La Presse Pontissalienne 139 - Mai 2011

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 139 - Mai 2011

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MULTIPLEXE À PONTARLIER : LE RETOUR

Nouvel épisode dans le projet de multiplexe cinématographique avec la demande de permis de construire déposée fin avril par la société Olympia de Pontarlier. Une bouffée d’oxygène dans ce dossier qui peine à aboutir et suscite pas mal de questions et de critiques. Le transfert de la fête foraine sur la nouvelle zone multi-activités a permis de débloquer la situation. Belle opportunité qui n’a pas échappé à l’exploitante et à la munici- palité qui ont trouvé le terrain d’entente idéal sur la place Pergaud. Suspense et réalité.

CONTEXTE

Un soutien municipal Le permis du multiplexe est enfin déposé

de

la place Pergaud. Suite à quoi le Conseil municipal a décidé de la désaffecter de son usage public. D’où la demande de Brigitte Lonchampt d’en acquérir une partie. Le multiplexe Olympia conçu par le cabinet Paillard comprend 6 salles, soit environ 980 places. Le bâtiment s’étend sur 2 473 m 2 . Le projet néces- site 5 700 m 2 avec 114 places de par- king. Le principe de vente du terrain a été entériné en juin 2010 par le conseil. Plusieurs points ont été négociés. La Ville se réserve une servitude de pas- sage de 10 m le long de la Rocade. La transaction comprend, pour les 114 places de parking, la mise en place d’une concession de stationnement au profit de l’exploitant du multiplexe sur le futur parking public devant être créé sur la place, moyennant le ver- sement d’une location de 60 euros par place et par an. Les services fiscaux avaient estimé la valeur du terrain à céder à 56 euros le m 2 . Le prix de vente a finalement été fixé à 32 euros le m 2 , ce qui fait une différence de 136 800 euros pour les 5 700 m 2 . Il va sans dire que ce coup

Le projet de multiplexe Olympia se précise avec la demande de permis de construire déposée fin avril en mairie de Pontarlier. Retour sur un équipement atten- du et qui fait toujours autant parler.

débuter les travaux, sachant qu’il faut compter environ 5 mois pour instrui- re le permis. Elle admet qu’elle n’a pas encore bouclé totalement le montage financier d’un projet dont le coût varie entre 3 et 4 millions d’euros. Mieux vaut se projeter sur l’horizon 2012 voi- re 2013 avant d’aller se faire une toi- le au multiplexe Olympia.

pouce tout à fait autorisé fait jaser. Le choix de la place Pergaud au bord de la rocade suscite également des craintes au sein de l’opposition municipale vis- à-vis de la sécurisation des piétons. Si le dépôt du permis de construire qui sera suivi du passage en C.D.A.C. peut être interprété comme une bonne nou- velle, Brigitte Lonchampt ne sait elle- même toujours pas quand pourraient

L e multiplexe cinématographique à Pontarlier fait partie de ces projets qui suscitent de gros débats et tardent à se concréti- ser. Chacun reconnaît l’intérêt de dis- poser d’un complexe cinématographique moderne, confortable et facilement accessible. Brigitte Lonchampt qui exploite le cinéma Olympia au centre- ville est la première à le dire. “Si je pars, c’est par obligation.” Un agran- dissement de l’outil actuel s’avère pra- tiquement impossible dans la confi- guration actuelle et ne résout pas le problème du stationnement. Aussi, après une démarche non abou- tie, l’exploitante a réactivé son projet en 2009. Elle s’est rapprochée de la municipalité pour chercher le terrain adéquat. Laquelle municipalité dans un souci de préserver l’offre cinéma-

tographique proposée aux Pontissa- liens a répondu favorablement à cet- te sollicitation et est prête à l’accompagner dans la limite de ses compétences et ses prérogatives. Pas facile néanmoins de trouver à proxi- mité du centre-ville, une parcelle de

taille suffisante qui bénéficie également d’une bonne visibili- té et de capacités de stationnement. La situation va se débloquer avec la pla- teforme multi-activi- tés aménagée derriè- re l’Espace Pourny. Cette réalisation a permis notamment le transfert de la fête foraine qui occupait

Une différence de 136 800 euros.

ENQUÊTE Et les autres multiplexes de la région ? Comment ça s’est passé ailleurs ? Le soutien de la Ville de Pontarlier au projet multiplexe est-il exagéré, raisonnable voire encore en dessous de ce qui se passe ailleurs ? Zoom sur Besançon, Lons-le-Saunier et Vesoul.

Mégarama Besançon “On a payé ce qu’il fallait, c’est-à-dire le prix établi par les Domaines. Mais on n’a eu aucune condition particu- lière ni de subvention” , explique Jean Roy. Le directeur deMégarama-Besan- çon n’est pour autant pas choqué que les collectivités donnent un coup de pouce aux exploitants des petites salles indépendantes. Mégarama avait déboursé 45 millions de francs en 1999 lors de la construction du multiplexe d’École-Valentin. L’enseigne vient d’obtenir le feu vert pour construire 3 salles supplémen- taires qui s’ajouteront aux 10 exis- tantes.

Majestic Vesoul “On a la chance d’avoir un exploitant dynamique à Vesoul. Le terrain a été cédé par la communauté de communes à un prix Zone d’Activité Économique relativement bas, de l’ordre de 5 euros le m 2 . Ce prix modeste, c’est une maniè- re de garantir l’attractivité de la vil- le et son développement. Le multiplexe existe depuis 2005 et il fonctionne très, très bien. La municipalité est ravie que ce soit un exploitant privé. Si on devait faire une régie, ça nous coûte- rait très cher” , souligne Jérôme Sain- tigny, le directeur de cabinet du mai- re de Vesoul. Le Majestic de Vesoul comprend 8 salles, soit 1 500 fauteuils. Il emploie 15 salariés. Après 5 ans d’activité, la fréquentation dépasse la barre des 300 000 entrées annuelles.

Le Multiplexe Olympia comprendra 6 salles pour une capacité 980 places.

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