La Presse Pontissalienne 147 - Janvier 2012

MOUTHE - RÉGION DES LACS 26

La Presse Pontissalienne n° 147 - Janvier 2012

Métabief Le comité départemental du Tourisme, le S.M.I.X. du Mont d’Or et la régie départementale des transports du Doubs EN BREF proposent cinq journées ski à Métabief comprenant transport en car, forfait et assurance. Tous les samedis de janvier et le premier samedi de février. Coût : 30 euros adultes et 25 euros pour les 6-18 ans. Départ à 7 h 15 au parking Battant puis arrêt Rivotte et en gare de Saône. Renseignements et inscription obligatoire au C.D.T. : Tél. : 03 81 21 29 78 ou www.doubs- reservation.com

LES HÔPITAUX-NEUFS Surveillance Quatre gendarmes en renfort hivernal L’effectif de la communauté de brigades des Hôpitaux-Neufs passe de 14 à 18. Ce soutien coïncide avec le surcroît d’activité lié aux sports d’hiver.

S elon les plus anciens encore en service, il y a toujours eu des renforts hivernaux sur cette com- munauté de brigades dont les effectifs sont répartis entre les gendarmeries de Mouthe et des Hôpitaux-Neufs. Les quatre gen- darmes mobiles de l’escadron de Saint-Étienne-de-Remire- mont dans les Vosges sont arri- vés le 14 décembre. Ils logent sur Métabief. Leur ordre de mis- sion précise qu’ils repartiront

le 2 mars. “C’est un escadron de montagne” , indique le major Courtit qui dirige la C.O.B. des

Les gendarmes mobiles repartiront le 2 mars. De gauche à droite : le gendarme Sébastien Carpentier, le gendarme Jean-Luc Betbedet-Matibetc, le maréchal des logis chef Xavier Marin et le gendarme Nicolas Perrin.

Hôpitaux-Neufs. La station de Métabief se réveille en hiver. Elle accueille des flux de skieurs venus goûter aux joies de la glisse sur les pentes du Mont d’Or. Le

Préventif et rassurant.

travail du quatuor venu épau- ler les pandores locaux est for- cément lié au pic d’activité tou- ristique. Complètement intégrés dans l’effectif, ils participent à la surveillance des parkings, des commerces, des résidences secondaires et à la prévention

des vols. Sans oublier les contrôles routiers notamment autour de la R.N. 57. “Ces ren- forts nous permettent de densi- fier la présence de la gendar- merie sur le terrain. C’est préventif et rassurant” , pour- suit le major Courtit.

Entre le Mont d’Or et la vallée des lacs, le territoire d’intervention de la commu- nauté de brigades des Hôpitaux- Neufs recouvre 31 communes, soit environ 40 000 hectares pour une population résidente de 10 961 habitants.

MÉTÉO Le réchauffement “Y’a plus d’saisonma bonne dame !” Les météorologues estiment à 56 en moyenne, contre 70 il y a quarante ans, le nombre de jours d’enneigement à plus de 10 cm au sol, à une altitude de 900 m. Mais les hivers ont toujours été irréguliers.

L es photos jaunies en témoignent, et la mémoire collective – sélec- tive – se souvient certainement encore de cet hiver 1906-1907 où le Haut-Doubs croulait sous la nei- ge. Mais qui se souvient de cet autre hiver, pourtant si proche de nous, en 2005-2006 où la neige couvrait le sol de début décembre à fin mars ? Pra- tiquement quatre mois de neige en continu. En matière de météorologie, la mémoi- re est donc très sélective et on pense, à tort, que les hivers étaient plus ennei- gés avant. C’est faux, parce que l’irrégularité a toujours caractérisé nos saisons ici. “C’est l’hiver 1911-1912 qui est certainement le moins enneigé du siècle dernier” rapporte Bruno Ver- mot-Desroches, ingénieur à Météo France Besançon, pour contrer l’idée selon laquelle tous les hivers d’antan étaient enneigés. Cette année-là, il n’y a eu que cinq malheureuses chutes de neige à Mouthe, à 900 m d’altitude et encore, aucune n’a dépassé les 2 cm. Parmi les hivers les moins enneigés de ces cinquante dernières années, les statistiques météo retiennent la sai- son 1989-1990.

Plus près de nous, trois hivers de sui- te ont été particulièrement rigoureux et riches en neige : 1968, 1969 et 1970. L’hiver 1980-1981 a également été très enneigé, tout comme 1999, avec des hauteurs de neige atteignant 1,50 m. À l’inverse, après les hivers rigoureux de la fin des années soixante, le Haut- Doubs a embrayé avec quatre hivers de suite avec un enneigement très moyen, entre 1973 et 1976. Le même constat est à dresser sur les débuts d’hiver. On entend souvent affir- mer, qu’avant, la neige tombait qua-

chances sur dix d’avoir au moins 10 cm le jour de Noël au regard des statis- tiques” poursuit Bruno Vermot-Des- roches. C’est durant la première semai- ne du mois de février que l’on a le plus de chance (65 % des cas) d’avoir de la neige. Ceci dit, malgré ces fluctuations, une tendance se confirme : il y a, globale- ment et en durée d’enneigement,moins de neige aujourd’hui qu’il y a quaran- te ans. “Si la variabilité existe toujours, la durée d’enneigement diminue” confir- me l’ingénieur. Depuis les années soixante, le Haut-Doubs est passé d’un enneigement moyen de 70 jours par hiver (soit un peu plus de deux mois), à 55 jours aujourd’hui. L’effet, direct et insidieux, du lent réchauffement du climat. Si bien que dans cinquante ans, prédisent les météorologues, l’enneigement au sommet du Larmont ou du Mont d’Or devrait ressembler à ce qu’il est aujourd’hui à 600 m d’altitude. L’impression est donc jus- tifiée selon laquelle les hivers désor- mais se jouent à un ou deux épisodes de neige bien positionnés. Trop pré- coces ou trop tardives, les chutes de neige ne sont pas la garantie d’une

Le dernier gros hiver très enneigé dans le Haut-Doubs, c’est 2005-2006.

bonne saison pour les acteurs du tou- risme. Les températures elles aussi jouent au yo-yo depuis que les relevés météo existent. Le 16 décembre 1989, le ther- momètre affichait 20,8 °C à Besançon. Il avait plongé à - 18,2 °C au même endroit en décembre 1939. La preuve que le changement climatique n’est pas dans ces écarts de température qui existent depuis toujours dans notre

région. Il faut le chercher plutôt dans les infimes écarts de température rele- vés d’année en année. Par exemple, les nuits franc-comtoises sont en moyen- ne 1 °C plus chaudes aujourd’hui qu’il y a cent ans. “Ce n’est pas dans les phé- nomènes climatiques violents qu’on peut déterminer le changement clima- tique. Le phénomène est plus continu et sournois” résume le météorologue. J.-F.H.

siment à la Toussaint et était toujours présente à Noël. Faux également si on se penche sur les statistiques officielles. D’ailleurs, “il y a plus de chance de ne pas avoir de neige à Noël que d’en avoir. Le taux d’enneigement à 10 cm n’est que de l’ordre de 35 à 40 % début décembre dans le Haut- Doubs. À Noël, il s’approche de 40 %,mais pas plus. On a donc six

L’hiver 1980-1981 a été très enneigé.

D’où la nécessiter de “peller” la neige du toit.

Une ferme du Haut-Doubs en 1952, croulant sous la neige.

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