La Presse Pontissalienne 139 - Mai 2011

LA PAGE DU FRONTALIER

La Presse Pontissalienne n° 139 - Mai 2011

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TRANSPORTS

En attendant le co-voiturage Le parking des frontaliers est sous-utilisé

Le parking réservé aux frontaliers n’attire, pour le moment, que les salariés de Jaeger-LeCoultre qui y prennent le bus chaque matin. Le co-voiturage a du retard à l’allumage.

C’ est le grand projet de l’Arc jurassien : déve- lopper le co-voitura- ge des frontaliers pour limiter les bouchons à Val- lorbe, la pollution, les risques… Financé par un fond Interreg, un portail Internet verra le jour d’ici la fin d’année pour facili- ter ce co-voiturage tant récla- mé. Pour répondre à la deman- de, la ville de Pontarlier a mis à disposition un immense par- king gratuit - situé derrière l’espace Pourny - où les tra- vailleurs peuvent déposer le matin leur voiture et la reprendre le soir venu. Force est de constater qu’il est sous-utilisé. Seulement une ving- taine de voitures attendent leurs propriétaires, dont la totalité sont des salariés de l’enseigne Jaeger-LeCoultre venus s’y “par- quer”. Ces bons élèves travaillant au Sentier (Vallée de Joux) ont à vrai dire de la chance. Depuis 2008, leur société horlogère affrè- te un bus qui chaque matin à 5 h 40 prend 55 employés pour les conduire à leur lieu de tra-

vail une heure plus tard. Le soir, chemin inverse pour un retour programmé à 17 h 10 à Pon- tarlier, avec un arrêt à Jougne et à Vallorbe. Le bus est souvent plein. “Et encore, il pourrait l’être encore plus, estime un salarié. Si l’ensemble des salariés le pre- nait, il faudrait quatre bus” ima- gine-t-il. Comme ses collègues, il ne trouve que des points posi-

17 h 10 : les salariés de l’usine suisse Jaeger- LeCoultre sont déposés au parking “des frontaliers” situé à Pontarlier.

tifs à ce service mis en place par son employeur : “On peut dormir, se reposer… et on économise surtout l’essence” explique Clément qui tra- vaille depuis six années à la manufacture. Il habite Pontarlier. Même son de cloche du côté de Marlène, de Mai- sons-du-Bois-Liè- vremont : “En plus de tout cela, on ne galère pas

Bientôt une liaison Malbuisson- Le Sentier.

lorsqu’il y a de la neige” ajoute- t-elle. Certains de ses collègues une fois descendus du bus rega- gnent Besançon ! Jaeger-LeCoultre prend soin de ses salariés et entend dévelop- per ce service. “Nous projetons d’ouvrir une nouvelle liaison qui

ses salariés n’aurait pas de prix selon elle. À bon entendeur ! Ce service - gratuit - “n’est pas éli- gible aux fonds Interreg” rap- pelle Mireille Gasser, respon- sable de la mise en place des transports à l’échelle de l’Arc jurassien.

En attendant, le co-voiturage a encore du retard à l’allumage à Pontarlier. À Morteau, c’est le train des frontaliers qui est vic- time de son succès. Du lundi au vendredi, la rame menant à La Chaux-de-Fonds est bondée. E.Ch.

partirait de Malbuisson pour rejoindre Mouthe et enfin Le Sentier. Nous avons de la deman- de. Elle viendrait s’ajouter à la ligne de Pontarlier et de Morez” confirme la direction qui n’a pas souhaité dire combien ce servi- ce lui coûtait par année. Choyer