La Presse Pontissalienne 149 - Mars 2012

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 149 - Mars 2012

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SOCIAL Ramassage des journaux Le poids de la presse au

L’association assure une permanence ramassage de journaux tous les mercredis matins au local

service de Saint-Vincent de Paul L’association a récolté 36 tonnes de journaux en 2011. De quoi renforcer l’autonomie d’une structure discrète mais si utile.

L a plus ancienne association pontissalienne, elle a fêté son 150 ème anniversaire l’an dernier, fait toujours preuve de modernité. Disons plutôt que certaines de ses activités qu’elle pratique depuis des lustres cor- respondent aux aspirations actuelles de la société. Quoi de plus écolo que de s’investir dans le recyclage des journaux même si ce n’est pas le genre de la mai- son de faire des effets demanche. “On a ramassé 36 tonnes de jour- naux en 2011. On les condition- ne sous forme de bottes de 500 à 600 kg avant de les livrer chez Armstrong. L’argent perçu en retour permet une certaine auto- nomie par rapport aux frais de fonctionnement” , apprécie Gérard Cordier, le président de l’association. Le conditionnement en bottes s’effectue le mercredi matin au local de la rue Barbaud vers le lycée professionnel Saint- Bénigne. Une équipe de béné- voles assure la permanence entre 9 heures et 11 heures “Les gens peuvent déposer des journaux dans ce créneau horaire. On assu- re aussi un service de récupéra- tion à domicile. Il suffit de nous

contacter au 03 81 46 30 02.” Gérard Cordier sait qu’il peut compter sur le soutien de béné- voles motivés qui n’hésitent pas à prêter du matériel quand il s’agit par exemple d’acheminer les bottes de papier chez le fabri- cant de plafonds. Saint-Vincent de Paul s’occupe ainsi des jar- dins ouvriers. Soit un ensemble de 230 parcelles réparties dans les différents quartiers de la vil- le et notamment en contrebas de la chapelle de l’Espérance qui veille sur 160 jardins. L’année 2011 a été marquée par la mise en service des jardins de la ferme Tissot inaugurés en avril au pied des C.R.L. Ce nou-

re pas d’exaction et on observe une bonne entraide entre les jar- diniers.” Cette opération s’inscrit dans un programme de réhabi- litation en plusieurs tranches qui se concrétisera en 2012 par l’ouverture d’un second “pota- ger” de 24 parcelles, tout proche de Pontarlier-village mais sur la commune de Doubs. “On n’est pas déficitaire au niveau des jar- dins. L’entretien est à la charge de l’association. On paie l’eau en étant exonéré d’assainissement.” Le troisième grand pôle d’activité de Saint-Vincent de Paul gra- vite autour de l’E.H.P.A.D. Les membres de l’association accom- pagnent les résidents à la mes- se, animent des ateliers de jeux, un loto, un bal masqué. Ils ont encadré avec d’autres bénévoles les entraînements programmés dans le cadre des Olympiades disputées entre 16 établisse- ments similaires. “On organise toujours une sortie annuelle avec deux bus. Cette année, on va se retrouver aux Fontenelles. Du personnel soignant et les ani- mateurs de l’E.H.P.A.D. font aus- si partie du voyage.” L’association Saint-Vincent de

de la rue Barbaud.

Paul s’investit dans d’autres actions : fleurissement des tombes des indigents à la Tous- saint, visites de personnes en grande solitude. Elle participe

aussi à l’Espace Accueil Solida- rité qui gère plusieurs apparte- ments dédiés à l’hébergement provisoire de personnes en situa- tion délicate.

La richesse associative de Pon- tarlier se décline également au service de la précarité en toute dignité. F.C.

ASSOCIATION Des inquiétudes Nouveau boulodrome : rêve ou réalité ? La Joyeuse Pétanque Pontissalienne s’interroge toujours sur la volonté politique de construire un nouveau boulodrome. Un équipement pourtant très attendu localement.

vel espace amé- nagé par laVil- le de Pontarlier compense en partie la fer- meture des jar- dins de la Rotonde situés sur la future zone d’activité des Gravilliers. “Le transfert s’est globale- ment bien pas- sé. On ne déplo-

Le fleurissement des tombes des indigents.

“C e boulodrome, on en parle depuis bientôt trente ans sans qu’il se concrétise” , explique Alain Racle dépité. Le président de la Joyeu- se Pétanque Pontissalienne (J.P.P.) déplore surtout de ne pas être tenu informé de l’avancée du projet. Pourtant, comme l’a encore annon- cé dans nos colonnes Daniel Defrasne l’adjoint aux sports, le dossier devrait aboutir avec la réalisation d’une nouvelle infrastructure sur la plaine ludique proche de l’Espace Pourny. Le principe semble acté, reste encore à défi- nir les modalités, le contenu, les dates. Le bou- lodrome actuel suffit encore à couvrir une bon- ne partie des besoins du club, du moins au niveau des entraînements. Fondée en 1964 par Paul Ruault, la Joyeuse Pétanque Pontissalienne a pris possession de ses locaux au rez-de-chaussée du centre spor- tif municipal à partir de 1967. “On partage l’espace avec le club du tir à l’arc” , poursuit le président sans commentaire particulier sur cette paisible cohabitation. Avec le temps, la J.P.P. aurait plutôt tendance à se bonifier. L’âge d’or de la pétanque semble définitive- ment oublié. “On a compté jusqu’à 243 licen- ciés dans les années 80-90.” Depuis, l’effectif a diminué pour se stabiliser bon an mal an entre 110 et 120 pratiquants.Moins nombreux, les boulistes pontissaliens ont pris de l’âge tout en gagnant en efficacité. “La moyenne d’âge avoisine 60 ans. C’est aussi la tranche d’âge qui a le plus progressé en nombre de licenciés. On est devenu beaucoup plus per- formant sur le plan sportif.” Pontarlier n’est pas le seul club touché par le phénomène de vieillissement et le désintérêt des jeunes. Le tassement des effectifs ne reflè- te pas forcément le fléchissement de la pra-

tique. Elle marque plutôt le recul des clubs affiliés à la Fédération Française de Pétanque et Jeu Provençal au profit des clubs loisirs. “L’an dernier, on comptabilisait 1 998 licen- ciés dans les 41 clubs affiliés en Franche-Com- té. C’est la première fois qu’on passe sous la barre des 2 000” , confirme Pascal Maugain, l’arbitre du club pontissalien. Les associations de pétanque fleurissent un peu partout autour de Pontarlier comme aux Granges-Narboz, à Chapelle-d’Huin ou à Levier. “On n’est pas dans la même dynamique. Ils privilégient la pétanque loisir alors qu’on se bat de notre côté pour faire entrer la pétanque aux Jeux Olympiques” reprend Alain Racle. Sur le plan sportif, la Joyeuse Pétanque Pon- tissalienne est le second club du Doubs. Elle compte dans ses rangs le meilleur joueur du département en la personne de Renaud Van- baleghem. Les filles se débrouillent assez bien aussi. La doublette Ornella Pasteur-Nathalie Wutrich a remporté dernièrement le titre départemental. Et n’allez surtout pas dire à Alain Racle que la pétanque n’est pas un sport ! “Certaines parties durent plusieurs heures. Imaginez ce que cela représente en terme de concentration, de flexions sur les talons et d’intensité psychique. On entre dans une par- tie comme on dispute un combat.” La sérénité du club pontissalien repose sur la fidélité des sponsors toujours présents lors des quatre grands concours organisés in situ . “On n’a pas les infrastructures pour accueillir des compétitions. On manque de place, les toi- lettes sont inadaptées, on n’a pas de salle d’accueil digne de ce nom” , énumère Alain Racle, impatient qu’on lui annonce une bon- ne nouvelle en 2012. F.C.

La baisse d’effectif à la Joyeuse Pétanque

Pontissalienne a été compensée par l’amélioration des résultats sportifs d’un club qui compte entre 110 et 120 licenciés.

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