoudrey et Guyans-Vennes (pour le Haut-Doubs). L’école de Chapelle-des-Bois (lire en pages Mouthe-région des Lacs) est suspendue à la décision de la directrice depuis une décision de justice. Pour information, les élèves ayant 2 ans révolus ne sont pas comptabilisés dans les effectifs des écoles maternelles et primaires pour la définition de cette carte. Concernant les collèges du Doubs, au nombre de 45, 19,5 postes sont perdus avec un effectif de collégiens quasi-équi- valent (+ 3 élèves en 2012). 17 postes de remplaçants dis- paraissent et 12 postes de Rased (sur 111, réseau d’aide spécialise aux enfants en difficulté) seront retirés.

SANTÉ

Hôpital de Pontarlier Une équipe spécialisée dans l’accompagnement des toxicomanes Depuis le moi de mai, le centre de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie a déjà pris en charge 66 patients qui consomment des drogues illicites. La plupart ont moins de trente ans. L e centre de soins d’accompagnement et de prévention en addic- tologie (C.S.A.P.A.) de l’hôpital de Pontarlier prend en charge les personnes qui souffrent de différentes formes d’addiction. Il y a l’alcool surtout, et de façon moins récurrente le jeu, le sport et les troubles alimentaires. Depuis le mois de mai 2011, l’équipe du C.S.A.P.A. composée de méde- cins, d’infirmières, d’une assistante sociale et d’une psychologue, a ouvert ses consultations aux jeunes qui consomment du cannabis, et aux adultes qui ont une addiction à des drogues plus dures comme l’héroïne. La structure est devenue “centre méthadone”. Cela signifie qu’elle est habilitée à mettre en place des protocoles de soins qui incluent la prescription de méthadone, un produit de substitution à l’héroïne. En moins d’un an, le C.S.A.P.A. a déjà reçu 66 patients consommant des drogues illicites. La plupart de ces toxicomanes ont moins de tren- te ans. Quelle que soit l’addiction, cette structure n’est pas un centre de désintoxication. “Les gens viennent d’eux-mêmes à notre rencontre. Ce sont des patients qui ont envie de s’en sortir. On évalue avec eux leur consommation, et on établit un traitement. Nous ne pouvons pas les obliger à arrêter de consommer de l’alcool par exemple. En revanche, nous sommes là pour travailler ensemble à une réduction de leur consom- mation de façon à ce qu’elle les gêne le moins possible dans leur vie quo- tidienne” précise l’équipe. Elle est pluridisciplinaire, de façon à rendre optimale la prise en charge. Son objectif est que ces personnes puissent retrouver une vie sociale - presque - normale et un équilibre.Après avoir été suivis par le C.S.A.P.A., certains patients parviendront à se débarrasser de leur addiction, d’autres décideront d’aller plus loin dans le processus de soins en sui- vant une cure de désintoxication. Au centre, les consultations sont gra- tuites et anonymes. Elles se font sur rendez-vous. Les mineurs qui ont des difficultés avec le cannabis sont reçus avec leurs parents. Une écoute pour les familles… Comment vivre avec une personne qui a une addiction. Comment lʼaider ? Comment sʼen protéger aussi ? Le centre hospitalier de Pon- tarlier propose un accueil, gratuit et anonyme pour lʼentourage de per- sonnes dépendantes. Que vous soyez parents, enfants, désormais, lʼéquipe du C.S.A.P.A. vous accueille à lʼhôpital de Pontarlier un lundi par mois et également à Morteau un mardi par mois. Tous les entre- tiens sont animés par un psychologue et une infirmière. Ce sont des séances de groupe qui ont pour but de permettre à lʼentourage dʼéchanger avec dʼautres personnes confrontées aux mêmes difficultés. Renseignements : C.S.A.P.A. : 03 81 38 53 64

La directrice de l’inspection académique du Doubs explique les raisons des suppressions.

À la question de savoir si la directrice entend les griefs des parents d’élèves et des enseignants, celle-ci répond facile- ment : “Je ne suis ni sourde ni aveugle mais je ne peux pas désavantager une classe auprétexte qu’une autre amieux com- muniqué. Je dois veiller à l’égalité républicaine.” Dont acte.

ENSEIGNEMENT Collaboration L’E.H.P.A.D. ouvre

ses portes aux lycéens La maison de retraite de Pontarlier, grâce à l’appui du Rotary, va créer un jardin pour ses anciens avec l’appui du lycée agricole de Dannemarie-sur-Crète à Besançon.

I ls n’attendent plus que les beaux jours. Lors d’une réunion de travail à la maison de retraite de Pontar- lier, la direction de l’hôpital a pré- senté un de ses projets : la création à l’arrière du bâtiment de l’E.H.P.A.D. d’un jardin qui permettra aux résidents de se promener ou de jardiner. Der- rière la maison de retraite se trouve un vaste espace vert, sans ombre, assez venté qui ne demande qu’à se laisser apprivoiser par les résidents. D’où l’idée d’aménager les lieux. Cette initiative collective est menée en collaboration avec le Rotary, l’association Vivre Réunion de travail avec le personnel de la maison de retraite, les membres du lycée agricole et le Rotary club de Pontarlier…

ensemble et le lycée horticole de Dan- nemarie.

idées ne manquent pas : forêt pour briser l’effet venteux, pergola, pro- longement de la butte proche de la rocade, espace floristique avec jardi- nières à hauteur de résidents ou de personnes en fauteuil… Ce projet s’appuiera sur un vrai échange avec les élèves du lycée de Dannemarie- sur-Crète. L’associationVivre ensemble a déjà financé deux abris de jardin en prévision. Ce chantier se concré- tisera sur plusieurs années.

Après une année de réflexion, les partenaires vont travailler à la conception du projet. Cet aménagement paysager doit s’adapter au profil des résidents, aux capa- cités financières de l’E.H.P.A.D. Pour créer ce lieu, les

La butte proche de la rocade.

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