La Presse Pontissalienne 147 - Janvier 2012

AGENDA

La Presse Pontissalienne n° 147 - Janvier 2012

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PONTARLIER

Musique classique Brahms et les solistes comtois

L’année musicale débute avec un concert Brahms présenté le 3 février à l’Espace Pourny par l’orchestre symphonique de Pontarlier et trois jeunes solistes francs-comtois pleins d’avenir.

Zoom Gérard Mortier Le jeune violoniste originaire de Champagnole considère que “cʼest une chance de jouer un concerto avec orchestre même sʼil sʼagit peut-être dʼun des concertos les plus diffi- ciles du répertoire.” Musicien depuis deux ans à lʼorchestre Philharmonique et Opéra de Marseille, il nʼavait pas enco- re eu lʼoccasion de se produi- re en soliste. Un beau défi à relever presquʼà domicile.

À 17 et 21 ans, les

frères David et Alexandre Castro-Baldi s’affirment déjà comme des

“L e public raffole des solistes” , justifie Didier Gallinet qui préside l’orchestre symphonique. Si la formule plaît tant, pourquoi s’en pri- ver. D’autant plus quand elle permet de présenter aux mélo- manes du Haut-Doubs de jeunes musiciens pétris de talents qui plus est originaires de Franche-Comté et dont la réputation déborde largement au-delà des frontières régio-

nales. Rien n’est trop beau pour ce rendez-vous musical. Au pro- gramme : une soirée Brahms

trales, les très vivantes danses hongroises n° 1 et 5. Le double concerto mettra en lumière Alexandre et David Castro-Baldi. Originaires de Besançon, les frères Castro- Baldi ne laissent personne indif- férents. David le violoniste a tout juste 17 ans. Ce jeune pro- dige a déjà obtenu plusieurs prix dans des concours natio- naux et internationaux en vio- lon solo et en musique de chambre. À 21 ans, Alexandre Castro-Baldi entame de son côté une brillante carrière de violoncelliste. Comme son cadet, il a remporté de nombreux prix de concours internationaux et poursuit actuellement ses études au Conservatoire Natio- nal Supérieur de Musique de Paris. Le troisième soliste de la soirée, Gérard Mortier à 27 ans. Il s’est initié au violon à Champagnole avant de se per- fectionner à Annecy, Lausan- ne, Fribourg et Paris. Il a inté- gré depuis deux ans l’orchestre philharmonique et opéra de Marseille. “Ce sont déjà des “grands” de la musique. Ces virtuoses affichent une matu- rité inhabituelle pour leur âge” ,

avec le double concerto pour violon et vio- loncelle et le célèbre concer- to pour violon. Le public se verra aussi pro- poser deux pièces orches-

Ces virtuoses affichent une maturité inhabituelle.

musiciens de grande classe.

estime Didier Gallinet. L’orchestre symphonique se produira bien sûr toujours sous la baguette de son chef Pierre Tréfeil. Les musiciens béné- voles ont beaucoup travaillé

dans la préparation de cet évé- nement original. D’où l’idée de valoriser l’investissement avec deux concerts supplémentaires programmés début février à Morteau et Besançon.

- Pontarlier, Espace Pourny - Vendredi 3 février à 20 h 30 Réservation : office de tourisme - Morteau. Théâtre municipal - Dimanche 5 février à 17 h Réservation : office de tourisme - Besançon. Théâtre musical - Mardi 7 février à 20 h 30 Réservation : Arènes Music, Lutherie Beaufort et Forum Pour les trois concerts : billetterie sur place le soir des concerts

MORTEAU

Festival

Morteau danse le hip-hop Huitième édition de ce festival intégralement consacré à une culture de plus en plus prégnante dans la société française, y compris rurale, le hip-hop et ses chorégraphies pleines de leçons. Du 12 au 14 janvier.

O n se déplace désormais de loin pour venir àMor- teau, devenu en huit ans une étonnante petite capitale du hip-hop, cette dan- se habituellement associée à la culture urbaine. Le festival a fait appel cette année encore à des pointures du genre, notam- ment la compagnie Alexandra N’Possee qui se produira sur la scène du théâtre le samedi 14 au soir. Le jeudi est tradition- nellement réservé aux jeunes collégiens et lycéens de Morteau

qui ont préparé pendant plu- sieurs semaines une chorégra- phie qu’ils présenteront en levé de rideau du festival. Puis la compagnie Mira entrera en scè- ne avec une histoire de couple intime et surprenante, issu de la rencontre entre une femme d’origine comorienne et un jeu- ne Espagnol. En contrepoint de cette histoire, il y a le parcours du danseur avec ses réussites, ses angoisses et sa rage de vivre et de danser. Le vendredi soir, plusieurs com-

pagnies sont au programme à partir de 20 h 30. D’abord la compagnie Stylistique avec son spectacle entre deux. Ce solo met en scène un interprète fran- çais d’origine sénégalaise dans un travail d’écriture autour du positionnement identitaire. Il sera suivi de la compagnie Par- terre et son Yonder Woman, un spectacle à deux qui interroge sur les notions d’expectations et de performance, une sorte de mise en perspective de la fem- me et de l’existence moderne.

Troisième spectacle le vendre- di soir : Case départ par la com- pagnie Magic Électro. Un ques- tionnement sur les origines, la construction identitaire, la recon- naissance, avec la volonté de comprendre d’où l’on vient pour aller de l’avant. Ces spectacles seront suivis à 23 heures d’un concert exceptionnel de Mok- less et Koma. Le samedi soir, le festival se ter- mine en apothéose avec la com- pagnie Alexandra N’Possee qui présente “Les S’tazunis”. Cette pièce, en convoquant les sym- boles et les mythes qui construi- sent l’image universelle des États-Unis, exprime la recon- naissance autant que la prise de distance avec ses emblèmes. Une pièce qui reflète le quoti- dien de notre culture franco- américaine. Yonder Woman, par la compagnie Parterre.

Seul sur scène, le danseur Abdou

N’gom de la compagnie Stylistique.

Un vent de hip-hop sur Morteau - 8 ème édition Du 12 au 14 janvier - Théâtre de Morteau Renseignements au 03 81 67 18 53

Les S’tazunis, une pièce à découvrir le samedi soir.

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