La Presse Pontissalienne 147 - Janvier 2012

La Presse Pontissalienne n° 147 - Janvier 2012

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Groupement de moyens techniques ambulanciers

BOIS

A MBULANCES MORTUACIENNES 03 81 67 02 91 A MBULANCES PONTISSALIENNES 03 81 46 65 95

De profondes dissensions L’espace bois Jura-Doubs en plein marasme

Ce projet initié par les privés puis relayé par les collectivités ne parvient pas à fédérer les opérateurs de la filière bois qui tardent toujours à s’engager. Sursis avec obligation de résultat.

1, route du Mont Vouillot 25500 LES FINS vous présentent leurs M EILLEURS VŒUX et vous remercient sincèrement pour la confiance que vous leur avez accordée. L’ensemble du personnel des Ambulances Mortuaciennes et Ambulances Pontissaliennes

L es instigateurs de ce pro- jet à cheval entre Doubs et Jura y croyaient dur comme fer le 10 avril 2009 à la création du comité de pilo- tage rattaché à ce dispositif de coopération économique. “En cet- te période de crise, territoires et entreprises conviennent de la nécessité d’unir leurs forces pour conforter la filière, renforcer les synergies entre les différents stades de la production afin de déve- lopper des produits innovants.” Les objectifs annoncés ne man- quent pas d’ambition tout com- me la taille de cet espace qui fédè- re les communautés de communes de Champagnole, du plateau de Nozeroy, de la C.F.D. (commu- nauté de communes Frasne-Dru- geon) et d’Altitude 800. À cela s’ajoutent des professionnels de la filière bois réunis au sein de l’associationOQuartier Bois qui fut à l’origine de toute la démarche. Le soutien financier du Conseil régional et du com- missariat auMassif du Jura faci- lite ensuite le recrutement d’une jeune chargée de projet, Laëtitia Fournier. À elle d’établir le dia- gnostic de territoire et de propo- ser un programme d’actions. Après plusieurs mois de travail, elle présente le fruit de son labeur lors d’un colloque organisé àCen- seau en mai dernier. L’état des lieux fait ressortir quatre thé- matiques : approvisionnement en bois local, développement de la filière, promotion et commu- nication. À chaque enjeu corres- pondent des actions à réaliser. L’affaire semblait donc plutôt bien partie. On évoquait même l’idée d’investir dans unemaison du bois à construire vers Cen- seauau cœur du territoire concer- né. Les élus estimaient avoir bien travaillé et pensaient alors que les privés allaient suivre,s’investir davantage dans les actions. Il n’en fut rien.

nauté de communes de Cham- pagnole décide de se retirer de l’Espace Bois Jura-Doubs. Du moins provisoirement, jusqu’au règlement du conflit entre les abattoirs de Champagnole et de Pontarlier où adhèrent les com- munautés de communes duDru- geon et de Levier. “Il est difficile dans ces conditions demener une réflexion commune sur la filière bois en s’opposant sur la filière viande” ,peut-on lire dans le comp- te-rendu de la séance commu- nautaire du 27 septembre 2011. On bat aussi le rappel du côté des professionnels. “On a identi- fié près de 260 acteurs de la filiè- re bois et ils sont tout au plus une dizaine à adhérer au sein de l’association O Quartier Bois. C’est largement insuffisant” , regrette Claude Dussouillez, le président de la C.F.D. Les élus duDrugeon ont néanmoins déci- dé à l’unanimité de prolonger le contrat de travail de la chargée de projet d’une année, jusqu’en novembre 2012. Son emploi est aussi financé par les deux autres communautés de communes enco- re en lice, la Région et les coti- sations professionnelles. “Le pos- te est reconduit sur un an mais avec une clause de révision dans 6 mois. D’ici là, on s’est fixé com- me objectif de faire adhérer une centaine de professionnels. On leur propose d’adhérer directe- ment à l’Espace Bois Jura-Doubs sans passer par OQuartier Bois.” Cette dernière association semble être en complète perdition, du moins par rapport au projet.Dur, dur.

Le dispositif devait promouvoir et fédérer les savoir-faire de l’ensemble des acteurs de la filière bois.

Le comité de pilotage avait été constitué le 10 mai 2009 au lancement officiel de l’Espace Bois Jura-Doubs.

“Pas l’impression que les politiques se sentent concernés” Franck Grillon qui gère le cabinet dʼingénierie bois C.B.I.S. à La Riviè- re-Drugeon reconnaît la complexité et lʼintérêt dʼun tel projet. Il estime que cet espace bois Jura-Doubs doit dʼabord servir dʼinterface entre des profes- sionnels qui se connaissent mal. “Aujourdʼhui, avec lʼévolution des prin- cipes constructifs, on aurait besoin de savoir ce que font les uns et les autres. On peut déplorer le manque dʼéchanges entre les scieurs et la première trans- formation. La filière bois se porte assez bien. Elle a plutôt besoin dʼun outil interne plutôt que commercial et mar- keting. Pour moi, si ce projet piétine, cʼest franchement du côté politique” , conclut Franck Grillon, conscient de lancer une belle grume dans la mare.

Manque de dis- ponibilité, incom- préhension, dif- ficulté à travailler de concert dans une filière assez compartimentée, les raisons du marasme sont probablement multiples. Tou- jours est-il que les fondations ont vite donné des signes de fragili- té. Pas seulement du côté des pro- fessionnels. En septembre der- nier, la commu-

L’association en complète perdition.

“D’ici six mois, on s’est fixé comme objectif de faire adhérer une centaine de profession- nels”, annonce Claude

Dussouillez, le président de la C.F.D.

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