La Presse Pontissalienne 142 - Août 2011

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS

La Presse Pontissalienne n° 142 - Août 2011

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Les jeunes filles de la troupe dansant le french cancan pour illustrer l’expérience parisienne de Louis Pergaud.

MONTBENOÎT Dans les coulisses d’un spectacle L’ambiance du Saugeais

Le son et lumière du village est l’occasion, pour une soixantaine d’habitants de Montbenoît et des environs, de se retrouver. Bien plus qu’un spectacle, il s’agit de moments de partage et de convivialité au cœur du Saugeais.

si une histoire de famille. Syl- vie Boulay en est un parfait exemple. Elle se souvient de sa dernière participation, il y a quelques années, alors qu’elle était enceinte. En 2011, elle remonte sur les planches, mais avec son fils Karl qui a main- tenant huit ans. Sonmari quant à lui a participé à l’écriture de la pièce. Gaby Bôle-Richard, jeu- ne retraité, est membre actif du comité culturel de Montbenoît depuis la première édition du son et lumière. Il se rappelle le premier spectacle pour le bicen- tenaire de la Révolution. Il égrè- ne les suivants à propos des légendes de la région ou de l’aventure de familles locales durant le XIX ème siècle jusqu’à l’épisode de la Résistance. Il a lui aussi entraîné les membres de sa famille dans l’aventure. L’équipe comprend ses filles, ses gendres et même sa petite-fille qui, avec ses amies, participe à la scène de french cancan qui illustre le passage à Paris de l’écrivain. Alors que le trac va commencer à se faire sentir, Anne-Marie Pourchet, prési- dente du comité culturel est sou- lagée. Tout est parti sur une bonne voie et dans quelques semaines, tous les membres de l’organisation pourront enfin souffler après la préparation complète du spectacle et les représentations. Gaby, quant à lui cherche déjà un thème pour le prochain spectacle… T.M. Dernières représentations : 23, 24 et 25 juillet “Des Godons plein les poches” Montbenoît, parvis de l’abbaye Ouverture du site 20 h, début de la représentation 21 h 30

D e Louison et Karl et leurs 8 ans, jusqu’à Jeannot et ses 73 printemps, le son et lumière de Montbenoît fédè- re toutes les générations. Tous venus du Saugeais, les béné- voles viennent chercher dans cet événement “une ambiance géniale” comme le dit Domi- nique Pourchet, qui est venu avec ses amis de Lièvremont. François Sauzay, professeur au

collège de Doubs abonde dans ce sens : “Il y a un côté convi- vial indéniable. C’est l’occasion de sortir du quotidien, de faire quelque chose ensemble, de fai- re se rencontrer des gens diffé- rents.” Effectivement, les enfants et les retraités, les agriculteurs et les artisans sont tous réunis pour la même cause. Seul Jean- Louis Deville, le metteur en scè- ne n’habite pas dans le canton. En effet, il habite dans la Drô- me. Cependant, sa neuvième participation au spectacle lui a valu d’être fait citoyen d’honneur de la République du Saugeais. Et il l’avoue, il s’est pris au jeu. “C’est quand même particulier, il s’agit de l’affaire de tout un village, c’est intergénérationnel” glisse-t-il. Centré sur la vie et l’œuvre de Louis Pergaud, le son et lumiè- re de cette année a par consé- quent besoin du renfort des plus jeunes. Ceux-ci mettent de l’animation dans les répétitions. Avant de jouer une scène de bagarre, Lilian glisse mali- cieusement à l’un ses amis, plus jeune : “Tu peux y aller, tape leur dessus !” La vingtaine d’enfants qui participent viennent de la Longeville, de Gilley ou deMont- benoît. “On est tous des Sau- gets !” résume Lilian qui joue- ra le rôle de l’élève Lebrac. Ils ne sont pas peu fiers de jouer comme l’ont déjà fait aupara- vant un parent, un frère, une sœur ou un cousin. Cet événement annuel est aus-

Les enfants répétant une des célèbres scènes de bataille.

AUBONNE

Une salle neuve grâce au bénévolat Aubonne : sueur et solidarité non facturées

La salle avant travaux…

Et après les

4 800 heures de bénévolat.

Louis Pergaud était aussi instituteur.

R estrictions budgétaires, coupes dans les effectifs, baisse des subventions. Les communes s’inquiètent. Comment investir lorsque les recettes baissent ? Réponse àAubon- ne où le village lové entre le Crêt- Moniot et la vallée de la Loue vient d’inaugurer une salle des sports et d’accueil rénovée à moindre frais. “Ce sont les villageois qui ont rénové béné- volement le lieu. La commune n’a fait que payer les fournitures. Environ

126 000 euros” annonce le maire Clau- de Dhote. Pour le reste, il a fallu une bonne dose d’huile de coude, de la soli- darité de la générosité. “C’est environ 4 800 heures de travail, réparties sur une année, sans un seul accident, si on néglige quelques courbatures” ajoute l’édile, heureux de narrer cet exploit. Jeunes et moins jeunes se sont retrous- sé les manches : “Ils avaient entre 13 et 73 ans. Ce sont donc trois généra- tions de bénévoles qui ont apporté leurs

pas du Conseil général “car ces tra- vaux, réalisés par des bénévoles ne par- ticipaient pas à l’activité économique. Seuls les travaux confiés aux entre- prises rentrent dans le champ d’intervention du Conseil général.Nous le regrettons” souffle le maire sans tou- tefois polémiquer. Le ruban est coupé et les Aubonnais fiers de leur salle… qu’ils ont méri- tée ! E.Ch.

compétences, parfois leur matériel pour que ce projet fou devienne réalité.” La commune va faire des jaloux. Pour remercier ses travailleurs, la munici- palité a choisi de baptiser la salle du nom de “Compagnons”. Un symbole. L’économie est loin d’être substantielle. Sur ces 126 000 euros,Aubonne béné- ficie de subventions : 10 000 euros de réserve parlementaire, 10 000 euros de la communauté de communes, 8 363 euros du Conseil régional…mais

88 habitants ont donné bénévolement de leur temps pour rénover la salle des sports et d’accueil. Cette solidarité permet à la commune d’économiser 4 800 heures de travail.

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