La Presse Pontissalienne 146 - Décembre 2011

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 146 - Décembre 2011

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PONTARLIER 48% d’invendus La bourse en berne La bourse aux skis organisée par l’association des familles ne restera pas dans les annales. L’édition 2011 a cumulé tous les handicaps.

75 % enregistrés en 1996. “Quand une bourse ne fonctionne pas une année, c’est le cas de toutes les autres” , obser- ve Françoise Callier. Si elle s’adresse aux particuliers, la bourse aux skis ne peut plus se passer des déposants professionnels. Sans eux, le choix serait vite réduit. “On a quand même défini des quotas pour ne pas se transformer en marché de l’occasion. On constate d’ailleurs que ce sont presque toujours les particuliers qui vendent le mieux. Ils sont un peu moins chers et ils déposent plus de matériel pour les petits enfants. Ces produits sont tou- jours très prisés. Mais ce qui sauve la mise, c’est la confection : bonnets, gants, combinaison, anoraks…” Françoise Callier ne tient pas à divul- guer la recette brute, ni le bénéfice net, par souci d’une mauvaise interpréta- tion de ces données comptables. “Une partie de l’argent recueilli permet de financer l’augmentation des charges liée au recrutement d’une salariée qui assure la comptabilité de l’association.” La dimension sociale des bourses aux skis est indéniable. Elles permettent à des familles modestes de goûter aux joies du ski alpin ou nordique. Une par- tie des dépôts, les habits notamment, est redonnée à Emmaüs. Ces tenues de sport d’hiver repartent chez les plus démunis. Cette redistribution permet par exemple d’équiper certains enfants pour qu’ils puissent participer aux sor- ties skis organisées dans le cadre des activités scolaires. “Grâce à l’argent des bourses, on peut donner un coup de pouce aux associations qui gravitent dans le social.” Pas question de spé- culer à la bourse aux skis. Nombre articles déposés 2 776 2 084 Nombre dʼarticles achetés 1 689 1 011 Taux de réussite 60 % 48% Zoom Comparatif 2010 - 2011 2010 2011 Nombre dépositaires 197 151 Nombre acheteurs 496 151

VAUX-ET-CHANTEGRUE Un projet de la C.F.D.

Une nouvelle porte d’entrée nordique sur la Haute-Joux Après le Gounefay et la Seigne, le prochain chalet d’accueil devrait probablement voir le jour sur les hauteurs de Vaux-et-Chantegrue vers la glaciale Combe Noire. À chaque secteur nordique son chalet d’accueil à vocation 4 saisons. Il ne restait plus guère que le domaine de la Haute-Joux qui ne soit pas équipé. Ce site avait déjà fait l’objet l’hiver dernier d’une petite révolution diplomatique entre le Doubs et le Jura lors de la créa- tion de la régie interdépartementale de la Haute-Joux qui réunit trois communes du Jura et Vaux-et-Chantegrue. “Cette régie apporte une tout autre dimension au domaine nordique et autorise alors la réali- sation d’une nouvelle porte d’entrée côté Doubs avec parking et bâti- ment d’accueil” , note Claude Dussouillez, le président de la Commu- nauté de communes Frasne-Drugeon (C.F.D.) qui gère la compétence ski de fond. La C.F.D. se pose donc en maître d’ouvrage d’un projet plu- tôt original. D’abord par localisation géographique, perdu en pleine nature à 2 km de Vaux-et-Chantegrue. “On cherchait l’endroit le plus propice. Cette porte d’entrée sera aménagée à 980 mètres d’altitude dans une zone très froide qui sert déjà de site de repli pour les courses” , com- plète Xavier Vionnet, le maire de Vaux-et-Chantegrue en charge du dossier à la C.F.D. D’une surface de 200 m², le bâtiment abritera salle hors-sac, sanitaires,

L’ absence de neige n’incite guè- re à renouveler son matériel de ski. “C’était tout le contrai- re l’an dernier et la bourse avait très bien fonctionné” , se souvient Fran- çoise Callier, la présidente de l’association des familles. Sûr aussi que le contexte économique a son impor- tance dans le succès d’une bourse aux skis qui n’est pas, non plus, de pre- mière nécessité. Pour compliquer les choses, un grand soleil rayonnait sur le Haut-Doubs le jour J. Raison de plus pour ne pas aller s’enfermer à l’Espace Pourny. “On constate aussi que les ventes sont en partie tributaires des évolutions

technologiques. On en ressent l’impact une ou deux saisons après.” La multiplication des autres bourses toutes organisées, comme par hasard,

avant l’édition pon- tissalienne n’interfère pas trop sur le taux de réussite. Cet indica- teur mesure le rapport entre les articles dépo- sés et vendus. En 2010, considérée comme une bonne année, ce taux se situait vers 60 % contre 48 % cette année. On est loin des

Ce qui sauve

la mise, c’est la confection.

local billetterie, hangar technique. Il disposera même d’un petit studio où pourra loger le préposé à la billet- terie. L’éloignement impose de réfléchir à des solutions qui permettent de rendre le bâtiment le plus autonome pos- sible. Photovoltaïque, éolien, bois-énergie, tout est plau- sible. “On ne pourra pas amener l’électricité, ni l’eau potable.” La route d’accès existe. Il restera à réaliser le parking et quelques placettes pour faciliter le croise- ment des véhicules aux endroits les plus serrés. “On doit encore finaliser le financement et faire les demandes de subvention auprès du Conseil général, de la Région et du commissariat au Massif” , conclut Xavier Vionnet.

Un projet plutôt original.

Une bourse aux skis sans neige perd beaucoup de son efficacité.

JOUGNE Un accueil sous yourte L’associatif au service des téléskis Rachetée cet été pour l’euro symbolique, la station d’Entre-les-Fourgs pourra compter sur le soutien appréciable des Brûle-Loups qui prennent en charge l’animation du site.

L a station d’Entre-les-Fourgs avait suscité une belle effer- vescence en lançant au prin- temps dernier son appel au secours. Cette stratégie payan- te a abouti à la reprise du site par trois privés. L’autre bonne nouvelle, c’est la poursuite du partenariat instauré entre l’association des familles des Brûle- Loups et les exploitants des remon- tées mécaniques. Les Brûle-Loups ont investi 10 000 euros dans la yourte installée au pied des téléskis. L’idée étant de proposer une buvette et de la petite restauration. L’association a également organisé plu- sieurs rendez-vous festifs et notam- ment le Festi-neige pendant les vacances d’hiver. Le manque de neige avait sérieusement contrarié cette dynamique. Conscients que les nou- veaux repreneurs ont plus que besoin d’être épaulés, les Brûle-Loups remet- tent donc le couvert. “On va se relayer

pour que la yourte soit ouverte enmême temps que les remontées mécaniques” , précise Vincent Pobelle, le président de l’association. Deux bénévoles seront présents les mercredis, samedis et dimanches hors congés scolaires et tous les jours aux vacances de Noël et d’hiver. Au menu : boissons chaudes, crêpes, gaufres,

accueil de groupes à la demande. Les bénéfices serviront à amortir l’achat de la yourte. Ce coup de pouce associatif s’étend au volet communication et animations. De gros efforts sont investis cette année dans la promotion de la station familiale : panneaux signalé- tiques, dépliants, sets

Un partage d’objectifs communs.

Inaugurée la saison dernière, la yourte servira encore de point buvette et petite restauration au pied des pistes.

de table…La panoplie comprendmême la gestion du site Internet dédié et actualisé en temps voulu.Vincent Pobel- le parle volontiers de partage d’objectifs

communs entre l’association et la nou- velle société. La station représente un lieu d’échange pour toutes les familles du hameau.

Elle permet de conforter l’existence d’un site multi-activités autour de la neige avec ski alpin, nordique, raquet- te, espace enfants, snow park…

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