La Presse Pontissalienne 147 - Janvier 2012

MOUTHE - RÉGION DES LACS 24

La Presse Pontissalienne n° 147 - Janvier 2012

ROCHEJEAN 800 000 euros de travaux Quand ruralité rime avec accessibilité La commune de Rochejean n’a pas attendu l’échéance 2015 pour engager son plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics. Chacun s’y retrouve.

O n aurait tort de réduire l’accessibilité aux personnes han- dicapées en fauteuil roulant. La problématique est beaucoup plus lar- ge puisqu’elle peut tout aussi bien s’appliquer aux personnes âgées ou aux mamans avec poussettes.Vue sous cet angle, elle s’avère aussi légitime en ville qu’à la campagne. Lionel Chevassu, le maire de Roche- jean en est convaincu. “Cette démarche ne relève pas seulement d’une volonté politique. Elle entre dans le cadre d’une obligation légale en permettant d’apporter du confort aux habitants” , observe l’élu en signalant que cette préoccupation était déjà à l’ordre du jour du précédent conseil. La réflexion s’est concrétisée en 2010 par la création d’une commission “acces-

sibilité” qui regroupe le maire, des conseillers et des représentants du monde institutionnel et associatif. En l’occurrence : la D.D.T. pour la voirie, Apach’Évasion, l’Association des Para- lysés de France et le club du 3 ème âge de l’Edelweiss. “On a travaillé par exemple avec une personne en fauteuil qui nous a apporté de précieux conseils.” Avant toute chose, il convenait d’établir un état des lieux axé sur la voirie et les bâtiments publics. La mise à plat s’applique aussi au bâti privé. “Cette étude a révélé certaines carences com- me des passages piétons inappropriés dans leur conception ou dans leur empla- cement.” Le diagnostic a abouti en 2011 au plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics. Ce docu- ment consiste aussi à définir au sein

Lionel Chevassu, le maire, devant l’une des bandes podotactiles qui permettent aux malvoyants d’identifier trois passages piétons.

du village des axes de cheminements adaptés, libérés de tout obstacle maté- riel comme les poteaux et conçus pour se rendre le plus facilement possible dans les commerces ou les services publics. “On a la chance d’avoir déjà enfoui 80 % des réseaux. La loi stipu- le une mise en conformité des espaces et bâtiments publics d’ici 2015. On a investi 120 000 euros en 2011 dans la mairie-école. Les travaux comprenaient l’installation d’un ascenseur et l’aménagement de sanitaires aux normes handicapées.” Trois passages piétons ont été équipés de bandes podotactiles. Même chose avec les places de sta-

tionnement handicapées plus visibles et accessibles. Le programme d’aménagement s’étale sur plusieurs années et le montant glo- bal approche les 800 000 euros.

LABERGEMENT-SAINTE-MARIE Exposition jusqu’au 24 février La chevêchette, c’est chouette La Maison de la Réserve consacre une exposition à cette petite chouette montagnarde photographiée pour l’occasion par Denis Simonin et Frédéric Renaud. Entretien-découverte. L a Presse Pontissalienne : Cette exposition reflète un travail en commun ou deux expériences séparées ?

CUISINE

La meilleure recette pour le mont d’or Le mont d’or version “Master chef” Sélectionnés sur Internet, cinq personnes s’affrontent jeudi 12 janvier dans les cuisines du chef étoilé Marc Faivre à Malbuisson pour concocter la meilleure recette de mont d’or. Remise des prix à la Coupe du Monde de Chaux-Neuve.

L.P.P. : Comment faire pour la repérer ? F.R. : La chevêchette niche généra- lement dans les trous de pic épeiche surtout en période de reproduction. L’enjeu, c’est de repérer ces cavités. À partir de là, on peut facilement observer le manège des parents qui nourrissent les oisillons. La chevê- chette est aussi une chouette plu- tôt diurne, très active en journée, ce qui facilite les observations. On peut l’identifier à l’écoute par les sifflements caractéristiques qu’elle émet à l’automne et au printemps pour délimiter son territoire. L.P.P. : Que mange-t-elle ? F.R. : Son régime alimentaire est assez diversifié. Il comprend des petits rongeurs, quelques lézards et beaucoup d’oiseaux. Elle peut aussi servir de repas à la martre, aux autres chouettes et aux rapaces. L.P.P. : Qu’est-ce qui vous plaît chez cet oiseau ? F.R. : J’apprécie sa curiosité et son côté peu farouche. Elle peut s’approcher à quelques mètres de vous. Avec un tel sujet, on prend alors du plaisir à travailler le côté esthétique de la photo. On envisa- ge d’ailleurs de réaliser un livre sur la chouette chevêchette. Propos recueillis par F.C.

S a vraie recette à la boî- te chaude, c’est cette onctuosité, ces moments chaleureux où chacun se retrouve autour d’une crème coulante sur des pommes de terre fumantes. De quoi ouvrir l’appétit. Après la coulée en septembre dernier, le fromage organise son “Master Chef” à lui, dans deux cadres de prestige : le restaurant Le Bon accueil à Malbuisson où le chef Marc Faivre, une étoile au guide Michelin, exerce son art, puis, en soirée, à Chaux-Neuve à la veille de l’étape de la Cou- pe du Monde de Combiné Nordique. Le fil rouge entre ces deux lieux magiques : la zone de production du mont d’or, la montagne, l’hiver, la compétition. Car il s’agira bien d’une vraie compétition. Le syndicat interprofession- nel organise le premier concours de recettes du vache- rin du Haut-Doubs. Il

Frédéric Renaud : J’ai quitté le Haut- Doubs pour aller vivre près de Gre- noble. Denis Simonin qui est ori- ginaire des Vosges a fait la même chose. Cette exposition, c’est la ren- contre de deux expatriés qui par- tagent la même passion pour la photographie animalière en géné- ral et la chouette chevêchette en particulier. On travaille depuis deux ans sur le sujet, ensemble ou alter- nativement. En fonctionnant ain- si, on accumule plus d’infos et cela permet d’élargir la prospection. L.P.P. : Les photographies ont été prises sur quels secteurs ? F.R. : On présente une trentaine d’images qui ont été réalisées autour de Grenoble dans les massifs de la Chartreuse, Belledonne et le Ver- vors. L.P.P. :Trouve-t-on aussi des chevêchettes dans le Jura ? F.R. : Oui, mais pas forcément à la même altitude. De la taille d’un merle, cette petite chouette fré- quente les forêts de conifères entre 800 et 1 500 m dans le Jura. On la trouve aussi un peu plus haut dans les Alpes.

Le mont d’or meilleur avec une pâte feuilletée ou une pâte à chou ? Au jury de trancher.

s’adresse aux blogueurs et

deux Parisiens… “Une des conditions est évidemment de garder le goût du mont d’or. Quelqu’un a proposé du mont d’or avec une pâte à chou, un autre avec une pâte feuilletée. J’attends de voir” dit Marc Faivre, l’un des deux parrains du jury, épaulé par Michel Vautrot, l’ancien arbitre de football viscéra- lement attaché à son terroir franc-comtois. Ce jury sera complété par Michel Beuque, président du syndicat inter- professionnel du mont d’or, Catherine Faivre l’épouse de Marc Faivre, Jean-Claude Barbeaux écrivain et jour-

naliste et enfin Florence Baverel,médaillée olympique de biathlon en 2006 à Turin. Ils goûteront les cinq recettes proposées avec la redoutable mission de départager les candidats, de les classer. La remise des prix et des dota- tions se fera, en soirée, sous un des chapiteaux de la Cou- pe du Monde de Combiné Nordique à Chaux-Neuve. Les recettes lauréates seront publiées sur le site du Syn- dicat du mont d’or, sur celui des cinq candidats blogueurs ou blogueuses et dans la pres- se régionale. E.Ch.

concours s’annonce de haut niveau. J’ai même été surpris par le nombre de candidats qui se sont manifestés” explique le restaurateurMarc Faivre qui ouvre sa cuisine aux concurrents. Ces cinq heureux élus, qui relaieront bien sûr ensuite leur aventure dans le Haut- Doubs sur la toile, devront proposer au jury une recet- te créative, originale et faci- lement réalisable. Celle-ci pour être validée devra rece- voir l’approbation du jury tant dans sa faisabilité que dans son originalité. Parmi les concurrents, un Belge,

blogueuses culinaires.

“J’ai été surpris par le nombre de candi- dats.”

Une présélec- tion a été opé- rée parmi une centaine d’entre eux et cinq, parmi les plus cotés en France, seront retenus. “D’après les recettes propo- sées par les cinq per- sonnes, je peux dire que ce

La chevêchette est la plus petite

chouette d’Europe (photo Frédéric Renaud).