La Presse Pontissalienne 146 - Décembre 2011

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 146 - Décembre 2011

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PONTARLIER

Le choix de la diversification L’Alchimie, formule bistrot Le restaurant gastronomique situé en bas du Toulombief propose une nouvelle façon de grignoter gourmand et original en toute convivialité. Découverte.

P remière bonne nouvel- le, l’Alchimie reste tou- jours ouvert au même endroit et le restera. arole de Pierre-Ivan Boos en proie à quelques soucis avec ses crépis de façade qui l’empêchent d’afficher l’identité de son res- taurant préféré. Toujours prêt à de nouvelles expériences culinaires, le chef pontissalien envisageait depuis quelques années déjà d’ouvrir un resto-bar à vin sympa pro- posant plat du jour, tapas, à

consommer sur place ou à empor- ter. Il lorgnait plutôt au centre- ville.Vainement. “Les loyers sont à des prix exorbitants. Les portes se ferment aussi dès qu’on par- le d’exercer une activité en rap- port avec la restauration” , déplo- re Pierre-Ivan Boos. De guerre lasse, il a fini par rapatrier son concept à l’intérieur de son propre restaurant dans une petite salle avenante équi- pée de quelques tables et d’un bois debout. Le bistrot de l’Alchimie ouvre uniquement le

soir du jeudi ou samedi. On y vient pour passer un bon moment en couple, en famille ou encore entre amis. Le servi-

tillas de légumes aux graines de sésame et saumon fumé ou encore une assiette de copeaux de serrano. Les partisans du casse-croûte campagnard opte- ront pour les pots avec au choix rillettes, joue de bœuf, terrine de cerf. Quelques plats chauds du type papillotes d’escargots ou samoussa de chèvre agré- mentent l’ordinaire de ce bis- trot raffiné. Sans oublier les sug- gestions proposées dans l’air du temps et qui ne figurent pas for- cément au catalogue. “Mieux

ce oscille entre le restaurant pur et dur et l’apéritif partagé au zinc. On appelle ça l’apéro dînatoire avec toutes sortes de for- mules à dégus- ter. Au menu : gaspachos, tor-

Le saltim- banque des

saveurs inédites.

Pierre-Ivan Boos songeait depuis quelques années à se diversifier dans une cuisine plus spontanée et tout aussi savoureuse.

vaut réserver” , conseille Pierre- Ivan Boos assez satisfait de cet- te diversification qui peine enco- re à se stabiliser. “Je n’ai pas envie de me cantonner unique- ment dans la gastronomie, le bistrot ou la pâtisserie” , justifie

le saltimbanque des saveurs inédites. Le bistrot présente aussi une carte des Vins copains, vins coquins. Des vins de pays le plus souvent produits en bio ou en biodynamie. Santé bonheur.

DOUBS

Une extension de 900 m²

On pousse les murs à la fromagerie Le dynamisme de la zone commerciale de Doubs s’applique aussi à la fromagerie en quête d’espace supplé- mentaire depuis qu’elle a choisi de ren- forcer sa production de mont d’or.

C’ est probablement la fro- magerie la mieux placée du Haut-Doubs. Sûr qu’ils ne doivent pas le regret- ter les 22 sociétaires qui adhè- rent à cette coopérative froma- gère. L’équipe placée sous la houlette du maître fromager François Tournier transforme 5 millions de litres de lait prin- cipalement en comté et mont d’or. “On fait partie des gros ate- liers à comté du secteur” , obser- ve Jacques Michel, le président de la coop de Doubs. Si le bâtiment est déjà impo- sant, à l’intérieur, l’espace dédié à la préparation du mont d’or s’avère trop étroit. Surtout depuis l’orientation stratégique de développer davantage cette production. “Il y a une concen- tration de salariés au même endroit. On a besoin mainte- nant d’une chambre froide plus vaste pour les expéditions. Plus rien n’est fonctionnel. Les ins- tallations liées au conditionne- ment du mont d’or et des autres pâtes molles seront transférées dans le nouveau bâtiment” , jus- tifie le président. Décision a donc été prise d’investir dans une extension

de 900 m² Les travaux ont débuté cet automne pour une livraison du chantier au prin- temps 2012. Jacques Michel estime que le nouveau bâti- ment sera opé- rationnel dans le courant de l’été. Ce projet concré-

Livraison du chantier au printemps 2012.

tise une nouvelle fois le dyna- misme d’une coop toujours prê- te à se remettre en question et qui mobilise une quarantaine de salariés au plus fort de la saison du mont d’or. La démarche s’est déjà avérée payante. Sans revenir sur la réussite de la vente au maga- sin, on peut signaler par exemple l’heureuse diversification opé- rée depuis deux ans dans la fabrication. Le plateau de fro- mages de Doubs accueille trois nouvelles pâtes molles : l’Arlier, le Champi et le Rondé. “Cela représente un volume de 50 tonnes. Ces petites fabrications ont aussi généré deux emplois” , conclut François Tournier.

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