La Presse Pontissalienne 147 - Janvier 2012

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 147 - Janvier 2012

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POLITIQUE Polémique au conseil Chicaneries entre François Mandil et Liliane Lucchesi L’élu Europe Écologie-Les Verts n’a pas apprécié que Liliane Lucchesi (P.S.) ait “plagié” certaines de ses idées, notamment sur le prix de l’eau. À l’approche des législatives, tous les coups sont permis. La socialiste ne veut pas polémiquer.

François Mandil (à droite) monte au créneau face à Liliane Lucchesi.

C’ est la goutte d’eau de trop. Celle qui fait déborder le vase d’un François Mandil agacé. Élu d’opposition à Pontar- lier, Mandil a, sur son blog , égratigné Liliane Lucchesi (P.S.) qu’il accuse d’avoir repris ses idées. Le titre de son billet est sans équivoque : “Quand le P.S. du Doubs est encore à courir der- rière les idées écologistes”. Posté le 17 décembre, soit trois jours après le conseil de la communauté de communes du Larmont (C.C.L.) où François Man- dil ne siège pas, le billet visait donc directement l’élue d’opposition. “Sur le coup, j’étais un peu énervé car ce n’est pas la première fois que cela arrive” dit-il. Outre le prix de l’eau, Liliane Lucche- si aurait déjà repris l’intervention de l’élu vert sur les gaz de schiste, au prin- temps dernier. Même si une idée n’est la propriété de personne, l’écologiste a des arguments prouvant que la futu- re candidate aux législatives pour la cinquième circonscription a “recopié” sa feuille : le 27 octobre, Mandil lors des orientations budgétaires proposait

que le tarif de l’eau, actuellement dégres- sif en fonction de la consommation, soit au contraire progressif. Ainsi, celui qui consommera plus paiera plus cher. “Vous voyez, écrit l’écologiste, il existe une technique bienmaîtrisée par le P.S., celle du coucou : récupérer une idée en faisant croire qu’ils en sont à l’origine.” La course aux législatives est bien lan- cée. Les deux politiques ont d’ailleurs pu s’expliquer… via un réseau social. “Le message est passé. C’était un coup de colère” clôt le militant vert, qui sou- tient Éva Joly à la présidentielle. Selon lui, c’est davantage une chicanerie qu’un clash , mais Mandil, en bon poli- ticien, ajoute cette phrase dans son billet : “Peut-être Liliane Lucchesi est- elle un peu inquiète pour son score aux prochaines élections législatives ?” De quoi mettre la pression. Liliane Lucchesi répond très facile- ment : “Je ne veux rentrer dans aucu- ne polémique ni briser une dynamique unitaire. Simplement, cette idée du tarif progressif du prix de l’eau est inscrite dans le programme du P.S. et des villes socialistes l’utilisent depuis de nom-

breuses années comme Libourne. Je ne ferai plus de commentaire” dit l’élue, candidate aux législatives sur la 5 ème “circo”. S’il n’est pas encore candidat officiel à cette élection, Mandil doit l’être le 29 janvier. Après un score de 3,5 % en 2007, et 15 % aux dernières cantonales, il espère jouer les trouble-fête. Il n’a en tout cas besoin de personne : “Aujour- d’hui dans le Haut-Doubs, les écolo- gistes ne sont plus accueillis avec une fourche.ÀMétabief où les restaurateurs criaient le plus fort contre nous, c’est là que nous avons eu nos meilleurs scores (27 %) aux cantonales avec Claire Rous- seau” poursuit l’écologiste. Réputée comme la plus difficile pour la gauche, la 5 ème circonscription paraît à peine plus ouverte. Tous les coups sont per- mis. Et peu importent les chicane- ries… E.Ch.

PHÉNOMÈNE L’association Salsa Pont Le Haut-Doubs sous le charme de la salsa Cours complets, stages, soirées dansantes prometteuses, la salsa a le vent en poupe dans le Haut-Doubs. De quoi diversifier encore le plateau des animations locales. O n dit parfois que les extrêmes s’attirent. C’est peut-être l’explication du coup de foudre entre le Haut-Doubs au climat frisquet et la salsa torride et sensuelle. Jérôme Boiteux peut en témoigner, lui qui a créé l’atelier salsa à la M.J.C. des Capucins en 2006. “J’ai com- mencé avec une autre animatrice, Marine Grangeot. Au départ, on pro- posait un seul cours par semaine qui attirait entre 25 et 30 personnes” , rappelle ce professeur de sport qui intervient en solo depuis deux ans. Le cours se décline maintenant en trois séances hebdomadaires. Il réunit à chaque fois des groupes de 65 à 70 danseurs. Pas de limite d’âge à partir du moment où l’on est en capacité de bouger. Encore moins de différenciation sociale. Seul petit bémol commun à toutes les danses de salon : le manque de partenaires masculins. “Le premier tri- mestre est gratuit pour les hommes, poursuit Jérôme Boiteux qui pri- vilégie avant tout le côté convivial. On veut que les gens se sentent bien.” Apprendre c’est bien, pratiquer, c’est encore mieux. Conscient du pro- blème, l’animateur salsa de la M.J.C. des Capucins a d’abord proposé à ses ouailles de prolonger les cours en soirées plus dansantes. Embal- lé par cette formule, Karim Rachidi l’un des danseurs a décidé un beau jour d’aller plus loin. “Comme on sentait que les gens avaient vraiment envie de passer de bons moments en partageant la même passion, on a créé l’association Salsa Pont. On organise des soirées salsa combinant stages et danses.” En 2011, Salsa Pont a déjà frappé cinq fois toujours au même endroit, à la salle des fêtes d’Houtaud. Ces soirées ont permis aux amateurs de salsa de s’exprimer. La série s’est terminée en apothéose par une Sal- sa Caliente qui s’est déroulée les 30 et 31 décembre avec stage, repas et concert. L’association s’appuie sur le cours de Jérôme Boiteux pour trouver les bénévoles indispensables à l’organisation des soirées. “On invite aussi différents professeurs pour animer les stages.” Plus qu’une danse, la salsa est une grande famille musicale. Elle se décline sous plusieurs variantes, cubaine, portoricaine, colombienne qui se dansent seul, en couple, en ligne et même en cercle comme la rueda de casino . Elle sert aussi de source d’inspiration à une autre for- me d’expression latino très à la mode : la zumba. De quoi agrémenter encore bien des soirées.

URBANISME 8 hectares mobilisables Les Gravilliers : solution

de repli au nord de la rocade Face aux contraintes induites par les fouilles archéologiques, une alternative d’aménagement a été trouvée de l’autre côté de la rocade. De quoi rassurer les entrepreneurs. À défaut de pouvoir

L es aménageurs, qu’ils soient privés ou publics, travaillent souvent dans la han- tise des fouilles archéolo- giques. Si rien n’a été déce- lé sur la future zone d’activité de Bulle, il en va tout autre- ment aux Gravilliers. Les fouilles réalisées par l’I.N.R.A.P. à cet endroit ont révélé la présence d’un site archéologique de première importance qui présente la particularité d’associer une nécropole et de l’habitat méro- vingien. Le cahier des charges des fouilles archéologiques établi par la Direction Régio- nale des Affaires Culturelles sera transmis en février à la C.C.L. La communauté de communes lancera la consul- tation et choisira l’opérateur de la campagne de recherche qui devrait débuter en mai 2012. L’intérêt archéologique du site est indéniable. Il boule- verse aussi le programme d’aménagement d’une zone d’activité de 25 hectares,indis- pensable au développement économique du bassin pon- tissalien. “Tout n’est pas blo- qué, rassure Daniel Defras- ne. Les contraintes archéologiques laissent quand

viabiliser la totalité de la zone des Gravilliers, il y aura toujours la possibilité de mobiliser 8 hectares de l’autre côté de la rocade.

tés industrielles, tertiaires et artisanales. La chance frappe toujours deux fois à Pontarlier. Lors de l’enquête publique affé- rente au P.L.U., une Pontis- salienne a eu la bonne idée de suggérer un élargissement du périmètre de la zone 1 A.U.E. le long de la rue Laf- fly qui rejoint l’Espace Pour- ny depuis le rond-point Sbar- ro. “Sans cette demande, il aurait été impossible de modi- fier le P.L.U.” ,reconnaît Daniel Defrasne. L’aubaine approu- vée par la majorité des élus pontissaliens permet d’ajouter 3 hectares supplémentaires

à la zone au nord de la dévia- tion. Des remblais pour l’essentiel synonymes de fon- dations spéciales en cas de viabilisation. Le compte est bon et laisse à laC.C.L.la possibilité demobi- liser 8 hectares au cas où. Après le recrutement d’un chargé de mission “Gra- villiers” en décembre, le pro- jet d’aménagement suit son cours. Premiers coups de pelle espé- rés en juillet pour une mise à disposition des terrains via- bilisés fin 2012 ou début 2013.

même une possibilité d’aménagement qui s’étendra sur 18 hectares dans un pre- mier temps.” L’élu en charge du développement écono- mique indique aussi qu’il est nécessaire de prévoir un nou- vel espace foncier qui cou- vrirait une surface similaire à celui des fouilles. Par chan- ce, la Ville de Pontarlier est aussi propriétaire des ter- rains jouxtant la zone des Gravilliers de l’autre côté de la rocade. Soit une surface de 5 hectares de terrain qui béné- ficie du même classement en zone 1 A.U.E., donc suscep- tible d’accueillir des activi-

Karim Rachidi organise des soirées salsa par le biais de l’association Salsa Pont.

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