La Presse Pontissalienne 147 - Janvier 2012

La Presse Pontissalienne n° 147 - Janvier 2012

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MARCEL BONNOT (U.M.P.) 3 ème circonscription du Doubs Les 150 000 euros de Marcel Bonnot Le député de la troisième circonscription aide 168 communes avec sa réserve de 150 000 euros. Parfois, il décroche des réserves exceptionnelles venant de l’Élysée. Les dernières ont soutenu des projets à Maîche et Charquemont.

Marcel Bonnot, député de la troisième circonscription du Doubs, est également conseiller régional de Franche-Comté.

“N ous avons eu, à chaque demande, son soutien. La dernière fois, c’était pour la construction de la salle de convivialité : 10 000 euros.” Maire desTerres-de-Chaux,Jean- Claude Venditti salue le travail réalisé par Marcel Bonnot, le député de la 3 ème circonscription du Doubs qui avait déjà appor- té son aide pour la réfection de l’église classée monument his- torique. Le député couvre 168 communes et tente d’en satisfaire le maxi- mum : “En 2011,j’ai soutenu avec la réserve parlementaire environ 50 communes et projets pour des sommes allant de 2 000 à 20 000 euros” explique cet avocat de pro- fession, réélu avec 53,85 % des

suffrages face à Joseph Parre- nin (P.S.) au second tour en 2007. Sa réserve parlementaire affiche 150 000 euros à laquelle s’ajoutent des réserves exceptionnelles… demandées directement… au chef de l’État. “Grâce à ces sub- ventions exceptionnelles, j’ai obte- nu 50 000 euros pour la maison de santé de Charquemont, 80 000 euros pour la maison de santé de Maîche, 100 000 euros pour un gymnase intercommu- nal à L’Isle-sur-le-Doubs et 50 000 euros pour la commu- nauté de communes de Saint- Hippolyte pour créer la nouvel- le gendarmerie” explique-t-il. Comment gère-t-il ces attribu- tions ? “En fonction des impéra- tifs. Je prends connaissance du

an. “Il est déjà arrivé de venir en soutien d’associations pour leur venir en secours comme ce fut le cas pour la fête de la Saucisse à Saint-Hippolyte oude l’association des Comtois en folie (Maîche) à qui j’ai donné 5 000 euros” explique l’élu dont la dernière intervention en commission remonte au 2 novembre. Sa der-

nière question orale, relative au champ d’application de la loi transitoire de solidarité remon- te quant à elle au 6 décembre. À Charquemont, c’est une asso- ciation d’art qui a bénéficié de son appui. Au total, une ving- taine a été aidée cette année. Est-ce électoraliste ?Marcel Bon- not réfute ce terme car tout est

fait “dans l’intérêt général et dans la plus grande transparence. Le dossier est examiné puis envoyé à la commission des finances” précise-t-il. Son avenir politique, Marcel Bonnot n’a pas souhaité l’évoquer. Il prendra officielle- ment sa décision de briguer ou de ne pas briguer un nouveau mandat en début d’année.

projet et décide d’apporter ma contribution.” Comme les autres députés, il ne peut aider les enti- tés privées. Récemment, il a contribué à la réfection du Pont de la Rasse de Fournet-Blan- cheroche à hauteur de 20 000 euros. Pour les associations, Marcel Bonnot octroie 30 000 euros par

Humbert, y compris à travers la question des réserves parle- mentaires. C’est pourquoi “j’ai pris la décision, depuis que j’ai des réserves, de ne financer que les investissements à destina- tion des communes. Je n’ai tou- jours financé que les investis- sements des communes ou des interco” indique-t-il. Conscient que “ les besoins des communes qui investissent sont de plus en plus nombreux en raison de la baisse des aides publiques de l’État, du Conseil général ou du Conseil régional” , le sénateur Humbert s’attache, dit-il, à “tenir compte du potentiel réel de la commune à investir et des aides dont elle dispose par ailleurs” avant d’actionner le levier “réserves parlementaires”. “Je pars du principe que les petites communes ont aussi le droit d’investir. Alors comme je suis cohérent, je les aide. Et je ne fais pas de distinction : j’aide tout le monde.” À travers les réserves parle- mentaires dont il dispose chaque année, Jean-François Humbert s’est fait une spécialité du sou- tien financier à la rénovation des édifices cultuels. “Car je considérais qu’il fallait rééqui- librer les aides du Conseil régio- nal qui ont été supprimées sur cette question” justifie l’élu du Doubs qui aide d’ailleurs autant les églises, bien sûr plus nom- breuses, que les temples. Il a étendu son domaine

d’intervention à tout ce qui fait partie du patrimoine des petites communes : lavoirs, fontaines… Arrive la question, visiblement taboue, dumontant des réserves dont il dispose chaque année. Là, Jean-François Humbert se ferme comme une huître, disant qu’il a “appris à se méfier des turpitudes des uns et des autres.” Il note seulement qu’à la diffé- rence des députés bisontins par exemple qui ont moins d’une centaine de communes sur leur circonscription respective, lui est censé intervenir, en tant que sénateur du Doubs, sur les 594 communes que compte notre département. Conséquence : “Proportionnellement, j’ai donc beaucoup moins que les dépu- tés” dit-il. Combien ? Mystère. Il confirme que cette question des réserves parlementaires “fait partie des choses sur les- quelles pas grand monde ne dit grand-chose. Je ne connais pas beaucoup de parlementaires qui donnent le montant de leurs réserves.” Une omertà à laquel- le participe donc largement le sénateur Humbert.Mais il s’y engage : si les parlementaires interrogés donnent tous le mon- tant de leurs réserves ainsi que la liste exhaustive des projets soutenus, lui-même le fera dès notre prochain numéro. Mais c’est bien connu, en politique, les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent… J.-F.H.

Le sénateur Jean-François Humbert ne dévoilera pour l’instant ni le montant de ses réserves, ni la liste des projets qu’il a soutenus financièrement.

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