La Presse Pontissalienne 149 - Mars 2012

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 149 - Mars 2012

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SOCIAL 311 bénéficiaires Le défi permanent de l’insertion Après 48 ans d’existence, l’A.D.A.P.E.I. fait partie intégrante du paysage social du Haut-Doubs forestier. Réalités d’une structure dédiée à l’insertion des personnes handicapées mentales.

Patrick Vuittenez, le directeur général et

A vec le temps, la perception et la prise en charge du handicap mental ont forcément évolué. Mais les valeurs fondatrices de l’A.D.A.P.E.I. demeurent. “Ici, tout s’articule autour de l’insertion et du développement des personnes handica- pées à qui l’on propose un accompa- gnement à tous les âges de la vie” , pré- cise Marie Oudot qui préside l’association. Des propos que ne renie- raient pas les pionniers,à savoir Jacques Bécoulet, François Létoublon et Pier- re Lafferrière,à l’origine de l’A.D.A.P.E.I. de Pontarlier en 1963. Dans ses fondamentaux, l’association des parents et amis de personnes han- dicapées mentales œuvre aussi pour la reconnaissance et l’acceptation du han- dicap mental par le corps social. La structure s’est considérablement étof- fée depuis sa création. “On s’est adap- té à l’évolution des besoins. Les enfants accueillis au départ ont grandi. On a développé des activités professionnelles adaptées tout comme il semblait néces-

Marie Oudot, la présidente de l’A.D.A.P.E.I. de Pontarlier.

Zoom Opération brioches Comme chaque année, lʼA.D.A.P.E.I. de Pontarlier reprend à son compte cet événement qui se déroulera du 18 au 20 avril prochains sur lʼensemble du Haut-Doubs forestier. “Les fonds récoltés permettent de financer diffé- rents projets. On a rénové lʼan dernier la structure dʼaccueil réservée aux patients en détresse psychique. En 2012, lʼargent ira sur des équipements destinés aux enfants” , annonce Patrick Vuittenez. Lʼopération se déroule sur quatre can- tons : Mouthe, Montbenoît, Levier et Pontarlier. 11 000 brioches ont été ven- dues en 2011. Précision utile, lʼargent du Haut-Doubs est réinvesti sur le Haut-Doubs.

liers. L’A.D.A.P.E.I., ce sont aussi des foyers d’accueil pour les adultes et les per- sonnes âgées. La politique de déve- loppement de l’association est décrite par le menu détail dans le projet asso- ciatif qui couvre une période de 5 ans. Le champ d’action de l’association n’est pas figé. “On prend de plus en plus sou- vent en charge des personnes souffrant de troubles psychiques qui étaient accueillies en établissement psychia- trique.” Autre source d’inquiétude : le vieillis- sement des retraités. “On aura de vrais besoins pour lesquels on n’a toujours aucune réponse. Comment prendre en charge les questions de dépendance ?” , s’interroge Marie Oudot. “On souffre aussi d’un manque évident en foyer

saire de leur proposer des solutions d’hébergement, des loisirs” , explique PatrickVuittenez, le directeur général. L’A.D.A.P.E.I. de Pontarlier regroupe huit entités qui permettent de réali- ser un triple objectif, à savoir l’insertion scolaire, professionnelle et sociale des

d’accueil médicalisé. Cette carence nous oblige à garder des personnes en foyer dans des conditions loin d’être opti- males” , complète Patrick Vuittenez. Sans compter les problèmes de recru- tement de cadres, la fuite du person- nel vers la Suisse. Des éclaircies égayent heureusement le tableau. Elles concernent l’amélioration constante des conditions d’accueil et de l’insertion dans le milieu ordinaire. “On a la chance de pouvoir compter sur du personnel dévoué, des bénévoles motivés. L’esprit de famille règne à l’A.D.A.P.E.I. À l’avenir, on devra encore optimiser le fonctionne- ment. À nous d’agir pour conserver la qualité de l’accompagnement en étant responsable.” F.C.

personnes handicapées, quel que soit leur âge. Qui n’a pas entendu par- ler de l’U.N.A.P. qui représente quand même le troisième employeur de la ville ? “On sort 450 bulletins de paie chaque mois” , résume le direc- teur général. Ce centre d’aide par le travail abri- te aussi un pressing accessible aux particu-

Des personnes souffrant de troubles psychiques.

POLITIQUE V ème circonscription

TRANSPORT

La question du train La gauche appelle à la mobilisation Les trois élus socialistes du conseil municipal de Pontarlier lancent une “lettre ouverte aux élus du Haut-Doubs” pour les mobiliser autour du maintien des lignes de chemin de fer. Aucune réponse reçue pour l’instant. “On est assez déçus”

Claude Dussouillez suppléant (probable) d’Annie Genevard Le maire de Bannans a été sollicité par la candidate aux prochaines législatives pour qu’il soit son suppléant. C e ne sera ni Patrick Genre ni, a priori , un des maires de la communauté de com- munes du Larmont comme le maire de Pontarlier l’aurait souhaité, qui suppléera à Annie Genevard aux prochaines législatives. La candidate investie sur la cinquième cir- conscription pour défendre les chances de l’U.M.P. a sollicité Claude Dussouillez, le maire de Ban- nans qui est aussi président de la communau- té de communes Frasne-Drugeon. C’est donc lui, l’élu aux 35 ans de mandat, chef d’entreprise et cadre local de l’U.M.P. qui devrait être sup- pléant. L’annonce n’est pas encore officielle, mais les choses sont bien engagées. “ Oui, j’ai en effet été sollicité. J’ai répondu oui évidem-

listes à travers cette lettre ouver- te. Selon eux, il faut impérative- ment retrouver “une offre de trains qui permette aux habitants duHaut- Doubs d’arriver à Paris avant 9 heures le matin. C’est crucial pour certains, quand il s’agit d’une jour- née de travail ou de formation.” C’est pourquoi, poursuivent-ils, “nous demandons à la Région Franche-Comté de réengager une négociation avec la S.N.C.F. pour l’amener à proposer un prix accep- table afin de pouvoir rétablir une liaison T.E.R. tôt le matin entre Pontarlier et Dole et desservant Frasne, Andelot et Mouchard.”

J usqu’à maintenant, lorsqu’elle se ren- dait à Paris pour un stage de théâtre par exemple, la conseillère municipale d’opposition Karine Grosjean prenait son T.E.R. à Pontarlier, juste avant 6 heures du matin, direction Dole, où elle montait dans un T.G.V. pour la capitale. Fin février, c’est la veille que Karine Grosjean a dû partir. “La solution qui consiste à partir la veille et à passer la nuit à l’hôtel n’est pas pour tous économiquement ou pratiquement envisageable” commente-t- elle dans la lettre ouverte qu’elle et ses deux collègues de l’opposition municipale, Liliane

Lucchesi et Jean-Yves Bouveret, ont envoyé aux maires du Haut-Doubs. Raison de leur démarche : l’abandon il y a quelques semaines par la Région de cette liaison T.E.R. du matin, pour cause de tarifs trop élevés exigés par la S.N.C.F. Depuis, il y a bien une solution de rechange avec un taxi qui peut conduire les Pontissaliens à la gare T.G.V. d’Auxon, mais pour nombre d’élus, cette solution encore ban- cale n’est qu’un emplâtre sur une jambe de bois. La situation des transports par le rail se détériore dans le Haut-Doubs et c’est bien ce constat qu’ont souhaité dresser les élus socia-

avoue Karine Grosjean.

Hélas, cette lettre ouverte largement relayée n’a pour l’instant trouvé aucun écho, au grand dam de leurs signataires. “On est assez déçus” avoue Karine Grosjean qui estime néanmoins que “notre action a eu le mérite de réveiller Patrick Genre lors du dernier conseil munici- pal.” La dernière revendication des élus socialistes, c’est “le maintien du T.G.V. au-delà de 2013. Qu’adviendra-t-il si la S.N.C.F. et sa filiale Lyria décident d’aller au bout du scénario qui consisterait à renoncer à la ligne Paris-Lau- sanne et Paris-Neuchâtel-Berne pour desser- vir Genève et Bourg-en-Bresse ?” se deman- dent-ils. Aucun élu local n’a pour l’instant réagi à ces revendications. Pas plus que la S.N.C.F. ou la Région Franche-Comté (res- ponsable des T.E.R.). Seulement, ces deux der- niers interlocuteurs n’ont pas été destinataires de cette lettre. Ceci expliquant peut-être cela… J.-F.H. Maintenir le même service ferroviaire pour le Haut-Doubs, c’est l’objectif de la lettre ouverte des socialistes pontissaliens.

ment. Je n’en n’ai pas encore la certitude, mais je suis pressenti depuis le début. C’est elle qui déci- dera” confie Claude Dussouillez qui prétend avoir une légitimité à occuper cette fonction au regard “ de mon parcours politique, et de mon adhésion de longue date à l’U.M.P.” Cette rencontre avec Annie Gene- vard est une opportunité pour le maire de Bannans. S’il est confir- mé dans ce rôle de suppléant, il se met en selle pour d’autres man- dats nationaux. Claude Dussouillez ne cache pas ses ambitions. “ Ce serait une excellente préparation pour les prochaines élections séna- toriales.”

“C’est elle qui décidera.”

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